Le rappel de Bâle 7
27 01 2010
Après Obama le Grand chanoine de France à Davos se fait à son tour la voix de son maître, la BRI. Un rôle de «premier» qui devrait lui plaire. Nicolas Sarkozy devient le premier président français à s’exprimer devant le Forum économique mondial de Davos. Eh oui, même le Roi Soleil de l’ex-république française doit s’y mettre et faire allégeance et preuve de soumission suite à la grand messe des prêtres de Bâle. Admirez la concordance dans le propos entre les uns et les autres, il devient parfaitement manifeste que les politiques aux plus niveaux mondiaux doivent désormais accorder leurs violons au ‘la’ bâlois.
Alors que c’était la première fois qu’un président français ouvrait le salon, Nicolas Sarkozy a fustigé la «dénaturation du capitalisme», prônant une l’instauration d’une «morale commune» pour éviter la rechute. Reprenez votre souffle et arrêtez de rigoler à gorge déployée, je sais c’est difficile en entendant des sornettes pareilles. Le festoyeur du Fouquet’s et l’avocat d’affaire du CAC 40 veut moraliser le capitalisme, comme il moralisa la politique dans une république irréprochable sans doute….
« La monnaie est au cœur du déséquilibre« , a affirmé Nicolas Sarkozy. « L’instabilité des changes, la sous-évaluation de certaines devises empêchent une concurrence équitable dans le commerce« , a-t-il poursuivi, avant de conclure: « Nous avons besoin d’un nouveau Bretton Woods« , du nom des accords qui fondent le système monétaire international depuis la fin de la seconde guerre mondiale, et qui consacre le dollar comme monnaie internationale de référence. Le grand chanoine nous annonce officiellement la mort du dollar comme monnaie d’échange internationale. Il va de soit que la monnaie frappée du sceau de la Reine du Ciel (l’euro), sera le nouvel étalon monétaire. Il ne reste plus qu’à tuer le dollar en corsetant les banques américaines dans les nouvelles règles prudentielles de la BRI et le tour sera joué.
Les déséquilibres financiers et commerciaux internationaux sont à la source de la crise financière mondiale, a dit en substance mercredi Nicolas Sarkozy devant le gotha du monde de la finance et de l’industrie. Le président français, qui ouvrait la 40e édition du Forum économique mondial dans la station de ski suisse de Davos, a affirmé qu’il mettrait la réforme du système monétaire international au coeur des G8 et G20 de 2011, qui seront présidés par la France. « Ce sont les déséquilibres de l’économie mondiale qui ont nourri le développement de la finance globale », a-t-il déclaré. « On a déréglementé la finance pour pouvoir financer plus facilement les déficits de ceux qui consommaient trop avec les excédents de ceux qui ne consommaient pas assez. » Il a invité son auditoire à tirer les leçons d’une crise qui est, selon lui, « une crise de la mondialisation ». « C’est notre vision du monde qui, à un moment donné, a été défaillante », a estimé Nicolas Sarkozy. « C’est elle qu’il nous faut corriger. »
Le chef de l’Etat a cependant souhaité un alignement des règles prudentielles des banques américaines et asiatiques sur celles qui sont en vigueur dans l’Union européenne. « Si la concurrence est faussée par des règles prudentielles qui restent très différentes d’un pays à l’autre, d’un continent à l’autre », alors les « acteurs trouveront normal de reprendre leurs habitudes d’avant la crise », a-t-il estimé. « Comment, dans un monde de concurrence, exiger des banques européennes trois fois plus de capital pour couvrir les risques de leurs activités de marché et ne pas l’exiger des banques américaines ou asiatiques ? », a-t-il ajouté.
Le rappel de Bâle 5 (12/01) Sur ce point, Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, a montré du doigt les banques américaines. “Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un problème majeur dans la zone euro mais nous observons certains signes [de prises de risque excessives] dans le monde“, a-t-il dit. “Je crois qu’il y a de quoi être préoccupé, notamment pour les autorités américaines. Le retour de prises de risque excessives sur les marchés financiers mondiaux commence à préoccuper les banques centrales et les autorités de régulation (soit la BRI et FSB), en particulier aux Etats-Unis“,
Allez, pour rigoler un peu.

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