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Babylone II

23072008

Pour Mammon de gros problèmes et la crise qui perdure dans l’Empire du commerce (Etats-Unis)

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Des centaines de déposants faisant la queue devant les guichets de leur banque en faillite pour tenter de récupérer tout ou partie de leurs économies. Ce cauchemar, les clients d’une banque californienne, IndyMac Bancorp, un des plus gros prêteurs hypothécaires, en onze jours, ils ont retiré 1,3 milliard de dollars ! Par le montant des actifs, 32 milliards de dollars, la faillite de cette banque est la troisième plus importante du secteur bancaire derrière celle de la Continental Illinois National Bank (Chicago) en 1984 et celle de la First Republic Bank (Dallas) en 1988.

Les deux organismes américains de refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac se sont écroulés à la Bourse de New York, sur fond de rumeurs de mise sous tutelle gouvernementale, entraînant dans leur chute tout le secteur financier. Freddie Mac et Fannie Mae possèdent ou garantissent 5300 milliards de dollars de créances hypothécaires, soit plus d’un tiers du PIB américain. Avec le boom de l’immobilier américain, le volume de leurs prêts a crû de façon vertigineuse (de 350 % en dix ans). Or, avec la crise des subprimes – qu’ils ont alimentée puisqu’ils titrisaient en Bourse les paquets de créances hypothécaires rachetés aux banques – et avec la montée en flèche du nombre des emprunteurs insolvables (désormais estimé à 2,5 millions de familles), la part des défauts de remboursement a doublé en un an. Avec 81 milliards de $ de fonds propres en banque pour assurer 5.300 milliards (ce qui ne fait jamais qu’une belle provision de 1.5% des sommes gagées) les choses paraissent mal engagées.

La banque américaine Wachovia (quatrième banque américaine par les actifs ) a enregistré au deuxième trimestre une perte colossale, découlant du passage de 14,6 milliards de dollars de provisions et de charges exceptionnelles, qui l’ont contrainte à annoncer plusieurs mesures de stabilisation d’urgence. La perte nette de la quatrième banque américaine par les actifs atteint 8,662 milliards de dollars, contre un bénéfice de 2,341 milliards pour la même période de 2007, selon un communiqué publié mardi.

Washington Mutual la 1ère caisse d’épargne américaine au fond du trou Washington Mutual a fait état mardi soir d’une perte record de 3,3 milliards de dollars. Le montant de ses provisions pour créances douteuses continue de gonfler. Moody’s est près de la considérer comme une valeur spéculative.

Dans le ciel, toutes les grandes compagnies aériennes américaines étaient en perte au 2e trimestre, écrasées par le coût du kérosène qui les a obligé à réduire massivement vols, flottes et effectifs, et à relever leurs tarifs, avant une année 2009 qui s’annonce tout aussi exécrable. Les compagnies ont dû faire face à une catastrophe imprévue: une hausse du prix du kérosène qui a presque doublé en un an. De quoi avaler leurs maigres bénéfices opérationnels.

Et sur terre, General Motors annonce un important plan de restructuration visant à réduire ses coûts de dix milliards de dollars avec à la clé suspension du dividende et vente d’actifs non stratégiques pour survivre face à la crise du secteur automobile. Ce plan de restructuration, sensé dégager 15 milliards de dollars au total, est le second en à peine six semaines pour le groupe de Detroit, qui fait les frais de la flambée des prix du pétrole, de la chute des ventes de 4×4 et autres gros modèles gourmands en carburant et de la chute du marché automobile aux Etats-Unis. GM a notamment indiqué qu’il souhaitait réduire de 20% ses coûts salariaux liés aux fonctions administratives, une mesure qui signifie la perte plusieurs milliers d’emplois parmi les 40.000 salariés que compte le groupe en Amérique du Nord.

ET Ford a publié une perte nette de 8,7 milliards de dollars pour son deuxième trimestre 2008, Le chiffre d’affaires de Ford a reculé de 13% à 38,6 milliards de dollars, en grande partie sous l’effet de la sortie de Jaguar Land Rover et d’Aston Martin du périmètre. Le nombre de véhicules vendus sur la période a diminué de 12%.

 




Constitution: victoire de Nicolas Sarkozy

22072008

Le Congrès approuve la plus importante réforme des institutions depuis 1962.

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 Ce week-end, c’est avec son téléphone que le président Sarkozy a arraché le consentement des députés et sénateurs qui hésitaient entre le oui et le non à sa réforme des institutions. Mission accomplie. Mais d’extrême justesse. A deux voix près, les 47 modifications de la Constitution qu’il proposait ont été acceptées hier par le Sénat et l’Assemblée nationale, réunis en Congrès à Versailles.

La majorité des trois cinquièmes est requise pour tout changement constitutionnel, soit 538 députés et sénateurs. Finalement, 539 ont voté oui et 357 non. En déplacement à
Dublin, Nicolas Sarkozy, visiblement soulagé, mettait une note de concorde: «Ce n’est pas un camp contre un autre qui a gagné. C’est la démocratie.»

Qui a fait la différence? En premier lieu, les radicaux de gauche et les centristes de la majorité présidentielle (voir aussi nos éditions de lundi) qui, en grande partie, ont approuvé une réforme que la plupart d’entre eux critiquaient naguère. Le président Sarkozy avait promis aux premiers de leur permettre de former un groupe à l’Assemblée nationale. Quant aux seconds, il a su trouver les mots pour les convaincre. Radicaux et centristes majoritaires ont donc compensé la défection des six parlementaires UMP — proches de l’ancien premier ministre de Villepin — qui ont voté contre la réforme.  A gauche, seul Jack Lang a approuvé les nouvelles institutions.

Le président Nicolas Sarkozy a mis jusqu’au bout tout son poids dans la balance pour l’adoption de ce qui constitue l’un de ses projets majeurs. Il  propose une série de réformes institutionnelles qui ne pourront que ravir tous ceux qui, à gauche et au centre de l’échiquier politique, en appellent à un changement institutionnel profond. C’est ainsi que dans la « République exemplaire » qu’il nous promet, le Parlement voit son rôle renforcé : meilleure maîtrise de son ordre du jour, place nouvelle accordée à l’opposition, contrôle des principales nominations gouvernementales.

Mais ce n’est là qu’une façon de masquer l’essentiel : le pouvoir accru du président de la République, gouvernant suprême mais totalement irresponsable.

Que fait donc disparaître le prestidigitateur ? Tout simplement le fondement de toute démocratie : pouvoir et responsabilité vont de pair.

Les régimes parlementaires, comme c’est le cas dans tous les pays de l’Union européenne, sont entièrement façonnés autour de ce principe de responsabilité : vote d’investiture du gouvernement au moment de son entrée en fonction, pour bien marquer publiquement la confiance politique accordée par les représentants élus au pouvoir exécutif, collaboration des pouvoirs exécutif et législatif tant que la confiance est maintenue (ce qui oblige les gouvernants à venir s’expliquer en permanence devant la représentation nationale), vote de défiance des parlementaires dans le cas inverse, démission du gouvernement et/ou retour des députés devant leurs électeurs dans cette dernière hypothèse.

Ce principe était déjà largement ignoré par la pratique de la Ve République. Mais Nicolas Sarkozy va plus loin. Par un coup de baguette magique, il fait disparaître le Premier ministre (qui servait au moins de « fusible » pour les Présidents de la Ve République), réduit les « membres du gouvernement » au rang de simple collaborateurs, et s’apprête à « gouverner » seul face au Parlement. Mais alors, devant qui ce président de la République, devenu officiellement le chef réel du gouvernement, sera-t-il responsable ? Devant personne ! Les parlementaires verront certes leurs pouvoirs accrus (à la marge), mais l’hôte de l’Elysée sera inatteignable.

Inatteignable et dangereux. Car personne ne peut croire que Nicolas Sarkozy sera ce Président démocrate et vertueux qu’il tire de son chapeau, ce Président respectueux des libertés et des droits des minorités, attaché à la séparation des pouvoirs, protecteur du pluralisme, soucieux d’une Justice plus efficace.

Nicolas Sarkozy artisan d’une « démocratie irréprochable » ? Lui qui cumule les mandats de ministre de l’Intérieur, de président de l’UMP, de président de conseil général. Lui qui ignore l’idée même de conflit d’intérêts au point d’être candidat à une élection dont il est par ailleurs l’organisateur ministériel. Lui qui asphyxie la CNIL tout en multipliant les fichiers policiers. Lui qui ne voit la Justice qu’asservie. Lui qui soumet la presse et l’édition à toutes les pressions dès lors qu’on lui résiste. Lui qui estime que le peuple est incapable de se prononcer sur un traité européen. Lui qui juge qu’un président de la République peut également être chef de parti pour mieux caporaliser les députés de sa majorité.

En réalité, la Ve République bis que veut M. Sarkozy c’est la Ve République en pire : plus de pouvoir personnel présidentiel, moins de responsabilité politique. Autrement dit : moins de République, plus de monarchie.

 




le triomphe de Sarkozy

14072008

Union pour la Méditerranée : le triomphe de Sarkozy

 

Un parterre sans précédent de dirigeants étrangers, dont le controversé président syrien Bachar al-Assad, a assisté lundi matin place de la Concorde à Paris à un défilé du 14 juillet hors normes. Fait inédit, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, était invité d’honneur.

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Son rêve d’une Union des pays de la Méditerranée, à quelques détails près, s’est réalisé dimanche, même si les Allemands ne se sont pas empêchés de grincer des dents. Une utopie devenue réalité qui a rassemblé dans la capitale française les principaux acteurs de la paix ou de la guerre au Proche-Orient. Et là, le tout jeune Président français – beaucoup lui pardonneront dans le feu de l’action son narcissisme outrancier – a réussi un coup de maître: faire asseoir à la même table les principaux dirigeants d’une des régions les plus explosives de la planète.

Et fatalement, avec la présence de Bachar al-Assad, Olmert, Moubarak et Mahmoud Abbas, la naissance de l’Union pour la Méditerranée a été estompée par le poids de l’ultime enjeu au Proche-Orient: la paix. Car c’est en fait ce thème, la paix, qui aura ravi la vedette aux autres préoccupations du lancement officiel d’une UPM quelque peu débridée de par certains de ses aspects.

Sarkozy a-t-il gagné le droit d’être au sommet d’une vaste région géopolitiquement la plus puissante de la planète ? Oui, si l’on considère qu’il aura, en définitive, su faire taire toutes les appréhensions et les grincements de dents. A l’est de l’Europe, au nord et au sud de la Méditerranée.

Tout au long du week-end, l’hôte du sommet de Paris a souligné le moment « historique » que constituait à ses yeux la réunion de tous les pays de l’Union européenne (UE) et du pourtour méditerranéen, à l’exception toutefois de la Libye.

« Je voudrais dire combien c’est émouvant de voir dans la même salle autant de chefs d’Etat arabes et le Premier ministre israélien », s’est-il réjoui. « L’Union pour la Méditerranée, c’est la paix« , a-t-il lancé.

 




APOCALYPSE 13

13072008

Apocalypse 13:1 (12-18) Et il se tint sur le sable de la mer. (13-1) Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème. 2 La bête que je vis était semblable à un léopard; ses pieds étaient comme ceux d’un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité. 3 Et je vis l’une de ses têtes comme blessée à mort; mais sa blessure mortelle fut guérie. Et toute la terre était dans l’admiration derrière la bête. 4 Et ils adorèrent le dragon, parce qu’il avait donné l’autorité à la bête; ils adorèrent la bête, en disant: Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle?

 

Nicolas Sarkozy lance l’Union pour la Méditerranée

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« Le moment est venu que la prise de conscience de notre destinée commune nous conduise à nous donner les moyens d’agir ensemble », a invité dimanche Nicolas Sarkozy, dans son discours d’ouverture du sommet fondateur de l’Union pour la Méditerranée (UPM), devant 40 autres chefs d’Etat et de gouvernement réunis au Grand Palais de Paris.

« Il faut surmonter nos désaccords (…) pour construire un instrument de paix », a lancé le président français, qui co-préside le sommet en compagnie de son homologue égyptien Hosni Moubarak, et a évoqué le processus de paix israélo-arabe devant les dirigeants des principaux pays concernés. « Le monde entier vous regarde », a averti le président français. « C’est ensemble que nous allons construire la paix en Méditerranée comme hier nous avons construit la paix en Europe », a-t-il souhaité.

1 Thessaloniciens 5:3 Quand les hommes diront: Paix et sûreté! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point.

La suite….




APOCALYPSE 13

13072008

Apocalypse 13:1  (12-18) Et il se tint sur le sable de la mer. (13-1) Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème. 2  La bête que je vis était semblable à un léopard; ses pieds étaient comme ceux d’un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité. 3  Et je vis l’une de ses têtes comme blessée à mort; mais sa blessure mortelle fut guérie. Et toute la terre était dans l’admiration derrière la bête. 4  Et ils adorèrent le dragon, parce qu’il avait donné l’autorité à la bête; ils adorèrent la bête, en disant: Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle?

 

Nicolas Sarkozy lance l’Union pour la Méditerranée

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« Le moment est venu que la prise de conscience de notre destinée commune nous conduise à nous donner les moyens d’agir ensemble », a invité dimanche Nicolas Sarkozy, dans son discours d’ouverture du sommet fondateur de l’Union pour la Méditerranée (UPM), devant 40 autres chefs d’Etat et de gouvernement réunis au Grand Palais de Paris.

« Il faut surmonter nos désaccords (…) pour construire un instrument de paix », a lancé le président français, qui co-préside le sommet en compagnie de son homologue égyptien Hosni Moubarak, et a évoqué le processus de paix israélo-arabe devant les dirigeants des principaux pays concernés. « Le monde entier vous regarde », a averti le président français. « C’est ensemble que nous allons construire la paix en Méditerranée comme hier nous avons construit la paix en Europe », a-t-il souhaité.

1 Thessaloniciens 5:3  Quand les hommes diront: Paix et sûreté! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point.

Le sommet donnera naissance à une Union de 43 membres : les 27 de l’Union européenne, dix pays du sud -Algérie, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Mauritanie, Syrie, Tunisie et Turquie- et l’Autorité palestinienne, ainsi que l’Albanie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et Monaco. Parmi les chantiers mis en avant par Nicolas Sarkozy comme objet possible de coopération entre ces partenaires : celui de la dépollution.

 

Dans le verset 1 du chapitre 13 de l’Apocalypse, le Seigneur nous donne des indications géographiques et temporelles.
Le corps du dernier empire est comme un léopard, cela veut dire qu’il viendra rapidement, ses pieds étaient comme ceux d’un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Deux nations délimitent sa frontière occidentale et orientale. Le lion est le symbole de l’Angleterre et l’ours celui de la Russie, c’est donc de l’Europe dont il s’agit.
Les dix cornes, qui peuvent être également dix lunes (ces deux symboles se confondent par la forme du croissant), sont dix pays arabes ( en y incorporant la Libye à la place d’Israël) qui se joindront à l’alliance des pays du nord, car l’islam est représenté par la lune en forme de croissant. Ainsi les anciens empires romains d’orient et d’occident seront à nouveau unis en seul corps. Ce corps se formera sous le gouvernement unifié de l’autorité religieuse de l’église catholique (universelle) de Rome (le président Sarkozy en étant le chanoine ne l’oublions pas), c’est le symbole des diadèmes. Car un diadème est un bandeau richement ornementé qui était porté autour de la tête comme insigne du pouvoir monarchique, ou coiffure et bijou ceignant le haut du front d’une femme. Seule la tiare pontificale représente à la fois une coiffe féminine et un symbole de royauté. Cela revient à dire que l’église catholique romaine sera l’artisan occulte de ce nouvel empire, la femme impudique assise sur la bête écarlate.

 

 




7/7 – Quatre crises au sommet

7072008

Energie, finances, alimentation et climat : le G8 face à ses limites.

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Robert Zoellick, président de la Banque mondiale, implore le G8 de se réveiller : «Ce que nous observons aujourd’hui n’est pas une catastrophe naturelle, un tsunami, un ouragan, mais une catastrophe engendrée par l’homme et qui doit être réglé par l’homme.»

 C’est que le ciel s’est passablement assombri depuis leur rencontre de l’an dernier, en Allemagne. Les dirigeants estimaient alors que l’économie mondiale était «en bonne santé». Un an plus tard, selon la Banque des règlements internationaux, nous voilà «dans la pire crise financière depuis la deuxième guerre mondiale»

Le sommet du G8 proprement dit se tiendra mardi avec, au menu, changement climatique, envolée des prix du pétrole et de l’alimentation, crise financière ou encore dossier nucléaire nord-coréen. C’est un G8 de crise - un G8 en crise -, dans un monde en crise. Voilà peut-être le grand paradoxe de ce sommet de Toyako. Jamais, le club de happy few des pays les plus industrialisés de la planète n’a abordé une réunion où les défis s’avèrent si lourds pour l’avenir. Et ce néo-Rotary club n’est sans doute pas parti pour apporter des réponses à la taille des enjeux. Faute de cash dû à des finances publiques exsangues, peut-être. Faute d’avoir empilé les agendas et les priorités, certainement. Faute de volonté politique commune, sûrement.

 

Alzheimer. Le G8 se retrouve confronté, en quasi-spectateur, à quatre crises planétaires : financière, énergétique, alimentaire et climatique (lire page 3). «Nous avons raté l’occasion de résoudre les deux premières à leurs débuts, dit Kofi Annan, ex-patron de l’ONU. Il faut relever le défi de la troisième et prendre la mesure immédiate de la quatrième.» Rêvons. «S’il y a une réponse à l’utilité du G8, c’est cette année», veut croire un des sherpas européens, qui négocie virgule après virgule les communiqués finaux.

Les biologistes ès mondialisation se penchent en vain sur l’ADN du G8, mais le G8 semble atteint de l’Alzheimer diplomatique : il a une fâcheuse tendance à oublier ses promesses. Comme porter son aide au développement à l’Afrique de 25 à 50 milliards de dollars d’ici à 2010. Ou encore assurer l’accès universel au traitement contre le sida. Les diplomates du G8 rament pour assurer le service avant-vente du millésime 2008. «Il y a une limite à ce que les gouvernements peuvent faire actuellement», assure un Japonais. «On s’est engagé de sommets en sommets dans une course à l’échalote, un concours de beauté dangereux», ajoute un Français. «On s’est laissé embarquer par les promesses. Il faut que l’on renoue avec la non-obligation du « délivrable »», dit un Britannique.

Il reste donc au G8 le ministère de la parole, qu’un Nicolas S., en VRP de l’Europe, ne manquera pas d’accaparer. Ce qui évitera de parler de la phobie du G8 : mettre des chiffres et des dates dans ses phrases. Evidemment, les ONG ne l’entendent pas ainsi. «Ce sont eux qui ont montré leurs gros muscles en nous disant, sur la santé, l’éducation, le développement : « On va vous montrer ce qu’on peut faire« , note un expert d’Oxfam. On les a pris aux mots.»

Tour d’Ivoire. Vieilli, fatigué, le G8 pourra chercher un brin de jouvence en s’élargissant. Ce qui aurait un double mérite : montrer au monde qu’on évolue sur la forme à défaut d’être offensif sur le fond. Et ressembler un peu plus au monde que le G8 contemple depuis ses successives tours d’ivoire de plus en plus isolées. Grand seigneur, il invite régulièrement à ses projections privées des grands pays émergents. Qui retournent à leur strapontin quand s’écrit le scénario des communiqués et se décide le budget de la production. L’Europe aimerait en faire des coauteurs à part entière. «Le G8+5 se rencontre régulièrement, mais cela ne représente qu’une faible partie du temps où le G8 est réuni», plaide Gordon Brown, appelant à la «réforme». «Ce n’est pas raisonnable de continuer a se réunir à huit pour régler les grandes questions du monde, en oubliant la Chine – un milliard 300 millions, d’habitants – en n’invitant pas l’Inde – un milliard d’habitants – en ayant aucun pays arabe, en ayant aucun pays africain et en ayant aucun pays de l’Amérique latine», résume Nicolas Sarkozy.

Sauf que. «Les pays non européens n’ont pas cette culture du compromis que nous avons», dit justement un diplomate européen. Le Japon craint l’ombre de la Chine et de l’Inde. La Russie vient d’arriver, et ne compte pas élargir le cercle. «Les Etats-Unis vivent toujours dans leur rêve passé d’omnipuissance», souffle un diplomate allemand. Résultat : «Ça prendra des années», dit-on à l’Elysée, avant que le Club des cinq - la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud et le Mexique - ne rejoigne formellement le G8. Ou que d’autres s’y agrègent. Le G8, c’est un peu le Minitel de la diplomatie à l’ère du Web. La version 2.0, interactive, inclusive et participative n’est pas pour demain. Après une réunion l’an prochain en Sardaigne, puis à Huntsville au Canada, la France l’accueillera en 2011 - qui sait, peut-être aux îles Kerguelen. D’ici là, les grands de ce monde pourront méditer ce mot de Gandhi: «La différence entre ce que nous faisons et ce que nous sommes capables de faire suffirait à résoudre la plupart des problèmes dans le monde.»







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