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Sarkozy relance “la République irréprochable” 10

29072010

Dans la Genèse la métaphore de l’Arbre de vie et du serpent, révèle le principe des positions d’autorités. Pour le fils de l’homme issus de l’adama (la poussière du sol), la semence terrestre est appelée à se dresser, se ‘verticaliser’, en s’élevant vers la lumière. Le principe est repris sous cette forme en Esaïe 11:1  Puis un rameau sortira du tronc d’Isaï, Et un rejeton naîtra de ses racines. 2  L’Esprit de l’Eternel reposera sur lui: Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l’Eternel.

Ou encore ici Esaïe 53:2  Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n’avait rien pour nous plaire.

Ces passages parlent du Mashiah Yeshoua, présenté comme l’arbre de vie sur lequel croissent les branches de l’Epouse, les juifs et ceux des nations unis dans le même Esprit Saint. Romains 11« Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui était un olivier sauvage, tu as été enté à leur place, et rendu participant de la racine et de la graisse de l’olivier, ne te glorifie pas aux dépens de ces branches. Si tu te glorifies, sache que ce n’est pas toi qui portes la racine, mais que c’est la racine qui te porte. Ainsi porté par la racine nous nous élevons en gloire pour régner avec Lui et porter la couronne.

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Pour le serpent, le diable, il ne s’agit plus d’élévation en dignité et autorité, mais de déchéance et de rabaissement. Genèse 3:14  L’Eternel Dieu dit au serpent: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie.  Ainsi l’ange élevé en gloire par sa seule nature divine, fut précipité dans la poussière du sol et perdit son autorité pour avoir fait pécher l’épouse en lui faisant goûter du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Il a voulu s’élever en stature au-dessus du trône de Dieu en produisant sa propre semence, fruit d’un arbre s’élevant non vers la lumière mais les ténèbres. Ezékiel 28 : 12 Te voilà tombé du ciel, Astre brillant, fils de l’aurore! Tu es abattu à terre, Toi, le vainqueur des nations! 13 Tu disais en ton coeur: Je monterai au ciel, J’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu; Je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée, A l’extrémité du septentrion; 14 Je monterai sur le sommet des nues, Je serai semblable au Très-Haut.

L’arbre de la connaissance permet au serpent de se ‘verticaliser’, c’est-à-dire retrouver de l’autorité grâce à sa semence humaine. Ainsi deux autorités et deux semences se font face pour régner sur la terre. Genèse 3: 15  Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. Ecraser la tête du serpent c’est prendre autorité sur son résonnement, sur ses mensonges. Blesser le talon c’est chercher à renverser son adversaire, lui prendre son autorité en lui faisant mordre la poussière. Vaincu il change de statut et prend la nature et la position initial du serpent qui se redresse et domine celui qui à perdu sa ‘verticalité’ et désormais rampe comme le font les vaincus.

Tout est question de stature, de position et donc d’autorité.

Les Principautés et les Pouvoirs, par Arthur Katz

http://www.blogdei.com/les-principautes-et-les-pouvoirs/

Je suis d’ accord avec un auteur américain qui disait, à propos des pouvoirs, que l’Eglise est d’une ignorance et d’une naïveté étonnante à leur sujet.  En effet, cette ignorance et cette indifférence sont étonnantes, car le sujet n’est pas seulement intéressant, il est fondamental: la vocation même de l’Eglise en dépend.  Jusqu’à présent, nous nous sommes spécialisés dans les thèmes secondaires et avons laissé tomber ce thème essentiel, condamnant ainsi toute notre activité à une relative futilité, une relative stérilité.  Nous dissipons notre énergie sur le plan horizontal et terrestre, bien que Paul nous ait prévenus que “nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang (contre des personnes humaines) mais contre les principautés, contre les pouvoirs, contre les dominateurs des ténèbres d’ici-bas, contre les esprits du mal dans les lieux célestes” (Eph. 6:12).  C’est une lutte, un corps à corps, un combat collectif, qui exige que nous agissions ensemble, en tant que Corps de Christ et armée de Dieu.  Seul un corps de combattants peut faire face à cette réalité-là.  Qu’est-ce que cela veut dire, “les principautés, les pouvoirs, les dominateurs des ténèbres dans les lieux célestes?”  C’est tout un domaine mystérieux: le ciel dont il est question ici n’est pas celui où Dieu réside, mais c’est quelque chose dans l’atmosphère même qui entoure la terre: les dominateurs des ténèbres, les princes de l’air, qui influencent la conduite des hommes et des nations plus que nous ne le supposons.

Déchoir afin de s’élever, tel serait le principe élémentaire utilisé par le Diable. Jésus comme Messie est appelé à régner sur toute la terre et pourtant que dit le diable en Matthieu 4:8  Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, 9  et lui dit: Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m’adores. En fait la chose est déjà acquise à Christ, mais le diable cherche par la séduction à lui ravir l’autorité divine et ainsi gagner le statut divin. Mais Jésus lui dit: Retire-toi, Satan! Car il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul.

Accepter l’élévation est donc une séduction, pire, un acte antéchrist Luc 16:15  Jésus leur dit: Vous, vous cherchez à paraître justes devant les hommes, mais Dieu connaît vos coeurs; car ce qui est élevé parmi les hommes est une abomination devant Dieu. . Luc 14:11  Car quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé. Le principe d’élévation selon le diable est donc de donner gloire et richesse aux hommes, sachant que ce faisant il peut facilement les corrompre et les mener loin de Dieu. Mieux que cela, en ravissant la couronne aux élus il se divinise en se donnant une image se référant au divin. L’idolâtrie de la reine du ciel Marie est l’expression diabolique de cette autorité.

Apocalypse 14:9  Et un autre, un troisième ange les suivit, en disant d’une voix forte: Si quelqu’un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main, 10  il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l’agneau.

11  Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles; et ils n’ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom.

Le diable n’a qu’un moyen pour se ‘verticaliser’ et gagner en autorité, il lui faut un support qui s’élève tel un arbre, une semence qui s’autoproclame être comme Dieu, comme Elohim, Kelohim en hébreu et dont la gématria est 666. Le pape est cette autorité, qu’il donne à la Bête afin qu’elle s’élève comme une nouvelle semence du serpent. Parce que le pape s’est élevé en puissance et en gloire au milieu des hommes, il est devenu une abomination aux yeux de Dieu en perdant son salut et donc sa divinité. L’échange d’autorité est à ce niveau, l’un s’abaisse afin que l’autre s’élève. L’Europe porte donc la marque de cette autorité, c’est la couronne mariale sur son drapeau et sa monnaie.

L’arbre de la connaissance, l’Europe, croît de concert avec l’Arbre de vie Israël et les saints en Christ, l’Epouse depuis 1948. L’autorité que le diable gagne sur le plan terrestre et donc horizontal lui permet l’élévation spirituel par l’idolâtrie mariale, il se ‘verticalise’. Le catholicisme à perdu la bataille de l’évangélisation papale des foules, il se tourne donc vers les individus les plus influents politiquement et financièrement pour asseoir son autorité. En concentrant les richesses et le pouvoir sur un nombre très restreint de personnes et en poussant ces personnes à donner l’autorité, le pouvoir, à ceux qui sont choisis par l’Eglise, ainsi le diable se ‘verticalise’ et s’élève pour atteindre le statut du divin.  Dans une démocratie cela ne peut se faire que par l’acceptation volontaire d’une majorité de la population influencée par des médias sous le contrôle d’une minorité de milliardaires déjà corrompus par la puissance de l’argent.  Ainsi porté par la puissance de Mammon, l’autorité politique choisie par l’Eglise catholique représente sa propre autorité religieuse, le temporel se mêle au spirituel dans un même but, diviniser le diable qui peut alors faire paraître son messie, l’antéchrist.  C’est tout cela que met en lumière le cycle de la « République irréprochable ».

Sarkozy relance “la République irréprochable” 10 dans societe sarkeuro1




Sarkozy relance “la République irréprochable” 9

27072010

Le recul de l’Etat de droit ne se fait pas uniquement dans l’affaire Woerth et les beaux quartiers des milliardaires, mais également dans les cités. Le Point révèle ce matin le contenu d’un SMS qui circule depuis vendredi sur les téléphones portables des policiers de France :  » Les effectifs BAC-Grenoble ont été mis en repos de force par le préfet et obligés de quitter la région avec femmes et enfants. La BAC étant impliquée dans la mort du braqueur, les bruits courent que ses amis ne vengeront sa mort que par la mort d’un BACman au lance-roquettes si nécessaire ». D’après les informations du site internet de l’hebdomadaire, un lance-roquettes circulerait bien dans la cité de La Villeneuve.

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« On met les familles à l’abri » Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, n’est pas rentré dans les détails mais il a confirmé lundi soir l’existence de menaces « totalement indignes et bien réelles » et la mise en place de mesures de protection des CRS visés. François Fillon, le chef du gouvernement, a confirmé ce mardi matin sur les ondes d’Europe 1. Bienvenue en Sarkozye….

Comment on est passé de la République française au sarkozysme, seul souverain en son royaume.

Il y a à peine dix ans, un avocat français accompagnait parfois ses fortunés clients en Suisse, au bord du lac Léman. Nicolas Sarkozy traversait son désert politique, il avait alors repris sa robe d’avocat. Une autre vie, où le président français trouvait bien des avantages au paradis fiscal helvétique. Certains banquiers de Genève n’ont pas oublié.

La carrière d’avocat de Nicolas Sarkozy reste méconnue. Elle mérite pourtant quelques détours, pour comprendre les idées du politique. Après une année à Sciences Po et un DEA à Nanterre, l’étudiant entre au cabinet du bâtonnier Guy Danet, comme stagiaire, puis collaborateur après sa prestation de serment en 1981.

Jacques Copper-Royer, associé de Danet, se souvent parfaitement de ce garçon très intelligent, volontaire, « La volonté de Nicolas Sarkozy était, dès le départ, de faire une carrière politique. Je dirais même qu’il avait une ambition : devenir président de la République. Il avait donc un “plan de carrière”. Etre avocat, cela lui permettait d’avoir des relations dans le milieu des affaires. »

Pendant six ans, rue Georges-Berger, près du parc Monceau, maître Sarkozy apprend son métier avec talent. A l’école de Guy Danet, l’un des grands bâtonniers de l’époque, qui est, entre autres, l’avocat de Paris Match et a des correspondants en Suisse. Droit des affaires, contrats avec les grands groupes : l’avocat Sarkozy n’est pas un « civiliste » ordinaire, mais un avocat d’affaires. Il cultive son réseau, aidé par son élection à la mairie de Neuilly-sur-Seine en 1983, où il commence à côtoyer le gotha du show-business.

Il bâtit alors une vraie clientèle, composée aussi de people comme on ne les appelle pas encore ainsi. Jacques Copper-Royer :

« Ce sont des contrats de sponsoring, pour défendre de grands chanteurs, de grands sportifs. Ce sont aussi les négociations pour de grandes sociétés. Très vite, Nicolas a ses entrées dans ce monde. Cela correspond à l’évolution du métier où, de plus en plus, on discute avant de plaider. L’avocat devient un intermédiaire, pour éviter le contentieux. »

En 1987, profitant du déménagement du cabinet Danet, Nicolas Sarkozy créé son propre cabinet avec deux associés : Michel Leibovici et Arnaud Claude. Ce dernier s’est spécialisé dans le droit immobilier. Il a notamment récupéré dans sa clientèle la ville de Levallois-Perret, dont il règle tous les contentieux d’expropriation.

Elu député en 1988, Nicolas Sarkozy continue sa carrière d’avocat. En accompagnant parfois ses riches clients vers des cieux fiscalement plus cléments. C’est le cas d’Henri Leconte. Le joueur de tennis fait partie des amis du jeune loup du RPR. Comme la plupart des sportifs professionnels, il décide de s’exiler en Suisse.

A Genève, Leconte va jouer de malchance. Nicolas Sarkozy l’introduit chez Jacques Heyer, gestionnaire de fortune qui va escroquer quelques-uns des deux cents « happy few » lui ayant confié leurs économies. Si les pertes sont difficiles à évaluer, l’un de ses proches évoque le chiffre de 23 millions de dollars évanouis dans des placements bidons aux Etats-Unis. Le site Bakchich a raconté le mécanisme de la carambouille.

En 1997, le scandale éclate : Heyer Management SA est liquidée. Son gérant inculpé de « gestion déloyale aggravée ». L’indélicat a grugé de nombreux clients, dont une brochette de VIP. Certains s’en tirent bien : Johnny Halyday ou Jean-Claude Killy. D’autres perdent beaucoup, beaucoup d’argent. Comme le racontait Libération pendant la campagne présidentielle de 2007, Leconte est sorti lessivé de l’histoire. Il l’a d’ailleurs évoqué dans un livre :

« Un sale jour, j’ai reçu un coup de fil d’un avocat. Il a été clair : “Henri, tu n’as plus rien ! ” Non seulement, l’ami arnaqueur était parti avec des millions, mais […] il m’escroquait tranquillement, façon petite fourmi, depuis des années. »

Ruiné, Henri Leconte aura même droit à un appartement dans les HLM de Levallois-Perret, grâce aux bons soins du maire RPR Patrick Balkany, qui a aussi fréquenté les bureaux de Jacques Heyer à Genève. Condamné à deux ans de prison ferme en première instance, la peine de Jacques Heyer a été réduite à deux ans avec sursis par le tribunal fédéral suisse. Depuis, l’homme vit sous le soleil de Saint-Tropez où il joue au golf.

Comme de nombreux avocats d’affaires, Nicolas Sarkozy n’a jamais hésité à user au mieux des failles du système financier. L’affaire Heyer en offre un bon exemple. Derrière la Banque financière de la Cité, sur laquelle s’appuyait le gestionnaire de fortune, il y avait la BFC… Caïman, discrète succursale gérée par de non moins discrets administrateurs helvètes. Comme l’indique un enquêteur ayant travaillé sur le dossier : « Les recherches ont buté sur la coopération avec les îles Caïman. Les banquiers suisses disaient : “ça, on ne peut pas vous en parler car ça concerne les îles Caïman.” »

Les enquêteurs suisses n’arriveront jamais à identifier les flux et tous les ayant-droits des comptes gérés par Jacques Heyer. Refus des îles Caïman. Et si la rumeur a souvent couru les bords du lac, personne n’a jamais prouvé que Nicolas Sarkozy avait aussi un compte en Suisse chez Jacques Heyer. Comme ses amis des Hauts-de-Seine, des « proches de Charles Pasqua », rappelle-t-on là-bas…

Les fruits de l’arbre symbole.

Dans un Etat démocratique normal, hormis l’Italie de Berlusconi tout aussi symbolique, l’affaire Woerth aurait du faire sauter le gouvernement. Mais non, il se paye le luxe d’une seconde affaire du même acabit.   

L’affaire Bettencourt se propage de manière quasi endémique : d’une querelle familiale, c’est devenu une affaire d’Etat avec des ingrédients de thriller d’espionnage ; et, après, le politique, la sphère judiciaire s’y abîme, avec notamment, le bras de fer entre le procureur Philippe Courroye, la présidente de la XV eme chambre du TGI de Nanterre et l’ex-juge et députée européenne Eva Joly.

L’ampleur et les ramifications sont telles que toute nouvelle secousse dans le même registre peut se trouver, peu ou prou, reliée au scandale Bettencourt. Et c’est le cas avec le dossier Wildenstein, un autre dossier au coeur duquel sont en question des présomptions d’évasion fiscale à une échelle gigantesque. Et dans l’un comme dans l’autre, le nom d’Eric Woerth, actuel ministre du Travail et ancien ministre du Budget, apparaît…

Comme dans le cas du différend étalé sur la place publique entre l’héritière L’Oréal et sa fille Françoise Bettencourt-Meyers, c’est une histoire de famille sensible et plutôt sordide qui est à l’origine de l’affaire Wildenstein : Sylvia Roth, veuve, âgée de 77 ans, de l’illustrissime collectionneur d’art Daniel Wildenstein décédé en 2001, a entrepris de récupérer les droits sur l’héritage dont elle estime avoir été lésée par les deux fils que feu son mari avait eus d’une précédente relation. « Ils m’ont volée, et maintenant ils attendent que je meure« , s’épanchait-elle dans une interview récemment accordée au JDD, en parallèle à l’action qu’elle intentait en justice. A la mort de Daniel Wildenstein, en 2001, ce sont ses deux fils nés d’un premier mariage, Alec (décédé en 2008) et Guy, qui ont pris en main les affaires familiales. Sylvia Roth se plaint d’avoir été mise à l’écart (les fils lui ont fait croire que son défunt mari avait contracté des dettes dangereuses pour l’inciter à renoncer à l’héritage), ne se voyant allouer qu’une rente annuelle de 400 000 euros et un bel appartement avec vue sur le bois de Boulogne. Quasi anecdotique à l’échelle du patrimoine légué par le défunt, estimé à près de 4 milliards d’euros. Une fortune en partie composée de toiles de maîtres : collectionneur et historien de l’art effusif et passionnant, Daniel Wildenstein avait accumulé une incroyable collection (Renoir, Courbet, Van Gogh, Cézanne, Gauguin, Botticelli, Rembrandt, ou encore de nombreux Bonnard qu’il récupéra en « arbitrant » le conflit entre les enfants du maître et la famille de feue Mme Bonnard), à faire pâlir les plus prestigieux musées.

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Sylvia Roth avait décidé d’attaquer en justice, dénonçant l’existence de « trusts hébergés dans des paradis fiscaux (…) qui abritent des biens colossaux qui n’ont pas été déclarés dans la succession de Daniel Wildenstein« , et réclamant 50 millions d’euros en réparation du préjudice moral et matériel. Mais, dernièrement, la cour d’appel l’a déboutée… et condamnée, au titre de « procédure abusive« , à verser 175 000 euros aux héritiers Wildenstein.

Malgré l’arrêt de la cour d’appel, Elle ne s’avoue pas vaincue. C’est une plainte avec constitution de partie civile pour « abus de confiance » qui a été déposée auprès du pôle financier de Paris. Une information judiciaire pour « abus de confiance » a donc été ouverte et confiée, selon une information du Canard Enchaîné confirmée par l’avocate de la veuve, le 9 juillet au juge d’instruction du pôle financier du palais de Justice de Paris Guillaume Daieff, suite à sa plainte visant les fonds chargés de la succession de feu son époux. « Devant le manque d’empressement du parquet de Paris à ouvrir une enquête, a expliqué Me Claude Dumont-Beghi faisant allusion à la première plainte simple déposée en 2009, nous avons déposé une plainte avec constitution de partie civile qui a débouché sur l’ouverture de cette information judiciaire« .

La décision de mener ces investigations intervient après qu’Alain Vidalies, député PS des Landes, a interpellé l’Assemblée Nationale le 6 juillet concernant le dossier Wildenstein, accusant les services fiscaux d’avoir fermé les yeux sur « l’existence de sociétés écran » et un des fils du collectionneur, Guy Wildenstein, d’être « membre du fameux premier cercle de collecteur de fonds pour l’UMP« . Comme un goût de déjà-vu, après que Libération a décortiqué les largesses du bouclier fiscal envers l’héritière L’Oréal (un taux d’imposition inférieur à 1% – cliquez ici pour découvrir cette analyse) et que les participations de cette dernière au financement de l’UMP ont été discutées…

http://www.dailymotion.com/video/xdxwrn

Et c’est là que ressurgit le nom du ministre Eric Woerth, déjà inquiété pour l’embauche de sa femme Florence (récemment démissionnaire) par la société Clymène du bras droit de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, et pour des enveloppes d’argent en liquide, selon les allégations de l’ancienne comptable de Liliane Bettencourt. Eric Woerth, ami de Guy Wildenstein, membre fondateur de l’UMP « rencontré à Chantilly où feu son père élevait des pur-sang de course« , remarque le site Rue89, prolongeant une information du Canard Enchaîné.

Selon Rue89, « en juin 2009, alors qu’il est ministre du Budget (et donc patron de l’administration fiscale), il reçoit une lettre de l’avocate de Sylvia Wildenstein, également envoyée au directeur général des finances publiques, alertant sur les soupçons d’évasion fiscale liés à la succession« . Des courriers restés sans réponse, ce qui encouragea Sylvia Roth à dénoncer le fait que les « consorts Wildenstein » ont « sciemment coordonné leurs efforts [...] pour échapper [...] à tout contrôle des juridictions civiles, fiscales et pénales« . Aujourd’hui, outre les toiles de maîtres en grand nombre, on évoque des trusts aux îles Caïmans, un îlot privé aux îles Vierges, un ranch au Kenya… Un deuxième imbroglio fiscal autour d’un patrimoine colossal en quelques semaines ? Eric Woerth risque cette fois de ne pas avoir le choix de ne pas répondre…

Tandis que Sylvia Roth et son avocate préparent leur pourvoi en cassation sur la décision de la cour d’appel les déboutant, Me Jean-François Prat, qui représente les intérêts des consorts Wildenstein, se contente de pointer l’arrêt de la cour d’appel et de signaler que le système de trusts est « parfaitement licite« . Cette réponse est parfaitement logique, puisque l’actuel président en faisait son métier. Voilà les fruits de l’arbre présidentiel.




Sarkozy relance “la République irréprochable” 8

26072010

L’affaire Bettencourt est un joyau dont les multiples facettes dardent de leurs rayons les recoins les plus obscurs de notre République. Cette affaire entre lundi dans une semaine-clef avec les auditions par la police de l’héritière de L’Oréal et du ministre du Travail, Eric Woerth. Ils seront interrogés cette semaine par les policiers, alors que Patrice de Maistre confirme avoir rencontré le ministre du Travail en janvier 2007.

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Pendant ce temps la cour d’appel donne raison à Mediapart. Les informations de Mediapart qui ont lancé l’affaire Bettencourt relèvent de «la légitime information du public». Non seulement notre journal n’a commis aucun délit avec la révélation des enregistrements réalisés par l’ex-majordome de Liliane Bettencourt, mais il n’a fait que son devoir: informer sur des faits d’intérêt général. Ainsi en a jugé la cour d’appel de Paris dans ses arrêts rendus, vendredi 23 juillet. Une belle victoire pour la liberté de la presse. Le loup de Nagy Bocsa va devoir museler ses chiens lancés telle une meute sur cette presse fascisante des années 30.

L’Oréal, source d’eau trouble…

Profitons de la boue remuée par cette affaire très sarkozienne, pour nous rappeler l’origine de ce nom. « Sar-koz-y ». Sár signifie en hongrois « boue », « limon » (et aussi « saleté »), et köz signifie « milieu », le y est une particule de noblesse. Pour en arriver à la région de Sárköz d’où le nom de notre président est issu, le nom de cette région dériverait plutôt de la racine köz que du mot signifiant intervalle et désigne simplement une région marécageuse, boueuse comme en France nous avons les villes de Marne-la-Vallée, de Marines, d’Aigues-Mortes, ou de Portes-de-la-Dombes toutes désignant des « Sárköz » étymologiquement parlant ! Sárközy signifie « de la région marécageuse » (mot à mot « de la région boueuse » mais les traductions mot à mot ne transportent pas souvent le vrai sens). A titre d’information, le nom de famille original de notre petit président est « Nagybocsai Sárközy » ce qui signifie probablement qu’il aura beaucoup à se faire pardonner : Nagybocsa signifiant « grand pardon » et son nom complet « du grand pardon de la région marécageuse« . Le moins que l’on puisse dire est qu’il porte un nom prédestiné.

Extrayons de cette boue soi-disant républicaine quelques informations utiles au fonctionnement de notre société moderne. En partant toujours de l’Oréal intéressons-nous à un de ses anciens directeurs, Marc Ladreit de Lacharrière qui fut vice-président directeur général à l’Oréal de 1984-1991, administrateur de la Fondation Bettencourt-Schueller, membre du Groupe de Bilderberg, et très proche de l’Opus Dei. http://www.fondationbs.org/

Financière Marc Ladreit de Lacharrière

En 1991, Marc Ladreit de Lacharrière crée son propre groupe, la Financière Marc de Lacharrière (Fimalac Financière Marc Ladreit de Lacharrière). Fimalac prend des participations dans diverses sociétés et devient un groupe international de services financiers qui possède Fitch Ratings, troisième agence de notation dans le monde, Algorithmics, société spécialisée dans la gestion du risque financier et TNS SOFRES, numéro deux mondial du secteur.

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Le Monde du 19 mars 2010 : « La France perdra toute influence si elle perd sa note AAA… C’est pour cela que la réforme des retraites sera de grande ampleur », assure un proche de M. Sarkozy. Incroyable, tout dépendrait, nous font-ils croire, d’une agence de notation, l’un de ces repaires de charlatans qui ont si « bien noté » les banques jusqu’à ce qu’elles s’écroulent sous les subprimes en 2008.

Ce n’est plus Trichet qui dirige la BCE, ni Barroso, ce sont des agences « privées » comme « Fitch ratings » l’une des deux plus grandes agences de notation au monde : il suffit que les économistes incompétents de Fitch ratings décident que tel pays est devenu « moins solvable » et ledit pays, comme l’Argentine, par le passé, devient moins « crédible » et ses capacités à emprunter comme un vulgaire ménage de banlieue sont immédiatement dégradées.

Ce qui est arrivé à la Grèce suite à un tour de bonneteau scandaleux : la banque Goldman Sachs qui avait aidé la droite grecque à maquiller les comptes de l’ État, a ensuite révélé, quand la gauche a gagné les élections, la manœuvre aux agences de notation qui ont enlevé le fameux « AAA+ » à Athènes.  Du coup la Grèce emprunte à 5 ou 6 % au lieu de 1 %. Et le chef de la BCE Trichet qui prête à 1 % refusait de le faire à ce taux à la Grèce, Angela Merkel refusant de « donner de l’argent aux Grecs.

Ainsi les banquiers qui s’étaient gorgé des aides des États lors de la crise des subprimes, se sont retournés contre les plus faibles parmi ceux-ci, comme les Grecs, les Islandais, les Italiens, les Portugais, les Espagnols, (PIIGS) en ne leur prêtant qu’à des taux quasi usuraires et en les  obligeant à imposer la rigueur aux salaires, aux retraites et la protection sociale. C’est Ladreyt de Lacharriére, dirigeant de FITCH RATINGS, couvrant tous les segments de la notation financière, juge et partie, qui « note » la France, dont ses amis Fillon et Sarkozy tirent prétexte pour attaquer nos acquis sociaux jugés comme des privilèges. Celui qui va faire le boulot est un certain Eric Woerth, (ancien) trésorier de l’UMP, dont la femme « gérait » la fortune de Mme Liliane Bettancourt patronne de l’Oréal et dont Marc Ladreyt Delacharriére fut le DG financier et actuel administrateur de la Fondation Bettencourt-Schueller. C’est un petit monde où il est si bon d’être entre nous…

Quand les sondages entretiennent la propagande.

Ceux qui croient que les Instituts de sondage sont des organismes à vocation scientifique en quête de neutralité se trompent lourdement. Le marché des sondages est en effet hautement intégré au nouvel du capitalisme, et a même directement accompagné le mouvement de financiarisation de l’économie des années 1980 et 1990, où l’on voit exploser les chiffres d’affaires des instituts. Dans l’ère de la différenciation commerciale à outrance et de la marchandisation les sondages et autres études de marchés sont rois. Avec comme règle d’or que le résultat satisfasse autant que possible le client.

Les sondages politiques ne représentent qu’une part infime du chiffre d’affaires des instituts et ne les intéressent surtout que comme vitrine et outil d’influence et de pouvoir au service de leurs intérêts économiques. A l’exception de l’IPSOS et du CSA, qui sont encore majoritairement la propriété de leurs fondateurs, les grands instituts français appartiennent tous à des groupes financiers et industriels. Ainsi le groupe TNS SOFRES, numéro deux mondial du secteur est détenu en partie par FIMALAC (Financière Marc Ladreit de Lacharrière), BVA par le financier George Pébereau (le frère de Michel, PDG de la BNP), et l’IFOP appartient à 52 % à Laurence Parisot, présidente du MEDEF et 2ème constructeur mondial de portes de placards. Une interaction problématique apparaît donc entre les instituts et les médias que possèdent aussi souvent ces groupes financiers, susceptibles d’orienter les questions posées, le traitement des résultats et leur diffusion autour de leurs intérêts.

39 C’est le nombre de sociétés de sondages, d’études marketing et de mesures d’audience acquises à travers le monde par TNS Sofres depuis sa création à la fin des années 1980. Présent dans 70 pays, le leader français du sondage et numéro deux mondial effectue plus des trois quarts de son chiffre d’affaires (plus de 1,2 milliards d’euros) à l’étranger. Un chiffre d’affaire qui a doublé entre 2000 et 2005.

Les sondages pris la main dans le sac des fausses additions et grosses manipulations.

Voila l’information fracassante que l’AFP, ensuite reprise par de nombreux journaux et radios, a cru trouver dans un sondage IFOP paru fin janvier dans Elle : « 59% des Français pourraient voter pour Ségolène Royal à l’élection présidentielle ». Problème : ce chiffre de 59 % n’apparaît absolument pas dans les résultats du sondage, qui se contente de dire que 16 % des personnes interrogées « voteraient certainement pour elle » et que 43 % d’entre elles « voteraient peut-être pour elle ». Or en probabilité, l’adition d’un « certainement » et d’un « peut-être » n’a rigoureusement aucun sens. Il est même certain que si le choix « pourrait voter pour Ségolène Royal » avait été proposé aux mêmes enquêtés, le résultat n’aurait pas été de 59 %. L’AFP et les médias qui ont repris son annonce choc ont ainsi carrément inventé un résultat en prétendant simplement relayer les résultats d’un sondage.

Comment expliquer aux gens qu’on ne peut pas faire autrement

Voici une question posée dans un sondage IPSOS pour France 2 et le Figaro, dont les résultats ont été annoncés lors de l’émission spéciale lors de laquelle François FILLON a annoncé le plan gouvernemtal pour les retraites : « Parmi les mesures suivantes destinées à remédier au problème du financement des retraites, laquelle vous semble la moins acceptable : L’allongement de la durée de cotisations nécessaires ? La diminution du montant des retraites ? Une augmentation des cotisations ? » L’exemple typique du sondage qui arrive à faire dire aux gens des choses qu’ils ne penseraient pas s’ils n’étaient pas interrogés de cette manière. La même question aurait en effet pu être posée ainsi, avec des résultats au sens très différent :
« Parmi les mesures suivantes destinées à améliorer le financement des retraites, laquelle vous semble la moins acceptable : la fin des exonérations et réductions de charges patronales ? La taxation des revenus financiers des entreprises à hauteur des prélèvements vieillesse acquittés par les salariés ? Le basculement sur la valeur ajoutée de l’assiette de calcul des cotisations sociale ?

Conclusions

Non seulement les chiffres avancés par les sondages sont artificiels, mais en plus leur analyse est parfois truquée. Comme sur cette une publiée par Le Parisien en novembre 2005, en pleine violences urbaines qui titre : « 73% des Français favorables au couvre-feu – 83% pour l’apprentissage à 14 ans – 86% scandalisés par les violences ou mécontents » – et conclut : « Massivement, les Français disent oui à la fermeté ».
Mais ce n’est pas au « couvre-feu » que 73% des sondés avaient en fait acquiescé, mais à « l’autorisation donnée aux préfets de recourir au couvre-feu ». Quant à l’apprentissage à 14 ans, la question évoquait « la possibilité d’offrir l’accès à l’apprentissage dès 14 ans pour les jeunes en difficultés » ce qui est très différent de la conclusion favorable au gouvernement qui en est tirée.

Encore un exemple de transparence dans une République irréprochable….




Sarkozy relance “la République irréprochable” 7

25072010

Le Monde a publié une enquête le 8 novembre 2006 sur la politique de communication de l’UMP vis-à-vis des journalistes et de la télévision : L’UMP, productrice de l’image Sarkozy.

Cet article explique comment les communicants de l’UMP ont su imposer une image contrôlée aux télévisions en leur fournissant gratuitement des images préformatées.

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Cette enquête nous apprend que, depuis environ un an, la société audiovisuelle ETC (Etudes, techniques et communication) « produit et diffuse les images des meetings du futur candidat ». Grâce à une organisation logistique savamment orchestrée, la société de production dispose de l’exclusivité « du filmage des images de l’entrée en scène » de Nicolas Sarkozy. Elle offre également un point de vue privilégié sur le président de l’UMP et le public. Les cameramen qui souhaitent fournir des images à leur chaîne se retrouvent en difficulté pour exercer leur travail puisqu’ils « sont relégués sur des praticables, de chaque côté de la scène où se tient le candidat ».

Il apparaît donc que les images fournies par l’UMP sont une bonne alternative pour les chaînes de télévision. Le Monde explique que ces images étaient « initialement [destinées] aux seuls spectateurs des meetings » mais qu’elles sont maintenant utilisées abondamment par les chaînes de télévision.

Les raisons de l’utilisation intensive des images sont multiples : les nouvelles chaînes manquent de moyens, la qualité inégalable des images, leur gratuité et le savoir-faire des équipes de communication de Nicolas Sarkozy.  Le Monde s’interroge sur l’indépendance de l’information en raison de cette mise à disposition d’images « made in UMP ».

Selon Arnaud Boutet, président de la société des journalistes de France 2, « la frontière entre propagande, publicité et journalisme peut être assez fine » tandis que Paul Nahon, directeur de l’information de France 3 reconnaît qu’« il est évident, que nous allons devoir régler ce problème avant que la campagne ne soit trop avancée »….

4 ans plus tard…. Radio France tenue en l’Hess !

Dans un entretien au « Monde », le PDG de Radio France, Jean-Luc Hees, annonce le départ de l’humoriste Stéphane Guillon de la matinale de France Inter, jugeant que « l’humour ne doit pas être confisqué par de petits tyrans ». Quand à Didier Porte il a confirmé à l’AFP, que le directeur de l’antenne, Philippe Val, ne renouvellera ni sa chronique dans la tranche info du matin ni sa participation au « Fou du roi ».

Ainsi Jean-Luc Hees a-t-il décidé de virer Stéphane Guillon et Didier Porte. La décision du patron de Radio France ne peut étonner : il a fait ce qu’attendait de lui la personne qui l’a nommé, à savoir Nicolas Sarkozy. Celui-ci voue une haine tenace aux humoristes qui s’aventurent sur le terrain politique et sont conduits à l’égratigner. A défaut de la tête des Guignols de l’Info de Canal +, qu’il réclame depuis longtemps, Hees lui offre celle des humoristes de « France Inter ».

Et enfin France télévision aux ordres de l’Elysée.

Indiscutablement les affaires auront pesé d’un poids déterminant dans la nomination de Rémy Pflimlin, ce matin. L’imbroglio Eric Woerth, conjugué aux démissions d’Alain Joyandet et de Christian Blanc, ont obligé Nicolas Sarkozy, encouragé par Claude Guéant, à changer son fusil d’épaule et à renoncer à nommer celui à qui il avait promis le poste l’hivers dernier, le patron d’Europe 1, Alexandre Bompard. Même l’annonce a été différée, l’Elysée ne voulant pas d’un télescopage entre cette nomination à France Télévisions et les départs des deux ministres ce week-end.

L’arrivée de Rémy Pflimlin à France Télévisions ouvre en tous les cas une nouvelle ère pour cette entreprise, désormais placée sous la tutelle directe du chef de l’Etat : Une situation inédite et peu confortable pour celui qui s’installe dans le fauteuil de Patrick de Carolis, celui qui subissait depuis deux ans les oukases de l‘Elysée. Car c’est là bas que se dessine l’avenir de France Télévisions. C’est dans le bureau du chef de l’Etat que seront choisis dans les jours qui viennent les noms des futurs patrons des programmes et de l’information : un rituel détestable qui nous renvoie à une période que l’on croyait révolue à jamais.

Programmé initialement pour prendre les rênes d’Arte, en mars 2011, l’ancien patron de Prestaliss a vu donc son destin basculer en pleine crise politique. Cette nomination fait un heureux et des victimes, à l’Elysée et au-delà. L’heureux gagnant dans cette affaire est Claude Guéant : le Secrétaire général de l’Elysée militait depuis des semaines pour un choix qui permette au chef de l’Etat de s’éviter une crise  avec le PS, où l’on n’aurait pas manqué de relever les liens d’un Alexandre Bompard avec François Fillon, voire sa proximité avec Nicolas Sarkozy. Vraiment ?

D’un Pflimlin à l’autre, ou de la presse écrite à la télé.

Pas facile d’escalader le Rémy Pflimlin. Pas d’aspérités auxquelles se raccrocher, pas de saillie où planter son piton. Les parois du Pflimlin sont lisses, on glisse, on rebondit. Même ceux qui le connaissent bien, ses anciens collaborateurs, le reconnaissent : «C’est quelqu’un avec qui tu aimes bien travailler, mais quand il part, tu te dis que tu ne le connais pas vraiment.». Rémy Pflimlin a 56 ans, il est mulhousien, de la famille du dernier président du conseil de la IVe République Pierre Pflimlin dont il est le petit neveu, il a fait HEC et vient de la presse quotidienne régionale - Les Dernières nouvelles d’Alsace puis l’Alsace. Catholique pratiquant comme toute la dynastie Pflimlin.

La dynastie Pflimlin est en soit une oligarchie à elle toute seule ! Pierre Pflimlin le grand oncle du monsieur qui va prendre la direction de France télévision était un homme politique controversé on l’a vu dans l’article précédent. On critique la nomination de M. PEROL à la BPCE mais Pierre Pflimlin avait tout simplement délégué indirectement son fils Etienne Pflimlin conseiller référendaire à la Cour des Comptes pour s’occuper du Crédit Mutuel. C’était parfait il était payé par l’Etat pour diriger une entreprise qui n’avait de mutualiste que le nom. Actuellement le fils Etienne Pflimlin est encore au pouvoir auprès du CM et se fait verser la bagatelle de 800 000 Euros de salaire rien qu’au CM. Les autres sociétés n’ont rien à voir mais rapportent également. C’est normal le CM fonctionne bien il a des notations plus que parfaite. il est noté par une société (Fitsch) dont le dirigeant du CM siège au conseil d’administration du propriétaire de cette agence de notation. Si l’on y rajoute les multiples conflits d’intérêt et les Lois Spéciales spécialement faites pour le CM on est dans la logique perverse de l’Etat bananier.

Dans l’opacité la plus totale, Pierre Pflimlin a su tailler un costume sur mesure à la banque pseudo mutualiste du Crédit Mutuel, une banque avec qui collaborer… Une banque qui se restructure sous le nazisme, en conserve les statuts 20 ans après la guerre, puis se transforme en une nébuleuse catholico-financière d’où sont bannis tous les contrôles externes. Enfin par des contrôles tout aussi particuliers au  Crédit Mutuel, le groupe dirige un empire de presse.

Le Crédit Mutuel, premier groupe de presse quotidienne régionale de France.

Vous pensiez que le Crédit Mutuel Centre-Est Europe (qui fédère les caisses du Crédit Mutuel d’Alsace, de Lorraine, de Champagne-Ardenne et de Bourgogne, mais aussi du Sud-Est, de Savoie et de l’Ile-de-France, et qui contrôle le CIC et bien d’autres hors hexagone) était un groupe bancaire ? Vous aviez raison. Mais c’est aussi le premier groupe de presse quotidienne régionale de France, devant le groupe Ouest-France.

Un groupe de presse rêvé, désiré et constitué bloc après bloc par un architecte obstiné, Michel Lucas patron du Crédit mutuel-CIC.

Déjà propriétaire du Républicain Lorrain (Metz) et des quotidiens L’Alsace (d’où vient Rémy Pflimlin ) et Le Pays (Mulhouse), le Crédit Mutuel a finalisé e le rachat de 100% du capital du groupe Ebra (Est Bourgogne Rhône-Alpes) auprès de l’octogénaire et millionnaire patron de presse Gérard Lignac. Ebra contrôle entre autres les titres Le Courrier de Saône et Loire, Le Bien Public, Le Progrès ou Le Dauphiné Libéré. Le groupe Ebra est le premier groupe de presse quotidienne régionale en France, avec près de 1,1 million d’exemplaires vendus chaque jour dans 23 département de l’Est et du Sud-Est du pays, et une audience de quelque quatre millions de lecteurs.

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Cet achat, il l’a réalisé grâce à une jolie manip’ comptable : Gérard Lignac avait souscrit une dette auprès du Crédit Mutuel en 2006 lors de la création d’Ebra (la banque se retrouvant donc à la fois « en haut » et « en bas » du bilan, comme on dit dans le jargon financier). Devant son incapacité à rembourser, eh bien le Crédit Mutuel a tout simplement exigé les 51% qui lui manquait dans capital du groupe de presse. Transformer une dette en actions, il faut s’appeler Michel Lucas.

Une réussite presque totale. Car deux titres importants de PQR ont échappé au Crédit Mutuel dans la transaction : L’Est Républicain (ER) et les Dernières nouvelles d’Alsace (DNA). Ces deux quotidiens phares (mais néanmoins déficitaires) sont restés sous le contrôle de Gérard Lignac  en raison du blocage d’un autre actionnaire minoritaire, le Groupe Hersant Média (GHM). Je n’épilogue pas là dessus, on en aurait pour des heures.

Mais ce n’est que partie remise. « Le Crédit Mutuel possède 18% de notre capital et on a bien compris qu’à terme il prendra le contrôle » de l’Est Républicain, affirme Eric Barbier, délégué syndical du journal. Bien vu! « Sachant que le pacte d’actionnaires qui pose problème (sic) disparaîtra en 2012 (…) ce troisième périmètre devrait devenir la propriété de la BFCM (Banque Fédérative du Crédit Mutuel) après 2012 ou avant, si accord avec GHM Hersant Médias » , déclarait en personne Michel Lucas le 4 janvier dernier lors du CE extraordinaire du Journal de Saône-et-Loire.

Vers la pensée unique de la presse.

Et pour quoi faire peut-on légitimement se demander ? Outre un formidable outil d’influence, le Crédit Mutuel n’aura aucun mal à  valoriser son investissement. Les manoeuvres ont déjà  commencé et leurs effets se font sentir depuis deux ans dans les rédactions, et ce, bien que la justice ait par deux fois invalidé la constitution capitalistique d’Ebra.

D’abord, regrouper tous ces titres permet de réaliser des « économies d’échelle », une procédure dont semblent être accros les grands décideurs de ce monde. La mise en place d’imprimeries communes va permettre de remercier une bonne moitié des remuants et coûteux ouvriers du Livre. Actuellement, les DNA (à  Strasbourg) et L’Alsace (à  Mulhouse) disposent tous les deux de rotatives. A 120 km l’une de l’autre, c’est une hérésie comptable. Même constat pour les imprimeries du Républicain Lorrain (à  Metz) et de l’Est républicain (à  Nancy), comme pour celles du Progrès de Lyon et du Dauphiné Libéré (à  Grenoble). La distribution des journaux peut tout aussi facilement être regroupée, elle est déjà  effective en Alsace où le réseau de l’Alsace diffuse les DNA dans le Haut-Rhin, et vice-versa dans le Bas-Rhin.

Dans les rédactions, les titres du groupe se partagent déjà  quelques articles. Les comptes-rendus des grands procès, les reportages l’étranger comme lors des élections américaines, les suivis d’événements sportifs comme les Jeux Olympiques ou le Tour de France par exemple, ont déjà  été écrits par des journalistes d’un titre et mis à  la disposition des autres journaux du groupe… Il suffira au Crédit Mutuel d’aller un pas plus en avant, en ne conservant aux titres que leurs rédactions locales, pour concentrer leurs rédactions nationales et internationales en une seule.

Regroupés ainsi, les titres de la PQR disposent en outre d’une offre inégalable de diffusion des publicités et d’annonces légales. Et cette offre est d’autant plus rentable qu’elle ne souffre d’aucune concurrence. Nul besoin d’être grand clerc pour comprendre que le Crédit Mutuel, en constituant ce groupe, s’assure une source de revenus de premier choix.

Le Crédit Mutuel, banque de détail, pourra en outre relier son réseau d’agences à  celui de ses titres de presse, diffuser les journaux dans les premières et installer des guichets dans les secondes (la banque l’a déjà  proposé aux DNA à  Saverne mais a dû reculer devant la bronca que cette proposition avait déclenchée) et adosser ainsi sa marque à  celle de titres très connus du grand public et le plus souvent respectés.

Et, cerise sur le gâteau, le Crédit Mutuel peut enfin occuper les employés d’Euro-Information, son imposante filiale informatique apparemment en manque d’activité, en regroupant les services informatiques de tous ces journaux. D’ores et déjà , le moindre ordinateur à  renouveler doit passer par l’aval d’Euro-Information ainsi que tous les développements informatiques. Les personnels des services informatiques des journaux sont invités à  rejoindre Euro-Info au plus vite…

Cette uniformisation informatique se traduit dans les rédactions par l’adoption d’un même logiciel de publication (Eidos Méthode), paramétré par Euro-Info, et sur le net, par l’apparition de nouvelles versions des sites web. Comparez par exemple l’excellent travail d’Euro-Info sur le site de L’Alsace et sur celui du Progrès. Vous trouvez que les sites se ressemblent ? C’est normal, ce sont les mêmes, seul le logo change. Ce qui donne un aperçu assez clair de la politique que le Crédit Mutuel entend mettre en oeuvre pour la PQR dans l’est…

Avec de tels moyens, il ne faut plus s’étonner si l’Alsace reste le dernier bastion régional de l’UMP.

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Sarkozy rend hommage le jour de la commémoration de l’armistice de la seconde guerre mondiale qui a fait la fortune de la famille Pflimlin aux banquiers patrons de presse du CM-CIC. « deux ans et un jour après sa réélection [le président] est de retour salle Gaveau en qualité d’invité d’honneur de la soirée marquant le 150 e anniversaire de la première banque de dépôt française », s’exclame le journal L’Alsace, propriété du Crédit Mutuel Centre-Est Europe.  Une soirée inoubliable. « Manifestement ému », Michel Lucas encense Sarkozy, le pourfendeur de la crise financière : « Vous avez su saisir le taureau par les cornes, mobiliser les chefs d’État et les gouvernements européens au moment opportun (…) Nous partageons les mêmes valeurs, notamment la volonté de bousculer les vieux schémas », rapporte encore L’Alsace.

Alors, vraiment transparente la nomination de Rémy Pflimlin par notre président ? Il est clair que par le contrôle des médias, la présidentielle de 2012 est déjà commencée et le travail de propagande va commencer.

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Sarkozy relance “la République irréprochable” 6

24072010

Ô surprise, après l’accord du CSA et de la commission des affaires culturelles du Sénat, celle de l’Assemblée nationale a donné son aval à la nomination de Rémy Pflimlin à la tête de France Télévisions. Pour faire capoter l’affaire, il aurait fallu que les trois cinquième des parlementaires s’y opposent : impossible vu les équilibres politiques. L’opposition a refusé de voter pour manifester son désaccord face au mode de nomination. Pflimlin, 56 ans, actuellement à la tête de Presstalis (ex-NMPP), avait été choisi en pleine affaire Woerth pour son caractère consensuel. Vraiment ?

Pourquoi le contrôle des médias ?

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• Convaincre et Argumenter pour convaincre, les nazis avaient parfaitement compris cela.
La propagande nationale socialiste n’était pas nécessairement destinée à l’extérieur mais aussi à l’adhérent du parti, à ses membres. La propagande devait former les adhérents aux idées et les convaincre de devenir membres du parti.
• User de la propagande sur le peuple
Il était ici question d’imposer la doctrine aux autres. De là résultait un travail théorique ou intellectuel. Les membres et adhérents devaient comprendre l’idéologie, la faire passer dans l’organisation et lutter quotidiennement pour la victoire dans une transmission des valeurs défendues. Si la propagande arrivait à convaincre les gens, le groupe n’avait pas besoin d’être énorme (les SS étaient en petit nombre) car les convaincus nécessitent un encadrement moindre.

Pour Hitler, la propagande servait aux nouveaux membres mais le groupe ne devait pas être trop important au risque de perdre de son efficacité (dixit Mein Kampft). Pour Joseph Goebbels, Ministre de l’Éducation du peuple et à la Propagande sous le Troisième Reich (de 1933 à 1945), les principes hitlériens devaient s’appliquer en direction des intellectuels pour pouvoir s’en servir et en direction des partisans du nazisme (national socialisme qui est l’idéologie politique du NSDAP, Nationalsozialistiche Deutsche Arbeiterpartei, parti ouvrier allemand national-socialiste). Il a misé sur les mass-médias (radio et journaux surtout : les grands discours étaient en direct à la radio). Cela a été couplé avec la volonté de faire de la radio un appareil du peuple (les postes étaient accessibles en matière de prix, de lieux etc.). La rhétorique était adaptée au média : structure simple du discours, révélation des émotions collectives, transmission des sensations émanant des grands rassemblements jusque dans les rases campagnes du Reich. Ses discours suscitaient et comprenaient beaucoup de questions, ce qui mobilisait le peuple dans sa lutte. La propagande de Goebbels a été l’une des plus significatives du terme tel qu’on le connaît généralement.

Et aujourd’hui, quelle différence ?

Le nazisme ne fut qu’une préfiguration de ce qui vient. La Bête de l’Apocalypse comme empire renaissant de Rome, utilisera les mêmes moyens que ceux du nazisme, amplifiés par la technologie moderne. Au son se rajoute aujourd’hui l’image et il est parfaitement logique, que l’adversaire en recherche le contrôle. Apocalypse 13:14  Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu’il lui était donné d’opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l’épée et qui vivait. 15  Et il lui fut donné d’animer l’image de la bête, afin que l’image de la bête parlât, et qu’elle fît que tous ceux qui n’adoreraient pas l’image de la bête fussent tués.

Journaux, radio et télé, comme médias de masse, doivent impérativement être sous contrôle, démocratie oblige. En plein scandale Woerth, le président joue sur des œufs. Il doit clairement ‘tenir’ l’information tout en paraissant transparent dans son choix.  « L’indépendance, la rigueur, la fiabilité sont au cœur du pacte » que Rémy Pflimlin « souhaite voir refonder entre nos concitoyens et la télévision publique. Confiance dans l’information, confiance dans les choix, confiance dans la qualité de ce qui est présenté. L’information est une des missions-clés des chaînes de France Télévision. » Il y a différente manière de contrôler l’information, l’une d’elle est de l’ignorer. L’affaire Woerth finira t’elle comme celle d’Al dura ?

Je vous invite à regarder cette courte vidéo de 4 minutes où vous pourrez visionner la question du Sénateur Plancade ainsi que la brève réponse de Rémy Pflimlin par rapport à l’affaire Al Dura, où A2 a fait de la rétention de preuves. J’attends impatiemment sa réponse….

Image de prévisualisation YouTube

Rémy Pflimlin ! Alors que, depuis des mois et des mois, Nicolas Sarkozy avait désigné en Alexandre Bompard son champion pour succéder à Patrick de Carolis, le président de la République aurait finalement changé d’avis. Pourquoi ?

Coup de projecteur dans la France obscure.

L’affaire Woerth/Bettencourt a mis sous le feu des projecteurs les liaisons dangereuses entre l’exécutif et le CAC 40, mais aussi un passé trouble que l’on aimerait bien oublier. Mais pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui, il faut remonter à la source de l’eau trouble qui coule à travers notre Histoire nationale.

LA SUITE…




Sarkozy relance “la République irréprochable” 5

22072010

L’affaire Woerth-Bettencourt nous apporte Noël en été. Comme je me suis donné un objectif d’ouvrir un calendrier de l’Avant particulier à la sauce Schoenel pour dénoncer l’idolâtrie de Noël, la saga politico judiciaire du moment promet une longue suite d’articles sur  la République irréprochable”. En effet, toute cette histoire à compartiments multiples agit comme une pelote posée sur le métier du tisserand. On tire sur un fil et toute la trame se défait…  

Le roseau médiatique plie mais ne rompt pas, et ce matin, sur la première radio de France, RTL, on a de nouveau évoqué l’affaire Woerth-Bettencourt.
Encore que. L’invité du jour, Olivier Metzner, l’avocat de Françoise Meyers-Bettencourt, celui sur lequel pèsent tous les soupçons de déclenchement de ce qui va devenir l’affaire Woerth – via quelques fuites, notamment des écoutes du majordome -  a justement tenté, une nouvelle fois, de démontrer qu’il n’est pas  directement intéressé par le dossier Woerth mais par celui de sa cliente qui concerne le conflit entre la fille et la mère Bettencourt. Il a, au passage, dressé un bon portrait de l’affaire, qui soutient au moins trois conflits en poupée-gigogne : le conflit entre deux ténors du barreau (lui-même et Georges Kiejman); le conflit d’intérêt, bien sûr, qui désigne le Ministre du travail; et le conflit entre deux magistrats, Philippe Courroye, procureur, qui diligente trois enquêtes préliminaires liées à l’affaire, et Isabelle Prevost-Desprez, juge d’instruction chargée, de son côté, de l’affaire Banier-Meyers-Bettencourt.

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L’avocat a dirigé l’essentiel de sa charge contre le juge Courroye et le déficit d’indépendance de la justice. Avec raison car c’est là que le bât blesse. Il a rappelé – et dénoncé – « l’intrusion », l’interventionnisme présidentiel dans l’affaire Clearstream, où il défend, rappelons-le, Dominique de Villepin. « Il semble qu’il intervienne, notamment au travers de Patrick Ouart. » (l’ex-conseiller du président en matière de justice).
« Lorsque madame Prévost-Desprez, juge d’instruction chargé de l’affaire Banier/vs/Françoise Meyers-Bettencourt, la semaine dernière a écrit au procureur et lui a demandé de lui communiquer les pièces du dossier, il a refusé et quand le Figaro l’interroge sur ce point, il refuse de répondre à la question. Est-ce qu’un procureur doit être au service de la vérité ? »

Un juge du siège statutairement indépendant contre un représentant du parquet sous tutelle de la chancellerie. A Nanterre, l’antagonisme entre Isabelle Prévost-Desprez, présidente de la 15e chambre correctionnelle, et Philippe Courroye, procureur de la République, se double d’une rivalité personnelle. Ex-collègues au pôle financier parisien, où ils ont instruit ensemble l’affaire de l’Angolagate, c’est peu dire que leurs destins ont bifurqué. Depuis deux ans, le tribunal de Nanterre vit au rythme de leurs algarades.

RTL rappelle que le juge Courroye multiplie perquisitions et convocations, l’avocat a une réponse toute trouvée (et assez convaincante) :« Expliquez moi comment en matière de blanchiment international, un procureur qui n’a aucun pouvoir au-delà des frontières peut enquêter sur un compte en Suisse, un compte à Singapour, une affaire aux Seychelles, à Singapour. Ça lui est impossible juridiquement. Donc qu’il conserve l’affaire entre ses mains et qu’il ne la confie pas à un juge indépendant est-ce que ce n’est pas là étouffer une affaire ? » Et Olivier Metzner de rappeler que dans l’affaire Banier, le procureur aussi a donné l’impression de vouloir aller jusqu’au bout avant de se rétracter et de classer l’affaire.
L’affaire Meyers-Bettencourt est devenue l’affaire Woerth-Bettencourt, puis l’affaire Woerth Monsieur et Madame. Elle est en train de mettre au premier plan un nouveau volet : l’affaire Courroye. Une évolution que le juge n’a rien fait pour éviter, tant son refus de communiquer les pièces à Isabelle Prévost-Deprez et de transmettre le dossier à un juge indépendant ne se comprend pas, pour le moment, en dehors d’un engagement en faveur du pouvoir.

Dans tout cela une chose est particulièrement frappante, c’est l’opiniâtreté et le courage de trois femmes, Françoise Meyers-Bettencourt, Isabelle Prévost-Desprez et Claire Thibout qui tiennent bon contre vents et marrées dans cette affaire. Cela me rappelle l’histoire de Déborah, la prophétesse et seule femme mentionnée par la Bible parmi les Juges d’Israël. Quand les hommes deviennent trop lâches, corrompus ou simplement trop faibles, l’Eternel peut susciter une femme pour leur signifier leur faiblesse et les montrer pour ce qu’ils sont, des femmelettes. Ainsi en était-il du temps de Barac au temps des juges en Israël. Et ainsi en est-il aujourd’hui du temps de Sarkozy où il faut des femmes pour lui tenir tête, tant à la présidentielle, dans l’opposition ou dans l’affaire Woerth.

Romains 13:1  Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu.

Beaucoup se réfugient derrière ces paroles pour ne rien faire et « prier »… C’est tellement simple d’être tiède et chercher refuge dans cette strophe. Mais ni Jean-Baptiste et plus encore Jésus se sont-ils contentés de prier et ont dit ce qu’il convenait de dire aux chefs du peuple tout en respectant leur autorité, Jean 8:44  Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge.




Sarkozy relance “la République irréprochable” 4

21072010

Poursuivons notre voyage en Sarkozie avec « Le Seigneur du Palais » et sa “République irréprochable”. Dans une démocratie, contrôler l’information, c’est contrôler le peuple.

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Quand le loup de Nagy Bocsa lâche ses chiens sur Médiapart il sait parfaitement ce qu’il fait. Il cherche à mettre le discrédit sur l’information du web. Car il n’y a pas que moi qui joue les électrons libres, de nombreux journalistes et même des journaux comme Médiapart ou Rue89 ont trouvé leur créneau sur la toile et sortent totalement du giron bien contrôlé des médias classiques. La blogosphère reste donc pour l’instant le dernier espace de liberté culturelle, accessible gratuitement et touchant les masses. Un jour ou l’autre ils mettrons un frein à cette espace de liberté, fin des temps oblige.

Le contrôle des médias est une mesure prioritaire prise par tout régime totalitaire. Goebbels fut un exemple frappant de la transformation d’un appareil destiné à transmettre des informations objectives aux citoyens en un organe de propagande servant les intérêts particulier d’une élite dirigeante. Plus près de nous, en France et en 2007, Nicolas Sarkozy et ses acolytes ont réussi à mettre la main sur les principaux médias français à travers la détention majoritaire de leur capital. Celui qui contrôle le capital contrôle ce que dit le média, l’impartialité d’un tel média relève du voeu pieu comme l’a présagé Sartre il y a plus de trente ans.

Un jour de 1989, Jacques Chancel interrogea le directeur de la rédaction du Figaro sur l’exercice de la censure par le propriétaire d’un journal. Peu suspect d’idolâtrie marxiste, Franz-Olivier Giesbert admit : « Tout propriétaire a des droits sur son journal. D’une certaine manière, il a les pouvoirs. Vous me parlez de mon pouvoir, c’est une vaste rigolade. Il y a des vrais pouvoirs. Le vrai pouvoir stable, c’est celui du capital. Il est tout à fait normal que le pouvoir s’exerce. Ça se passe dans tous les journaux. Il n’y a pas un journal où cela ne se passe pas. » Pour cette raison, Sartre avait en 1973 conçu Libération « en marge des capitaux privés, des banques et de la publicité ».

Les principales chaînes de télévision sont détenues soit par l’Etat ( France 2, France 3) soit par des multinationales (Canal Plus : Vivendi, ex Vivendi Universal, TF1 : Bouygues,…). La situation de la presse quotidienne et hebdomadaire n’est guère plus réjouissante. La famille Rotschild a racheté Libération, Dassault était propriétaire de l’Express et il est désormais actionnaire majoritaire du Figaro et de Socpresse. Pinault (actionnaire principal du groupe Pinault Printemps Redoute) contrôle entre autre Le Point et Claude Perdriel (un ex-associé de Rotschild) contrôle le Nouvel Observateur,…

Il n’est pas surprenant de constater que la plupart de ces individus ont soutenu la campagne de Sarkozy via des financements massifs et une médiatisation partisane à faire pâlir un dictateur d’Europe de l’Est. Par exemple quelques jours après son élection, Sarkozy a passé ses vacances sur le méga Yacht de Bolloré (sachant que le groupe Bolloré détient entre autre le quotidien Matin Plus et la chaîne Direct 8 TV).

Martin Bouygues (propriétaire de TF1) est le parrain de Louis Sarkozy, fils de Nicolas Sarkozy et ce même Martin Bouygues fut l’un des témoins du mariage entre Sarkozy etCécilia (celle-ci ayant depuis réussi à sortir des griffes de l’intéressé).

L’autre témoin de ce mariage n’était autre que Bernard Arnault, propriétaire du groupe Louis Vuitton (qui contrôle entre autre le quotidien économique « La Tribune »).

Sans oublier Arnaud Lagardère, président du groupe EADS qui contrôle la majeure partie des maisons d’édition françaises (Grasset, Fayard, Stock, J.C. Lattès, Calmann-Lévy, Hachette,…). Lagardère a présenté Sarkozy au cours d’un congrès organisé en 2005 en utilisant les mots suivants : « Je ne vous présente pas un ami, je vous présente un frère.

Les régimes totalitaires parviennent à garder le pouvoir en contrôlant ce qui entre dans le cerveau du peuple. Ils instillent l’ignorance, la peur, la lâcheté, l’idolâtrie du culte du chef suprême dans nos esprits afin, de nous garder esclaves serviles du système. Dans cette perspective l’on comprend mieux pourquoi les médias dominants nous abreuvent de divertissements, de publicités, d’analyses superficielles, de propos partisans, de polémiques stériles ou de sensationnalisme dénue de fond. Tout sauf des informations objectives sur des sujets importants qui risquent de révéler la vraie nature du système.

Malheureusement pour les élites au pouvoir la nature a horreur du vide et face au verrouillage des médias dominants, des petits malins tentent de faire parvenir la vérité au peuple par des solutions alternatives.Ainsi fleurissent des investigateurs indépendants, de petits journalistes mènent leurs enquêtes sur des sujets tabous, interviewent leurs propres sources confidentielles et diffusent les résultats de leur enquêtes sur des sites web « alternatifs » ou dans des ouvrages à tirages généralement limités.

Même si la vérité filtre de manière homéopathique, celle-ci menace le pouvoir, car celui-ci est fondé sur la pierre angulaire qu’est le mensonge. Une fois que le peuple a vu la manipulation globale dont il est la victime, une fois qu’il a entr’aperçu les pieds dans le fumier, l’illusion s’effondre.

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En France aujourd’hui la manière trompeuse dont ce président manipule le peuple et les médias en dit long sur l’esprit qui l’anime. Concernant l’audiovisuel public, David Pujadas n’a pas omis d’interroger Nicolas Sarkozy sur les conséquences fâcheuses du nouveau mode de désignation des présidents de l’audiovisuel public. Désigné par l’exécutif, Jean-Luc Hees, à Radio France, n’a cessé d’essuyer les polémiques à la moindre décision comme si tous ses actes étaient entachés d’un soupçon de révérence au pouvoir. Le même risque de parasitage politique est encouru par Rémy Pflimlin, dont la nomination à la présidence de France Télévisions est définitive aujourd’hui.

Chose incroyable : Nicolas Sarkozy a commis pour la troisième fois une erreur dans la compréhension de sa propre loi audiovisuelle du 5 mars 2009. Le Président confond droit de veto aux 3/5es des commissions compétentes des deux assemblées – ce qui est le dispositif en vigueur – et approbation aux 3/5es. Évidemment, ça change tout ! Dans le dispositif actuel, l’opposition parlementaire ne peut révoquer le choix du Président que si une partie de la majorité présidentielle se rallie à elle. Hypothèse par définition improbable, mais ce n’est pas ce que dit Nicolas Sarkozy…

Et ce n’est pas la première fois qu’il se trompe. Dès la réception du rapport Copé, à l’Élysée, le 25 juin 2008, le chef de l’État prend tout le monde par surprise en annonçant qu’il nommera lui-même les pdg de l’audiovisuel. Dans son discours, il ajoute aussitôt deux contrepoids : l’avis conforme du CSA et l’approbation des commissions compétentes des deux assemblées aux 3/5es. Les journalistes découvrent dans la version écrite du discours qu’il s’agit, en fait, d’un droit de veto aux 3/5es. L’Élysée indique que c’est la version écrite qui fait foi. Une erreur dans un discours lu, ça arrive à tout le monde. Passe encore.

Mais quelques semaines plus tard, interrogé par Laurence Ferrari et David Pujadas, il commet la même erreur. Incompréhensible. Et rebelote lundi soir. Si bien que toutes les fois où il a publiquement expliqué le dispositif de la loi audiovisuelle, le Président s’est trompé. Peut-on encore parler de lapsus ? Bien sûr que non, il agit sciemment et ment outrageusement. Mais les journalistes qui l’interrogent sont aussi coupables que lui, car jamais ils ne contredisent Sarkozy sur ce point ou rectifient l’erreur par la suite. Voilà où on est aujourd’hui.




Sarkozy relance “la République irréprochable” 3

20072010

Jean 15:15  Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père.

Je me dois de revenir sur l’affaire Woerth-Bettencourt car les compartiments à tiroirs de cette histoire mènent très loin. Plus on avance dans cette sordide histoire qui mêle le fric au pouvoir, et plus les remugles nauséabonds de l’Histoire de France remonte à la surface avec une sale odeur de souffre…. Mais aussi de rédemption.

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Dans le premier article : « Sarkozy relance “la République irréprochable” » je vous avais fait remarquer que nous sommes en plein dans le cœur de cette prophétie : http://schoenel.unblog.fr/nicolas-sarkozy/. Une forme d’accomplissement en quelque sorte. Les pieds dans le fumier Woerth-Bettencourt et la tête droite face aux caméras.

Je souhaite approfondir le sens de ce don spirituel, en lui donnant plus de profondeur et de contenu. Normalement les choses de l’Esprit sont révélées à ceux qui vivent par l’Esprit, et donc par vous-même vous pouvez approfondir le sens caché du Verbe divin. Mais très peu le font ou même cherchent à le faire. Je vais donc faire un pas de plus afin qu appreniez à voir la profondeur du Verbe. Je rappelle en partie son contenu : le président est derrière un bureau de face avec un beau costume. Il est face à une caméra et répond aux journalistes et seul la partie supérieure de sa personne est visible. Mon champ de vision se trouve derrière la caméra, puis se déplace de 180° pour se retrouver derrière le président ou désormais ses pieds sont visibles. Il trépigne nerveusement dans du…fumier.

Matthieu 13:13  C’est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu’en voyant ils ne voient point, et qu’en entendant ils n’entendent ni ne comprennent.

Le principe vaut pour les songes et les prophéties. Concernant l’image du président les pieds dans le fumier, c’est dans la Bible qu’il faut rechercher la compréhension de l’image.

Baal signifie maître, prince, chef. Aujourd’hui on dirait président. Il était également le dieu de la foudre et de l’orage.

Elysée en grec : « lieu frappé par la foudre » est le lieu des Enfers où les héros et les gens vertueux goûtent le repos après leur mort.

L’association des deux idées semblent évidente, Baal et l’Elysée comme résidence présidentielle. Poursuivons.

Le président de l’Elysée pourrait donner en hébreu : « Baal Zeboul » qui pourrait signifier « Le Seigneur du Palais ». Il est dit qu’il fût le dieu d’Ekron en Phénicie. Il existe plusieurs orthographes alternatives, quoique moins fréquentes, comme Baal-sébub, Baal-zébub, Baalzébuth, Béelzébub, Béelzébuth, Belzéboul, Belzébul, Belzébut, etc.

Baal, appellation commune pour les dieux, signifie « maitre » ou « propriétaire ». Différentes hypothèses existent quant à la signification de la seconde partie du nom : Zebûb ou Zoubeb, forme notée dans la Bible, signifie « volant », ce qui a donné lieu à l’interprétation péjorative « Seigneur des mouches », sous-entendu mouche ‘à merde’ . Dans le même esprit, il a été proposé qu’il s’agirait de la corruption de Zabal, « immondice » ; « Seigneur de l’immondice ou du fumier » serait alors une appellation insultante donnée par les Hébreux à un dieu ennemi.

« Zeboul » peut signifier « demeure », « habitation ». Ce mot est issu de la racine « Zaval » qui décrit quelque chose de rond. Cela a trait aussi au « palais » le plus élevé ou « Maitre des Princes » ou « Propriétaire de la haute demeure » ; Ceci ‘colle’ bien avec le palais de l’Elysée et encore les Champs-Elysées qui représente le paradis grec. Nous avons donc deux images qui se superposent, une contemporaine  du prince dans son palais, le président à l’Elisée et la seconde biblique qui donne le sens spirituel à ce songe prophétique et qui ramène à la divinité des philistins à Ekron Baal Zebub. En regardant encore plus loin c’est le combat entre Elie et Baal-Zebub qui se lit en filigrane qui est définit en Marc 3 par Satan lui-même: 22 Et les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, dirent: Il est possédé de Béelzébul; c’est par le prince des démons qu’il chasse les démons. 23  Jésus les appela, et leur dit sous forme de paraboles: Comment Satan peut-il chasser Satan?

Le langage prophétique est hermétique pour ceux à qui il n’est pas destiné. Quand à ceux qui ont la charge de voir, cela agit comme une lumière dans les ténèbres. Mais il est facile à comprendre pourquoi je n’écris pas toujours les choses ainsi et les développe de manière plus simple et abordable. Mais ici, si l’Eternel superpose l’image présidentielle avec celle de Baal Zeboul comme étant le ‘Seigneur du fumier’, c’est qu’Il vise directement Satan.

De L’Auréale à l’auréole.

Le scandale Liliane Bettencourt, la femme la plus riche de France, illustre d’une manière éloquente cette proximité et cette consanguinité avérée entre les patrons du CAC4 0  et le gouvernement. Celui-ci doit être au service de ceux-là. L’ex- ministre du budget, Eric Woerth, est soupçonné, via sa femme qui gère les dividendes de la milliardaire, de conflit d’intérêt. Mme Bettencourt avoue de son côté posséder des comptes à l’étranger et toute une île aux Seychelles non déclarés au fisc. Elle a promis, toutefois, de régulariser cette situation. L’épouse d’Eric Worth a été obligée de quitter son poste, mais le ministre aujourd’hui du travail, lui, n’a pas démissionné. Seuls Alain Joyandet et Christian Blanc ont été obligés de quitter leurs postes. ETC, etc…

Ce ne sont pas tant les turpitudes de la ‘Sarkozie’ qui me motive, mais la manière particulière dont les choses se passent. Médiapart, fut traîné dans la boue pour avoir révélé et diffusé des enregistrements illégaux. “Aujourd’hui, ce sont des méthodes des années 30″ avec “des sites internet qui utilisent des méthodes fascistes”, répondirent en cœur les proches du gouvernement. Mais ces mêmes proches se posent-ils les mêmes questions sur l’origine de la fortune de Mme Bettancourt ?

Chimiste français d’origine alsacienne, Eugène Schueller a 26 ans, en 1907, lorsqu’il élabore la première teinture capillaire de synthèse à la demande d’un coiffeur barbier. Il baptise la formule L’Auréale, nom inspiré d’une coiffure de l’époque arborée par les femmes : l’auréole.

En 1909, Eugène crée la “Société française des teintures inoffensives pour cheveux” et apporte une modification à l’orthographe du nom de sa formule : L’Auréale devient L’Oréal… qui sera adopté, par la suite, comme appellation de l’entreprise toute entière. Il absorbe Monsavon, en 1928, puis les peintures Valentine, les shampoings Dop, le magazine Votre Beauté. Dérivant lentement jusqu’à la droite la plus extrême.

LA SUITE…




Sarkozy relance “la République irréprochable” 2

14072010

J’ai touillé dans l’article précédent la ‘sarkosie’, afin que ses remugles politico-financières remontent à la surface, histoire de bien savoir à qui on a affaire. Mais c’est cette phrase qui attira surtout mon attention pendant son intervention télévisuelle.  La ville d’Evian (Haute-Savoie) recevra le prochain G20 Finances qui se déroulera en février 2011. «J’ai trois objectifs. Premièrement, mettre en place un nouvel ordre monétaire international. Les entreprises doivent se battre à armes égales. Deuxièmement, réguler le marché des matières premières et notamment agricoles. Et, troisièmement, changer la gouvernance mondiale. »

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« En Europe, il y a deux pays qui tiennent le système: l’Allemagne et la France », a déclaré lundi soir Nicolas Sarkozy, ajoutant qu’il ferait « tout pour qu’il en soit toujours ainsi ». 

Le président a assuré sur France-2 que la réforme des retraites et la rigueur budgétaire empêcheraient la France de subir le même sort que la Grèce, dont la crise de la dette souveraine a ébranlé toute la zone euro. « Des pays ont été attaqués en Europe parce qu’ils étaient fragiles (…) Je ne veux pas que la France soit engagée dans la même spirale », a expliqué M. Sarkozy, assurant qu’ »il n’y a pas (de risque que cela arrive) parce que nous faisons la réforme des retraites et parce que nous avons pris les décisions que nous avons prises ». Le nouveau cap désigné par Sarkozy se place curieusement dans le droit fil des recommandations de la BRI.

Au len­de­main de la réunion du G20 de Toronto, la BRI a tiré la son­nette d’alarme. Deux ans après le début de la crise finan­cière, les risques demeurent très élevés. Selon la BRI, les écono­mies ont trois grands défis à rele­ver: la réduc­tion des défi­cits bud­gé­taires, l’assainissement des bilans des banques et la refonte de la régle­men­ta­tion financière.

BRI-FMI-BCE-France, sont l’armature de l’architecture politico-financière de la future gouvernance mondiale.
Toute ces institutions ont des français à leur tête. L’Economie au sens de gouvernance spirituelle (Mammon) gouverne le monde, mais il lui faut un relais politique pour soutenir son action et la France est clairement le champion qui défend cette politique.

La France à l’initiative du G20

C’est la France qui est à l’origine du premier sommet mondial des chefs d’États et de gouvernement. C’est la France qui, s’appuyant sur l’Union européenne et la nécessité d’une réponse collective à la crise, a provoqué la première réunion du G20. Et c’est à la France que revient la mise en place d’une nouvelle gouvernance mondiale.

L’analyse faite par Nicolas Sarkozy au terme du Sommet de Copenhague est éclairante :
« le système onusien est à bout de souffle » a t-il déclaré. Et si un petit groupe de pays – à l’initiative conjointe du Brésil et de la France – n’avait pas imposé une démarche en même temps que la nécessité d’une déclaration politique commune, le Sommet de Copenhague aurait été un échec total. La recherche du consensus entre 193 délégations est désormais une mission impossible. Copenhague est une leçon pour tous ceux qui veulent à la fois éviter un directoire du monde (Chine, États-Unis) et mettre en place les conditions d’une croissance respectueuse de notre environnement.

Le G20 est désormais le forum prioritaire de coopération économique international ; mieux encore,  il se place au sommet de l’architecture de la gouvernance mondiale. Sa composition, les instruments dont il s’est entouré, les engagements qu’il a pris font apparemment de lui une sorte de « nouveau gouvernement du monde ».

Faute de réformer l’ONU, son Conseil de sécurité, et face aux difficultés posées par la crise, il était indispensable d’inclure les économies émergentes dans une structure de gouvernance. C’est ainsi que le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Inde, l’Indonésie mais aussi l’Arabie saoudite, l’Australie et l’Argentine sont reconnus comme pays membres permanents du G20 et, à ce titre, de la nouvelle gouvernance mondiale. De la même manière, l’Union européenne, dés lors qu’elle préfigure les États-Unis d’Europe, donc le marché le plus important et le plus riche du monde, fait aussi partie intégrante du G20.

La France milite pour que le G20 devienne réellement ce « Conseil de sécurité économique et environnementale » que nous proposons, sous réserve qu’il soit doté d’un « Secrétariat général permanent » sans lequel il demeurerait un forum de plus. L’Union européenne offre à cet égard une méthode autant qu’un modèle : n’a t-elle pas su mettre en place une commission permanente et une présidence stable, l’un et l’autre distincts du regroupement des chefs d’États et de gouvernement ? D’une certaine manière, l’Europe serait le modèle à copier pour institutionnaliser et pérenniser le G20, qu’elle piloterait politiquement dans un soucis de stabilité mondiale. Une fois le nouveau système catholico-européen en place, le Nouvel Ordre Mondial est en place et Satan gouverne le monde directement au travers de cette nouvelle architecture.

http://www.dailymotion.com/video/x90zfz

 




Sarkozy relance « la République irréprochable »

13072010

Quand le candidat Sarkozy lance pendant la campagne électorale de 2007 le thème de « la République irréprochable », il se situe idéalement dans le rêve messianique des premiers républicains de « la République immaculée ». Il veut, en quelque sorte, des institutions fondées sur la vertu (le ressort de la démocratie n’a-t-il pas été la sainte alliance de la terreur et de la vertu : « la vertu sans laquelle la terreur est funeste, la terreur sans laquelle la vertu est impuissante »).

Aujourd’hui, une atmosphère délétère et fétide fabrique un « rubik’s cube » dont on module quotidiennement les facettes pour offrir à l’opinion publique un feuilleton contribuant peu à peu à une déstabilisation pour les uns du gouvernement, pour les autres du président ou du régime.

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Après un long blanc médiatique, le président se laisse interviewer à l’Elysée lundi soir. Au plus bas dans les sondages, au point d’avoir perdu, dimanche, la législative partielle dans le fief UMP de Rambouillet, Nicolas Sarkozy devait frapper fort pour atténuer la crise de confiance qui mine l’exécutif et fragilise la fin du quinquennat. Le style même de l’émission – un entretien sobre sur le perron de l’Élysée, dans un environnement minéral très éloigné de l’or élyséen - et le moment choisi - un soir sans foot ni vélo, entre un rapport favorable à Éric Woerth et la présentation de la réforme des retraites - témoignent à eux seuls de la gravité du rendez-vous avec les Français. Un décorum très choisi, même le président change de style, plus calme, plus gris, plus posé comme son arbre de vie en bronze, devenue le symbole présidentiel par excellence. Nous sommes en plein dans le cœur de cette prophétie : http://schoenel.unblog.fr/nicolas-sarkozy/. Une forme d’accomplissement en quelque sorte. Les pieds dans le fumier Woerth-Bettencourt et la tête droite face aux caméras.

Cet entretient télévisuel est le résultat de l’affaire Woerth-Bettencourt qui déchaîna une tornade médiatique, judiciaire et politique suite à la crise qu’elle provoqua. 

Feu nourri de l’UMP sur Mediapart et le Parti socialiste qui dénonçaient la consanguinité avérée entre l’exécutif et le CAC 40, formant une ploutocratie sarkozienne que souligne parfaitement l’affaire du ministre du budget et de la milliardaire. Le loup de Nagy-Bocsa n’allait pas tarder à lâcher sa meute.

Contre-attaquer : tel est le mot d’ordre donné aux membres de la majorité dans l’affaire Bettencourt/Woerth. Avec pour cibles le site d’information Mediapart, à l’origine de la plupart des révélations qui ont fait, en trois semaines, glisser le procès Bettencourt vers une affaire d’Etat, et les socialistes, accusés de « mensonge », de « calomnie », de « cabale »… et d’employer des « méthodes fascistes ».

Cette dernière accusation, d’abord sortie dans la bouche de Xavier Bertrand, a valu à ce dernier une plainte pour diffamation de la part de Mediapart. Ce qui n’a pas empêché Nadine Morano de la reprendre, avec encore plus de hargne. Au point que de tous les termes employés par l’UMP dans sa contre-offensive, c’est celui-là qui a fini par prendre le dessus. Ce qui n’est pas forcément à son honneur, et n’a pas manqué de provoquer une levée de boucliers chez les syndicats de journalistes et sociétés de rédacteurs des grands journaux de tous bords.

« Aujourd’hui, ce sont des méthodes des années 30″ avec « des sites internet qui utilisent des méthodes fascistes », a ainsi déclaré, mercredi 7 juillet après-midi, la secrétaire d’Etat à la Famille Nadine Morano à la presse en sortant de Matignon. « J’en appelle à votre vigilance. Un jour, cela peut vous arriver d’avoir votre honneur jeté aux chiens », a-t-elle poursuivi, dénonçant « une espèce de collusion médiatico-politico-trotskyste qui essaie de jeter l’honneur d’Eric Woerth » en pâture.

S’en prenant ensuite aux socialistes, qui depuis trois semaines demandent des explications à Eric Woerth et maintenant au chef de l’Etat, Xavier Bertrand a prévenu : « on a conscience de la charge qui est la nôtre, de la responsabilité qui est la nôtre et une chose est certaine, on n’est pas décidé à laisser s’implanter dans notre pays des méthodes d’un autre temps ».

Idem du côté du ministre de l’Industrie Christian Estrosi, qui, mercredi sur France Info, a mis en cause Mediapart – sans le citer – en des termes similaires : « Ce fameux site, qui rappelle dans son comportement une certaine presse des années 30 « .

Fasciste pour les uns, stalinien pour les autres… « Du temps de Staline, il y avait les montages photo, en 2010, en France, il y a Mediapart, mené par… un trotskiste. CQFD », a commenté le président des Jeunes Populaires Benjamin Lancar, sur Twitter, mercredi 7 juillet. Le 2 juillet, déjà, il écrivait sur le site de micro-blogging : « Le site Mediapart est le leader d’une meute honteuse contre la Republique, et fait le jeu du populisme. »

François Fillon a lancé : « Depuis trois semaines, l’honneur d’un membre du gouvernement est mis en cause chaque jour. L’Inspection générale des finances a apporté la démonstration que l’essentiel de ces accusations étaient fausses ». Mais le PS n’en veut pas. « De qui se moque-t-on quand on nous explique que ce rapport de l’IGF blanchit Eric Woerth ? En gros, on demande à une administration de se contrôler elle-même ! », a lancé Benoît Hamon.

L’Inspection générale des Finances est « un organisme respectable », toutefois, ce n’est pas à « l’administration fiscale » de faire « la clarté dans cette affaire » mais à « la justice », a déclaré M. Hamon sur i-TELE. « Nous ne nous satisfaisons pas d’un rapport d’un service du ministère de l’Economie et des Finances. En gros (François) Baroin blanchit Woerth, le successeur de M. Woerth (au ministère du Budget) le blanchit », a-t-il ajouté. M. Hamon a ironisé sur l’absence de trace écrite prouvant une intervention de M. Woerth sur le dossier fiscal de Mme Bettencourt. « Je vais vous avouer. On s’y attendait un tout petit peu! Merci à M. Bassères (Jean Bassères, chef de l’IGF), d’avoir confirmé cette information. M. Bassères passe sous silence le fait que Mme Bettencourt n’a pas subi de contrôle fiscal depuis dix ans ».

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Après le déchaînement de la meute, Sarkozy face à Davis Pujadas, a mené le dialogue comme il l’entendait. En avocat plaidant la juste cause, le loup au-dessus de la meute. Non, la France n’est pas « corrompue ». Et comment a-t-on pu seulement imaginer que, lui, Sarkozy allait chez les Bettencourt ramasser des enveloppes ? « C’est une honte… Les témoignages s’effondrent jour après jour… » Oui, l’objectif, c’est la République « irréprochable ». Oui, Eric Woerth est un homme « honnête autant que compétent ». Oui, la réforme des retraites est vitale autant que juste. Oui, le bouclier fiscal a du sens. Oui, il faut que L’Oréal reste une géante entreprise française.

Replacé dans un contexte eschatologique où la France joue un rôle essentiel dans l’architecture complexe du jeu politico-religieux des derniers jours. L’affaire en cours est un modèle du genre de ce qui nous attend dans un futur proche pour aboutir à la fin à l’inversion de toutes les valeurs.

Interrogés par Nouvelobs.com, syndicats de journalistes et sociétés de rédacteurs des grands journaux soutiennent Mediapart et dénoncent des attaques incessantes contre la presse dès qu’elle fait son travail.  Selon le président de la Société des rédacteurs du Nouvel Observateur, l’UMP souhaite développer un sentiment anti-internet : « Le gouvernement tente d’entretenir un amalgame en essayant d’assimiler le grand forum d’expression libre (qu’elle soit vraie ou fausse) qu’est internet avec l’article sourcé et signé de Mediapart, fruit d’un vrai travail journalistique. « Le gouvernement et la majorité souhaitent isoler Mediapart ». Sylvain Courage ajoute que les membres du gouvernement et de la majorité ne parlent de l’affaire que dans les grands médias traditionnels et pas sur des sites internet d’information. Enfin, ce dernier rappelle que malgré tout, « les membres du gouvernement n’attaquent pas Mediapart en diffamation ». « La presse est la condition sine qua none à la démocratie et tenter de la museler est bien plus dangereux que les relents de populisme dont la majorité accuse Mediapart, conclut-il.

http://www.dailymotion.com/video/xdz6x2

La presse dans son rôle de contre-pouvoir est précisément l’expression vitale d’une démocratie, alors que l’expression du fascisme est le rejet des institutions démocratiques et libérales, la répression de l’opposition et un contrôle politique extensif de la société civile.







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