Nétanyahou premier ministre
31032009
Nétanyahou s’allie avec l’extrême-droite et gouverne
Une porte-parole du Likoud a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi un premier accord de coalition. Il est intervenu entre le parti de droite du premier ministre israélien pressenti, Benyamin Nétanyahou, et Israël Beiteinou, une formation d’extrême droite.
Les parties en sont venues à cette entente après des négociations qui ont duré plusieurs heures. Ainsi, le député Avigdor Lieberman, qui dirige la formation d’extrême droite, va obtenir le ministère des Affaires étrangères.
Israël a, depuis mardi 31 mars, l’un des gouvernements les plus pléthoriques de son histoire. Il est marqué à droite et la présence des travaillistes dans la coalition ne change pas véritablement sa nature. Avec Benyamin Nétanyahou, le chef du Likoud, c’est la droite classique, qui revient au pouvoir dix ans après son éviction par Ehoud Barak, chef de file des travaillistes, aujourd’hui associé en tant que ministre de la défense. L’amertume est vive dans les rangs des héritiers d’Yitzhak Rabin, les rebelles à cette alliance contre-nature digérant mal cette participation à un exécutif traduisant, selon eux, un repli sur lui-même de l’Etat juif.
La faillite morale de la Ligue Arabe.
Le 21ème sommet de la Ligue arabe, qui vient de se terminer à Doha, a apporté son soutien »unanime » au président soudanais Omar el-Béchir contre lequel la Cour Pénal Internationale a, début mars, lancé un mandat d’arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Les 22 membres de la Ligue arabe comme les 53 Etats de l’Union africaine (UA) se sont prononcés contre le mandat d’arrêt et ont entamé des procédures auprès du Conseil de sécurité de l’ONU pour qu’il suspende la procédure.
« Nous soulignons notre solidarité avec le Soudan et notre rejet des décisions de la CPI contre le président Béchir », est-il écrit dans la déclaration finale.
Tellement prompt à condamner Israël pendant la guerre de Gaza en parlant de génocide palestinien, et pourtant le Darfour c’est 300.000 morts (source ONU) soit 200 guerres de Gaza.
El-Béchir n’est pas seulement un génocidaire, mais aussi un grand ennemi d’Israël.
El-Béchir a étudié dans une académie militaire du Caire et a servi dans l’armée égyptienne pendant la guerre du Kippour contre Israël en 1973. Homme de guerre aimant les conflits, notamment avec Israël comme le démontre le bombardement d’un convoi d’armes pour le Hamas.
Désert soudanais, mi-janvier. Un convoi de 23 poids-lourds transportant des armes est bombardé. Selon différentes sources, trente à quarante personnes – des Soudanais, des Ethiopiens et des Erythréens – sont tuées sur le coup.
L’affaire est d’abord révélée par un quotidien soudanais, Sudan Tribune, avant d’être relayée – et confirmée – par la chaîne américaine CBS, le New York Times et aujourd’hui le magazine Time. Selon plusieurs sources, les camions transportaient des armes légères, des missiles antichars, des explosifs et, selon la presse israélienne, des missiles Fajr iraniens d’une portée de 70 kilomètres. En provenance d’Iran, cet armement était destiné, toujours selon ces sources, au Hamas. Il aurait dû ensuite être convoyé par des contrebandiers à travers le désert du Sinaï puis introduit dans la bande de Gaza grâce aux centaines de tunnels creusés sous la frontière égyptienne..
Informée de la livraison prochaine de missiles iraniens au Hamas, raconte le magazine Time, l’armée israélienne aurait alors mis en place un dispositif militaire conséquent: drones, chasseurs-bombardiers F-16, avions-ravitailleurs et hélicoptère de l’aéronavale. L’hebdomadaire, qui cite deux sources militaires israéliennes haut placées, précise que l’attaque a eu lieu alors que l’Etat hébreu était encore engagé dans son offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza. En revanche, une autre attaque – visant cette fois-ci un bateau iranien transportant des armes devant être débarquées à Port-Soudan – se serait déroulée le 11 février, soit bien après la fin du conflit.
Interrogé sur ces faits, le ministre israélien de la Défense, Ehoud Barak, s’est refusé à tout commentaire. « Dans notre situation, on ne peut se payer le luxe de parler trop« , a-t-il déclaré, ajoutant toutefois: « Nous devons faire ce qu’il faut et rester tranquille. »
Force est de constater que la guerre asymétrique que mène l’Iran via le Hamas et le Hezbollah reste d’actualité. Ce qui motive encore plus l’Etat Israélien pour une intervention en Iran.
Si les États-Unis ne mettent pas fin au programme nucléaire iranien, Israël s’en chargera lui-même, a indiqué Benjamin Netanyahou lors d’une entrevue accordée au journaliste Jeffrey Golberg avant son investiture à titre de premier ministre de l’État hébreu.
«La présidence d’Obama a deux grandes missions : remettre l’économie d’aplomb et empêcher l’Iran d’obtenir des armes nucléaires.»
«Vous ne voulez pas qu’un culte messianique et apocalyptique entre en possession d’armes atomiques. Quand le croyant au regard exalté prend les rênes du pouvoir et contrôle les armes de destruction massive, alors le monde devrait commencer à s’inquiéter, et c’est ce qui se passe en Iran.»
Catégories : armee, politique