La valeur symbolique des figures allégoriques
31012010
Matthieu 5:13 Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. 14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée;
Un homme seul a vaincu tous les dieux de l’Egypte, Moïse. Un homme seul fut vainqueur de Baal, Elie. Un homme seul vaincra tous les faux dieux antiques et contemporains, Jésus. Il faut peu de choses pour qu’une société change, que sa saveur change. Que l’orientation spirituelle et morale d’un chef ou d’une élite change, et c’est toute la nation attachée à l’autorité de ces hommes qui s’en trouve affectée. Le XX ème siècle en fut l’exemple type, le sel pentecôtiste en Amérique empêcha l’éclosion d’extrémismes aussi importants que le fascisme ou le nazisme dans l’Europe catholique d’alors.
Et aujourd’hui, quel sel relèvera la saveur de notre nouveau siècle ? Quelle influence spirituelle guidera le destin des nations ? Quels dieux règneront sur les hommes de notre temps ? Mammon, Baal, Astarté ou Yeshoua ? Les fils de Dieu d’aujourd’hui, guideront-ils ou combattront-ils notre société moderne ? Comment Elie aurait-il réagi en parcourant nos capitales modernes en retrouvant les temples remplis d’idoles, des obélisques dressés sur nos places et notre monnaie ou drapeau frappés du symbole de la reine du ciel ?
Mais vos yeux spirituels sont-ils seulement ouverts sur toutes ces choses? Cela fait quelques semaines que mes articles mettent en lumière les agissements des maîtres de la BRI à Bâle. J’ai déjà souligné l’influence diabolique qui règne sur cette ville, par son implantation ou son symbole, le basilic qui représente le roi des dragons. Mais également ses fêtes, comme celle qui est spécifique à la ville de Bâle, le traditionnel festival du « Vogel Gryff », où trois personnages représentant les anciennes corporations dansent dans les rues.
La coutume du Vogel Gryff est célébrée dans le Petit-Bâle, la partie populaire de la ville située sur la rive droite du Rhin, traditionnellement rivale de la rive gauche, siège du pouvoir politique et économique. Basée sur un cycle trisannuel, la date exacte de la fête oscille entre le 13, le 20 et le 27 janvier. Trois figures héraldiques masquées, le «Vogel Gryff» (le griffon), le «Wild Maa» (le sauvage) et le «Leu» (le lion) dansent dans les rues de la ville. Malgré des températures froides et un ciel gris, des milliers de personnes sont descendues dans les rues du Petit Bâle la semaine dernière pour assister au traditionnel « Vogel Gryff ».
Comme le veut la tradition, le « Wilde Maa », le sauvage, est monté à 10h30 sur un radeau. Il s’est laissé glisser sur les flots du Rhin jusqu’au « Pont du Milieu » où l’attendaient le « Vogel Gryff », le griffon, et le « Leu », le lion. A midi, les trois personnages ont dansé sur le Pont du Milieu, le dos constamment tourné vers le Grand-Bâle, en présence des maîtres des corporations et d’un nombreux public. La fête se poursuit jusque tard dans la nuit. La fête du « Vogel Gryff » n’a rien à voir avec le carnaval, la « Grande Fête » bâloise. Ses origines remontent au 14e siècle avec la création des corporations bourgeoises du Petit Bâle « zum Hären », « zum Rebhaus » et « zum Greifen ».
Vous vous demandez certainement ce que le folklore local bâlois peut bien faire sur un site eschatologique, non ? Le langage spirituel est symbolique, qui sait lire dans les symboles peut mesurer son degré de spiritualité. Là en l’occurrence que voyez-vous ? Rien ? Alors votre lecture est terminée, pour les autres voici ce que moi j’y vois.
Je retrouve une contre-figure parodique des animaux apparus dans la vision d’Ezéchiel.
Ezéchiel 1 : 3 la parole de l’Eternel fut adressée à Ezéchiel, fils de Buzi, le sacrificateur, dans le pays des Chaldéens, près du fleuve du Kebar; et c’est là que la main de l’Eternel fut sur lui. 4 Je regardai, et voici, il vint du septentrion un vent impétueux, une grosse nuée, et une gerbe de feu, qui répandait de tous côtés une lumière éclatante, au centre de laquelle brillait comme de l’airain poli, sortant du milieu du feu. 5 Au centre encore, apparaissaient quatre animaux, dont l’aspect avait une ressemblance humaine. 6 Chacun d’eux avait quatre faces, et chacun avait quatre ailes. 7 Leurs pieds étaient droits, et la plante de leurs pieds était comme celle du pied d’un veau, ils étincelaient comme de l’airain poli. 8 Ils avaient des mains d’homme sous les ailes à leurs quatre côtés; et tous les quatre avaient leurs faces et leurs ailes. 9 Leurs ailes étaient jointes l’une à l’autre; ils ne se tournaient point en marchant, mais chacun marchait droit devant soi. 10 Quant à la figure de leurs faces, ils avaient tous une face d’homme, tous quatre une face de lion à droite, tous quatre une face de boeuf à gauche, et tous quatre une face d’aigle.
C’est bien joli tout ça mais la figure allégorique apparaissant à Ezéchiel révèle quatre faces, un lion, un homme, un aigle ET un BŒUF ! Et dans la fête du Vogel Gryff n’apparaissent que trois personnages, donc cela n’a rien à voir avec la vision d’Ezéchiel…
Faux, car il y en a bien quatre, la ville du Grand-Bâle elle-même. Le rituel complexe de cette fête, repose en partie sur la rivalité historique qui opposa les deux parties de la ville séparées par le Rhin. Le Petit-Bâle et ses corporations ouvrières plus modestes, se moquant de l’opulente et riche partie de la ville représentée par le Grand-Bâle et là nous retrouvons le basilic, le roi des dragons. Un dragon dans l’antiquité représentait un grand serpent, figure emblématique du diable dans la Bible. Or qu’advient-il du diable dans Ezéchiel 28:16 Par la grandeur de ton commerce Tu as été rempli de violence, et tu as péché; Je te précipite de la montagne de Dieu, Et je te fais disparaître, chérubin protecteur, Du milieu des pierres étincelantes.
Le diable fut donc un chérubin protecteur, chérubin qui se retrouve bien dans la vision d’ Ezéchiel 10:14 Chacun avait quatre faces; la face du premier était une face de chérubin, la face du second une face d’homme, celle du troisième une face de lion, et celle du quatrième une face d’aigle. La face du bœuf et du chérubin ne font qu’une seule figure et ne peut dans ce contexte qu’être attribué à l’adversaire. A Bâle au travers de cette fête à priori anodine, l’adversaire se moque ouvertement des forces angéliques présentent au près de l’Eternel, en les tournant au ridicule par le fait qu’elle sont soumises à une autorité qui leur est supérieure, la sienne, le basilic, le roi des dragons. Le chérubin protecteur qui fut précipité à terre se redresse pendant la fête du Vogel Gryff et se moque de Dieu, des anges et des hommes.
Rappel. Il y a plus de 600 ans, un terrible tremblement de terre dévaste absolument tout. En deux jours, pas moins de 12 secousses sont ressenties parfois jusqu’à Paris. Les morts se comptent par centaines, la ville de Bâle est tout simplement rayée de la carte. C’est le plus important séisme dans l’histoire de l’Europe centrale. La cité à l’intérieur des remparts fut détruite par un incendie…
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