Pessa’h, un jour de naissance
30032010
Jérémie 31 : 1 En ce temps-là, dit l’Eternel, Je serai le Dieu de toutes les familles d’Israël, Et ils seront mon peuple. 2 Ainsi parle l’Eternel: Il a trouvé grâce dans le désert, Le peuple de ceux qui ont échappé au glaive; Israël marche vers son lieu de repos. 3 De loin l’Eternel se montre à moi: Je t’aime d’un amour éternel; C’est pourquoi je te conserve ma bonté. 4 Je te rétablirai encore, et tu seras rétablie, Vierge d’Israël! Tu auras encore tes tambourins pour parure, Et tu sortiras au milieu des danses joyeuses. 5 Tu planteras encore des vignes sur les montagnes de Samarie; Les planteurs planteront, et cueilleront les fruits. 6 Car le jour vient où les gardes crieront sur la montagne d’Ephraïm: Levez-vous, montons à Sion, vers l’Eternel, notre Dieu! 7 Car ainsi parle l’Eternel: Poussez des cris de joie sur Jacob, Eclatez d’allégresse à la tête des nations! Elevez vos voix, chantez des louanges, et dites: Eternel, délivre ton peuple, le reste d’Israël! 8 Voici, je les ramène du pays du septentrion, Je les rassemble des extrémités de la terre; Parmi eux sont l’aveugle et le boiteux, La femme enceinte et celle en travail; C’est une grande multitude, qui revient ici. 9 Ils viennent en pleurant, et je les conduis au milieu de leurs supplications; Je les mène vers des torrents d’eau, Par un chemin uni où ils ne chancellent pas; Car je suis un père pour Israël, Et Ephraïm est mon premier-né. 10 Nations, écoutez la parole de l’Eternel, Et publiez-la dans les îles lointaines! Dites: Celui qui a dispersé Israël le rassemblera, Et il le gardera comme le berger garde son troupeau. 11 Car l’Eternel rachète Jacob, Il le délivre de la main d’un plus fort que lui.
La fête de Pessah que nous célébrons aujourd’hui commémore la sortie d’Egypte : on évoque les miracles que Dieu a accomplis en faveur des enfants d’Israël. Pessah symbolise la liberté et la naissance de la nation juive. Cette fête est la libération d’un peuple entier, esclave de pharaon le dieu vivant d’Egypte, de l’idolâtrie et du paganisme.
Le peuple juif est devenu le premier peuple à reconnaître Dieu. En sortant d’Egypte, le peuple juif va accéder à la liberté. C’était véritablement la naissance d’une nation qui fit alliance avec le Dieu unique et le départ vers la conquête de Sa terre, la Terre d’Israël.
Pessah commémore cette sortie triomphante du peuple hébreu d’Égypte et l’avènement du peuple juif après le don de la Torah à Moïse sur le Mont Sinaï .C’est une véritable fête de libération. Le sens même de Pessa’h nous renvoie, comme on dit en hébreu, au « temps de notre Libération », traduit littéralement par « zémane hérouténou » exactement comme en traduction arabe.
Si nous regardons mieux, nous allons remarquer que la fête de Pessa’h est l’accomplissement d’une Promesse divine qui concerne tous les peuples monothéistes et pas seulement le Peuple Juif, car elle a ses origines au temps d’Abraham, lorsque Dieu avait promis à Abraham un héritier dont la postérité serait aussi nombreuse que les étoiles. Mais c’est surtout 2000 ans après Abraham la venue du Mashia’h Yeshoua, Dieu fait homme qui vient libérer tous les hommes de la terre du paganisme et de l’idolâtrie. Ainsi comme fut libéré le peuple juif en passant par les eaux de la mer des roseaux, le peuple des ‘mashiés’ en passant par les eaux du baptême est aussi libéré du péché afin de marcher vers le royaume des cieux. La plus belle des promesses. C’est tout cela Pâque.
LA NATION D’ISRAEL.
L’usage en politique internationale du terme ‘nation’ en fait un équivalent d’État souverain.
Les juifs en retrouvant la terre de la promesse, existe donc de nouveau en tant que nation. La nation de l’Eternel, le Figuier de Dieu. Matthieu 24:32 Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l’été est proche. 33 De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche, à la porte.
Inscrit dans le Verbe Divin par le Mashia’h, le peuple juif qui retrouve le statut de nation est donc une volonté divine et prétendre le contraire est antéchrist.
Pourtant, « Le jour de la fondation d’Israël« , dit Mordechai Lewy, ambassadeur d’Israël auprès du Saint-Siège, « L’Osservatore Romano, le quotidien officiel du Vatican a décrit l’événement comme « une nouvelle étape dans le chemin de croix palestinien ». « La référence à la passion du Christ n’était pas accidentelle. »
« La fondation de l’État d’Israël a été vue au Vatican comme une menace communiste et athée », déclara Lewi. « Dans un éditorial paru le 12 juin 1948 dans L’Osservatore Romano, on pouvait lire que « La naissance d’Israël offre à Moscou une base au Proche-Orient à partir de laquelle les microbes peuvent se multiplier et se propager. »
« Cependant, des comparaisons hostiles et diabolisatrices furent également employées. Le bulletin catholique de la Congrégation de propagation de la foi, à cette époque, alla jusqu’à diffamer le sionisme en le qualifiant d’ »un nouveau nazisme », dit Lewy.
L’aversion pour l’Etat d’Israël a perduré pendant des décennies. En 1957, rappelle Lewy, Domenico Tardini, le ministre des Affaires étrangères de Pie XII, écrivait à l’ambassadeur de France: »J’ai toujours pensé qu’il n’y avait aucune raison impérieuse de fonder cet État. Ce fut une erreur des pays occidentaux. Son existence est un facteur immanent de danger de guerre au Proche-Orient. Depuis qu’Israël existe, et bien sûr il n’y a pas de possibilité de le détruire, nous payons le prix de cette erreur chaque jour ». [...]
Appeler Israël par son nom était un tabou qui a duré pendant des décennies et eut certains aspects comiques. En 1955, l’Orchestre philharmonique d’Israël s’est produit au Vatican et L’Osservatore Romano fit état d’un concert donné « par les musiciens juifs venus de 14 pays ».
La visite en 1964 du Pape Paul VI en Israël fut présentée comme une visite en « Terre Sainte », et il ne rencontra aucun dirigeant israélien. Contrainte et forcée, la visite de Jean Paul II à Jérusalem, en 2000, a entériné la reconnaissance par le Vatican d’un État juif en « Terre sainte ». Mais la querelle de légitimité se focalise désormais sur la question de la « ville sainte ». Fort des résolutions onusiennes lui réservant un statut de corpus separatum, le Saint-Siège a longtemps revendiqué son internationalisation. Jérusalem, dit-on au Vatican, n’appartient à personne mais à l’humanité entière. Il faut donc soustraire la ville trois fois sainte, dont l’État d’Israël a fait sa « capitale éternelle », aux contingences politiques et aux « ambitions nationales ». La ville sainte deviendrait donc universelle, c’est-à-dire « catholique » signification de ce nom.
C’est aussi pour cela que la Grande Prostituée fête ses pâques babyloniennes indépendamment d’Israël afin de bien se démarquer du Peuple de Dieu. C’est aussi cela pâque.
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