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« Non, cette affaire n’est pas médiatique »

31102010

« Jeudi 29 mars 2007, (…) rez-de-chaussée de France Télévisions » Sarkozy dit «Décidément, il faut que les choses changent. Et croyez-moi, elles vont changer.» Encore une fois, Nicolas Sarkozy vient de s’engueuler avec Patrick de Carolis et Patrice Duhamel. (…) Plus de trois ans plus tard, croyez-le bien, les choses ont changé: c’est désormais le président de la République en personne qui nomme les patrons de l’audiovisuel public. Symbole ultime, effarant et inédit d’un Nicolas Sarkozy à la main constamment fourrée dans les affaires des médias, imposant son ami Pierre Sled sur France Télévisions, plaçant son ancien directeur de campagne à TF1, exigeant des excuses de RTL (et les obtenant), gourmandant, vitupérant, menaçant. En 1997, il énonçait sa stratégie médiatique: «Les médias ne sont ni alliés ni adversaires, ils n’ont ni cœur ni raison. Ils sont comme des chaudières. Si vous êtes celui qui met du combustible, vous existez.»

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 Dans la mythologie grecque, les Champs Élysées (en grec ancien Ἠλύσιον πέδιον ÿlusion pedion) ou Îles des Bienheureux (en grec ancien μακάρων νῆσοι makarôn nêsoi) sont le lieu de l’Hadès (le royaume des morts) où les héros et les gens vertueux goûtaient le repos après leur mort, c’est une sorte de paradis anté-chrétien. L’image parfaite des inversions des valeurs chrétiennes.

« Chacun savait que la nomination de Pierre Sled serait le signe de l’allégeance de Rémy Pflimlin à Nicolas Sarkozy qui, depuis 2005, réclamait à cor et à cri une place pour son copain sur le service public. Depuis vendredi, c’est fait: Pierre Sled devient «conseiller pour les programmes auprès du directeur de France 3». C’est là qu’il faut lire la menue résistance de Rémy Pflimlin: Sled n’est pas directeur des programmes, comme cela se murmurait, voire directeur de l’info de France Télévisions ou n°2 du président, mais simple conseiller. Il n’empêche, c’est un symbole. «S’il avait refusé, ça aurait été SuperPflimlin, commente un haut cadre de France Télévisions. Là, on va continuer à travailler pour un président qu’on ne respecte qu’à moitié.» «  Sophie Davant est la femme de Pierre Sled, dont nombre d’articles pointent la proximité avec Nicolas Sarkozy, et l’amitié avec Frédéric Lefebvre, le porte-parole de l’UMP.

On a l’habitude d’appeler la presse le «  quatrième pouvoir  », les trois autres étant, bien entendu, le législatif, l’exécutif et le judiciaire. Mais, la presse, ou plus exactement les médias, ne constituent-ils pas plutôt le premier pouvoir, la clé de l’action politique ? Pourtant, ce pouvoir tellement influent est à peine évoqué par la Constitution… et si peu par la loi ! Cette lacune législative constitue la brèche par où s’est infiltrée la dictature rampante qui nous gouverne.

Dictature mondialiste bien entendu : Léo Bogart ne défendait-il pas déjà, en 1956, dans son livre «  l’âge de la télévision  » l’idée selon laquelle on assisterait sous l’influence de ce média à une uniformisation de la culture et à la disparition des cultures particulières.

Herbert Marcuse affirmait dans «  l’homme unidimensionnel  » (1964) que les mass-médias sont l’instrument d’une manipulation qui viserait à rendre les sociétés irrationnelles, totalement «  intégrées  » et passives comme elles ne l’ont jamais été. Les techniques de communication standardisées sont, selon lui, un boulevard pour la démagogie et la médiocrité, privilégiant ce qui unit au dépens de ce qui divise. Ils diffuseraient une néo-culture soporifique, incitant plus à l’évasion qu’à l’affrontement du réel.

Le Canadien Marshall McLuhan, franchit encore une étape lorsqu’il lance sa formule lapidaire «  le message c’est le médium  » : ce qui importe, ce n’est pas le contenu du message, mais la façon dont il est transmis. «  Les médias, depuis la presse à imprimer jusqu’à l’ordinateur, conspirent pour changer simultanément l’homme et la société  ».

Selon Jacques Ellul, avec la dissolution des groupes primaires tels que la famille, il n’y a plus rien qui puisse faire écran entre les moyens de communication de masse et l’individu. De plus, selon lui, le bien-être est objectivement l’allié d’une propagande dont le support principal est «  l’information  ». La surinformation accroîtrait la vulnérabilité des individus à la propagande et aux idéologies en vogue.

Francis Balle résume : «  les médias agissent à la manière d’une drogue, anesthésiante ou stimulante. ils sont capables de faire faire n’importe quoi, à n’importe qui, n’importe comment et n’importe quand.  »

Les grandes agences de presse et les publicitaires sont des éléments clés de la manipulation de l’opinion. Les premières constituent un oligopole de l’information mondiale : elles trient l’information, sélectionnent les nouvelles sur lesquelles l’attention des opinions publiques sera attirée et n’hésitent pas à passer des faits essentiels sous silence. Les journalistes ne peuvent traiter le plus souvent que l’information qu’on leur fournit. La nécessité de « coller à l’actualité » augmente encore considérablement la possibilité de se faire manipuler.

Toute la subtilité et l’adresse d’un manipulateur consiste, à modifier progressivement les «  grilles d’interprétation  » des individus qui composent l’opinion. Et cela se fait par la répétition de messages apparemment anodins, mais qui s’imprègnent subrepticement dans le subconscient des individus. Par exemple, le fait de placer systématiquement dans toutes sortes d’émissions et de séries des homosexuels, amène progressivement la majorité des gens à considérer leur présence comme normale. En présentant dans nombre de films et séries les magiciens, les vampires ou tueurs à gage sous un jour sympathique, on inverse doucement le sens des valeurs de la population. La diffusion des séries américaines bon marché par nos télévisions transforme la culture mondiale et lui fait adopter progressivement les valeurs occidentales.

Dès lors, celui qui maîtrise bien les techniques de manipulation de l’information et qui en use avec circonspection, peut mener l’opinion publique, c’est-à-dire la majorité des citoyens à se mobiliser dans un sens ou dans un autre, en fonction de ses objectifs. Lorsque l’on sait qu’en «  démocratie  » les politiciens tournent casaque au gré de ce qu’ils croient être l’opinion, on ne peut qu’en conclure que celui qui tient les rênes de l’information et des médias dirige en fait la société. Le «  quatrième pouvoir  » est donc bien un terme impropre : en réalité, il s’agit de la clé de la puissance politique et du pouvoir réel.

Aujourd’hui c’est tout un ensemble de forces, politiques, religieuses et financières qui mettent leur puissance dans un seul homme afin d’en faire leur champion, leur voix et image. Cette prise de contrôle larvée prend encore plus de relief lorsqu’on la met en concordance avec l’action d’un autre Pflimlin, président du Crédit Mutuel qui vient de démissionner mais qui parachève son œuvre dans la mainmise sur la presse.

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Après la prise de contrôle en 2009 du groupe EBRA, le Crédit Mutuel vient de racheter au Groupe Hersant Média (L’Union, Paris-Normandie, La Provence, Nice-Matin, entre autres) 29% du capital de l’Est Républicain (l’Est Républicain, Vosges Matin, Les Dernières Nouvelles d’Alsace).

A quel prix ou avec quelles contreparties ?

La banque dite mutualiste détient 48% du capital du quotidien nancéien, devient l’actionnaire principal du groupe Est républicain et contrôle tous les journaux de l’est de la France, de la frontière belge à la frontière italienne. Elle masque cette prise de contrôle capitalistique en déléguant la gestion à M. Lignac du groupe Est Républicain.

La Banque poursuit l’installation de tous les outils informatiques et logistiques qui lui permettent de gérer de fait le plus important groupe de presse régional de France (1 200 000 exemplaires) : Le Républicain Lorrain, L’Alsace, Le Progrès – La Tribune, Le Dauphiné libéré, Le Bien Public, Le Journal de Saône-et-Loire, Le Journal de la Haute-Marne , l’Est Républicain, Vosges Matin (fusion de la Liberté de l’Est et de l’édition départementale de l’Est Républicain) et Les Dernières Nouvelles d’Alsace.

Des dirigeants de l’Est Républicain et du Crédit Mutuel essaient pourtant encore de convaincre les salariés qu’ils respecteront l’indépendance des rédactions ! Le Crédit Mutuel ne cache cependant pas sa volonté de « poursuivre les synergies » et de finaliser rapidement la plateforme informatique centralisée, commune à tous les services de tous les titres, socle de « l’industrie de l’information » qu’il entend développer, imposer à toutes les entreprises et équipes rédactionnelles. Son objectif : la mutualisation des contenus éditoriaux. Mauvais présage pour l’emploi dans les entreprises comme pour le pluralisme de l’information.

La banque n’aura mis que trois ans pour créer un monopole de la presse régionale et départementale de l’Est sous le regard complice de la direction de la Concurrence et des médias. Alors que les attaques du gouvernement se font de plus en plus directes et violentes contre les journalistes et les médias, au moment où le pouvoir confond de plus en plus information et propagande, le SNJ-CGT condamne cette nouvelle avancée dans les concentrations de la presse en France et dénonce la mainmise d’une banque sur le plus grand groupe de presse de l’hexagone.




« Non, cette af
faire n’est pas politique »

30102010

«Non, cette affaire n’est pas politique. Je ne veux pas qu’elle soit politique », a affirmé la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie. Elle s’exprimait au lendemain d’un rebondissement judiciaire dans l’affaire Woerth-Bettencourt. Un rebondissement qui, précisément, porte en creux la marque d’un lien étroit entre le politique et le judiciaire. Et d’expliquer sans rire que « ce serait faire injure aux magistrats que de penser que, sur chaque dossier, ils ne travaillent pas de manière complètement indépendante ».

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«Préserver la justice et la qualité de son action »

La veille, le procureur général de Versailles avait ordonné l’ouverture d’informations judiciaires sur les différents volets de l’affaire. Y compris ceux dans lesquels l’actuel ministre du Travail, Éric Woerth, est mis en cause. Dans un communiqué, le procureur général de Versailles, Philippe Ingall-Montagnier, explique qu’il veut en finir avec la guerre à laquelle se livrent, à Nanterre, le procureur Philippe Courroye et la présidente du tribunal Isabelle Prevost-Desprez, enquêtant tous deux sur des angles différents de l’affaire qui finissent par se recouper. Le risque, pour le procureur Courroye, proche de Nicolas Sarkozy, est de voir anéantis tous ses efforts pour étouffer l’affaire. L’initiative du procureur général est justifiée, selon lui, par son souci de « préserver l’image de la justice et les conditions objectives de sérénité de la juridiction de Nanterre, auxquelles il est porté atteinte, quels que soient ses efforts et la qualité de son action ». Dans un premier temps, il semble vouloir sanctionner la juge Prévost-Desprez, puisqu’il demande à la Cour de cassation que soit transférée son enquête vers une autre juridiction, ce que l’on appelle un dépaysement. Dans son bras de fer avec le procureur Courroye, la juge est depuis quelques jours fragilisée par des révélations sur des manquements supposés au secret de l’enquête et divulgation d’informations à la presse (lire ci-dessous).

L’enquête de la juge a été diligentée sur plainte de la fille de Liliane Bettencourt, Françoise Meyers. Celle-ci soupçonne un abus de faiblesse au détriment de la milliardaire, exercé par le photographe François-Marie Banier, qui a empoché un milliard d’euros de dons de 2002 à 2007. Le procureur général va beaucoup plus loin, n’absolvant pas la pratique judiciaire du procureur Courroye. Celui-ci conduit plusieurs enquêtes préliminaires sur la fraude fiscale admise par la milliardaire, un soupçon de financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 et des délits éventuels commis par Éric Woerth. En particulier un conflit d’intérêts entre ses anciennes fonctions de ministre du Budget, de trésorier de l’UMP et l’embauche de sa femme Florence, en 2007, par la société gérant le patrimoine de Liliane Bettencourt, et partant, qui organisatrice de la fraude fiscale. Déjà pressé par la gauche et le procureur général de la Cour de cassation d’ouvrir une information et de nommer un juge indépendant, le juge Courroye avait jusqu’ici refusé. Cette fois il y est contraint dans le cadre d’une procédure qui vise à dépayser aussi ses dossiers dans une autre juridiction.

Les syndicats de magistrats rassurés

Les syndicats de magistrats se sont réjouis de l’ouverture d’une information judiciaire. Matthieu Bonduelle, secrétaire général du Syndicat de la magistrature, a cependant estimé troublante « la coïncidence » entre l’adoption de la réforme des retraites et l’annonce d’une nomination prochaine d’un juge indépendant dans une affaire où le ministre du Travail est impliqué. Pour l’Union syndicale des magistrats, il s’agit « d’un désaveu manifeste » pour le juge Courroye. Il rappelle que « les affaires sensibles mettant en cause des intérêts politico-économiques ne peuvent être gérées par un procureur de la République dont le statut ne garantit pas suffisamment l’indépendance ». Et d’en profiter pour renouveler un appel au ministre de la Justice à abandonner le projet de suppression du juge d’instruction. Ce rebondissement témoigne de la difficulté pour l’Élysée de garder entièrement la main sur ce dossier sensible. Il n’en reste pas moins que Nicolas Sarkozy a gagné du temps : la nouvelle procédure ne trouvera un aboutissement judiciaire que bien après l’échéance présidentielle de 2012.

Le retour des barbouzes

Alors que la présidence a tout fait pour enterrer l’affaire Woert-Bettencourt, on passe désormais à des méthodes plus musclées pour enrayer le déroulement de cette affaire. L’« Etat profond » est cette formule qui permettait de caractériser, il y a quelques années, la vraie nature du régime turc : d’opaques mais solides alliances entre pouvoir, militaires, vieux parti kémaliste, magistrats, policiers, groupuscules nationalistes et hommes d’affaires. Des alliances capables de s’émanciper, dans des moments charnières, de toute loi, de tout contrôle. Pour aller jusqu’au coup d’Etat.

Nous sommes en train de découvrir ce qui ressemble bien à un « Etat profond » du régime construit par Nicolas Sarkozy. La formule peut choquer, paraître excessive. Mais elle est à la mesure de ce qui émerge depuis quatre mois à la faveur du scandale d’Etat Bettencourt et des séismes qu’il provoque dans les secteurs clés de l’appareil d’Etat.

Excessive, elle ne l’est pas si l’on veut bien considérer l’extrême gravité de faits intervenus dans quatre des secteurs clés qui organisent notre démocratie : le fisc, la police, la justice, la presse. La révélation, cette semaine, qu’une série de cambriolages a directement visé quatre des journalistes les plus en pointe sur l’affaire Bettencourt-Woerth, et les titres (Mediapart, Le Monde, Le Point) où ils travaillent, est venue créer un climat presque sans précédent de suspicion de la puissance publique.

Cette affaire est donc d’abord une affaire politique, n’en déplaise à Xavier Bertrand et Michèle Alliot-Marie qui, mercredi et dans un numéro parfaitement rodé, ont expliqué qu’il ne s’agissait là que « d’un différend entre une mère et sa famille ». Chacun aura compris que l’enjeu n’est pas là, comme Mediapart n’a cessé de l’expliquer depuis le mois de juin.

La violence des réactions du pouvoir ne peut que renforcer nos interrogations. Il y eut d’abord le déchaînement contre Mediapart organisé en juillet par le secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant, lors d’une réunion de crise à l’Elysée : là furent arrêtés les argumentaires pour les responsables de la majorité (« presse des années trente », « méthodes fascistes », « site de ragots », etc.) Il y eut ensuite le 12 juillet, lors de son explication sur France-2, la mise en cause indirecte du site par Nicolas Sarkozy, qui utilisa d’ailleurs à cette occasion le terme « officine ». Il y eut juste avant les fuites organisées d’un extrait tronqué d’un procès-verbal d’audition de l’ex-comptable des Bettencourt laissant croire qu’elle se rétractait…

La suite est plus grave encore puisqu’on y découvre qu’à au moins deux reprises, des téléphones de journaliste ou de fonctionnaire ont été mis sous surveillance. D’abord par la DCRI (direction centrale du renseignement intérieur). Ensuite par le procureur Courroye lui-même dans le cadre d’une enquête préliminaire visant indirectement à disqualifier la juge Prévost-Desprez, à ce jour la seule magistrate indépendante saisie d’une petite partie du scandale (la plainte pour « abus de faiblesse » visant François-Marie Banier).

Chaque fois ces opérations paraissent parfaitement illégales et contraires à la loi du 4 janvier 2010 qui garantit la protection du secret des sources des journalistes. Après la révélation d’un troisième vol au préjudice de journalistes enquêtant sur l’affaire Woerth-Bettencourt, les insinuations se font plus insistantes sur le possible commanditaire de ces larcins : « Suivez mon regard… », répond Franz-Olivier Giesbert aux journalistes de son hebdomadaire, le Point et il devient désormais évident que Sarkozy s’éloigne doucement mais sûrement des principes républicains chers à ce pays.

Après les ordinateurs dérobés à l’un des rédacteurs du Point, Hervé Gattegno, et à son confrère du Monde, Gérard Davet, le 21 octobre, c’est la rédaction de Mediapart qui a découvert, mercredi, la disparition des enregistrements clandestins réalisés chez Liliane Bettencourt, lors d’un cambriolage effectué dans les locaux du site, dans la nuit du 7 au 8 octobre. Des documents dont Mediapart a publié le contenu et où est cité le nom de Nicolas Sarkozy, à côté de celui d’Éric Woerth, en lien avec une possible affaire de financement illégal de la vie politique.

De quoi jeter un nouveau trouble, alors que la décision d’ouvrir une information judiciaire pour « blanchiment de fraude fiscale, trafic d’influence, financement illégal de la vie politique, atteinte à l’intimité de la vie privée et violence aux personnes » marquait la volonté de la justice de reprendre la main dans cette affaire.

La suite de cambriolages dont ont été victimes les journalistes pourrait être le signe que tout le monde ne l’entend pas ainsi, quitte à recourir à des procédés de barbouzes pour mettre de nouveaux bâtons dans les roues de la justice. Après tout, des moyens du même type n’ont-ils pas été mis en œuvre pour découvrir les sources des journalistes en enquêtant sur leurs conversations téléphoniques, hors de tout cadre légal ? François Bonnet, dirigeant de Mediapart, en est convaincu : « En fait, le commanditaire cherche à intimider nos sources, nos interlocuteurs, déclare-t-il au Point. Il cherche à couper le robinet de l’affaire Woerth-Bettencourt en envoyant un signal. Pas de sources, pas d’infos. Pas de secret des sources, pas de sources. »

Justice bafouée, presse sous pression et télévision aux ordres…

En marge de toute ces affaires et scandales à répétition, il n’aura pas fallu longtemps au pur produit de la famille catholico-financière Pflimlin, de donner le ton. Un mois après sa prise de fonction à la tête du groupe France Télévisions, Rémy Pflimlin a mis en cause, jeudi 23 septembre, lors d’une rencontre publique organisée par le Club de la presse de Strasbourg, les pratiques journalistiques et déontologiques de Mediapart.

Se référant explicitement au traitement éditorial de Mediapart de l’affaire Bettencourt, M. Pflimlin a déclaré : «On ne peut pas se permettre de sortir des infos qui sont démenties le lendemain et on ne peut pas se permettre de manipuler impunément.»

Faisant de Mediapart un exemple à ne pas suivre, le PDG de France Télévisions n’a pas hésité à considérer que notre site incarnait les «dérives à la Big Brother (…) dans un monde où tout circule n’importe comment», distillant une information «manipulatrice», «émotionnelle», «publicitaire» et peu «respectueuse par rapport à des éthiques». 

La Société des journalistes de Mediapart condamne ces propos diffamatoires, a fortiori quand ils émanent du premier responsable de la télévision publique, fût-il nommé directement par le président de la République. Elle s’étonne aussi de sa vision méprisante de l’information en ligne.

Pour mémoire, la justice a, par deux fois, en première instance puis en appel, validé le travail éditorial de Mediapart dans l’affaire Bettencourt, jugeant que nos révélations relevaient de «l’intérêt public» et de «l’information légitime» des citoyens.

Dans un entretien au quotidien L’Alsace, M. Pflimlin a déclaré le 28 août dernier : «La question des relations avec le pouvoir ne me perturbe pas.» En effet. La SDJ de Mediapart souhaite bon courage aux journalistes de France Télévisions.

Et la radio ?

Décidément, France Inter fait le ménage: après Stéphane Guillon, Didier Porte, Raphael Mezrahi, au tour de Gérard Dahan d’être viré, encore un!

Les humoristes n’ont plus leur place à France Inter?

C’est vendredi que France Inter annonçait la suppression de l’émission de Gérard Dahan qui n’aura duré qu’un mois et demi et France Inter indiquait que le contrat de Gérard Dahan arrivait à son terme alors que Dahan lui stipule que son contrat devrait se terminer en fin d’année.

Pour Gérard Dahan, c’est une sanction qui tombe juste après sa chronique avec Michèle Alliot-Marie de jeudi où il avait déclaré à la ministre: « En même temps, ce ne doit pas être facile d’être ministre de la Justice sous Sarkozy : je mets les crocs de boucher pour y pendre Villepin, étouffer l’affaire Woerth pour protéger l’UMP, organiser les arrangements avec Delanoë pour sauver le soldat Chirac. Votre quotidien ce n’est pas la Justice, c’est Le Parrain N.4″.

Décidément, France Inter a du mal avec son créneau 8h55.

Très prochainement, c’est Sophie Aram (lundi et mercredi) et Ben (mardi et jeudi) qui auront la tranche horaire 8h55, tranche horaire qui ne semble pas porter chance aux humoristes de France Inter, c’est pas Stéphane Guillon, Didier Porte, Raphael Mezrahi ou Gérard Dahan qui vous diront le contraire…

Tous ces scandales n’ont pour objet qu’un but, préparer les élections de 2012. Vous avez dit démocratie ?




La nouvelle génération politique (fin)

28102010

Ce troisième volet, explique le pourquoi des deux premiers articles sur ce sujet.

Songe de l’Eternel

Il faisait nuit.

Il y avait un pré, entouré d’une muraille en pierre de taille, claire, et une sorte de haut mur. L’herbe était bien verte et grasse.Et dans ce pré il y avait des petits éléphants, avec de longs poils laineux.

J’étais assise sur le haut de la muraille et je regardais les petits éléphants. Surtout un, qui lui était de couleur crème. Je voulais les caresser, mais une voix me disait de faire attention.

Je suis descendu du mur, et là j’ai reçu une enveloppe, avec un message sur du papier blanc. Quand j’ai ouvert l’enveloppe, une plaquette de timbres de collection était jointe à la lettre. C’était des timbres en fond blanc avec des femmes représentées dessus.

Depuis que ce blog monte doucement en puissance, les dons spirituels suivent avec une certaine constance le fil de l’actualité. Ainsi le Seigneur apporte Sa touche personnelle au contenu.

Nous sommes ici dans une suite logique qui complète les songes sur l’explosion de la dette et la bataille monétaire. D’une certaine manière le Seigneur précède l’évènement, non pour le prédire, mais pour le commenter au travers du blog. Il n’est pas de moi, sinon je ne l’aurais pas publié, étant trop orienté par ma sensibilité personnelle. Mais comme la destinatrice ignore totalement le sens des symboles présents dans le songe, je le retiens comme venant du Seigneur.

Dans ces temps d’inversion de valeurs bibliques, il faut être extrêmement vigilant à ce qui nous entoure. Ici le décor représente un enclos sur une terre délicieuse, en hébreu gan eden, un enclos/jardin en Eden. Ce qui est présenté ici, image une sorte d’idéale dans sa conception, comme dans le paradis de la Genèse. Dans ce monde parfait, repose une nouvelle génération, représentée par les éléphanteaux. Chez les hommes on appelle des éléphants, les hommes politiques ayant un certain poids politique dans l’appareil de leur parti.

Depuis ce congrès de Grenoble de 1973, le terme « éléphants » désigne l’ensemble des cadres historiques du Parti socialiste. Aujourd’hui, sont désignés « éléphants » les personnalités politiques du PS qui occupent une place à part dans l’histoire du socialisme (les anciens Premiers ministres), celles qui sont à la tête des grosses fédérations ou qui siègent dans des instances emblématiques comme au bureau national du PS.
Ainsi, Laurent Fabius, Lionel Jospin, Pierre Mauroy, tous trois anciens Premiers ministres, sont considérés comme des éléphants. Jack Lang, Dominique Strauss-Kahn sont également à ranger dans cette catégorie. Plus généralement, on appelle éléphant tout homme politique qui occupe un poste de responsable depuis de très nombreuses années.
Plus récemment, le terme « d’éléphanteau » est apparu dans le vocabulaire socialiste. Un éléphanteau serait un jeune responsable socialiste dont l’influence au sein du PS s’accroît et qui grimpe dans la hiérarchie du Parti. Arnaud Montebourg est parfois qualifié d’éléphanteau.

L’expression d’éléphants du PS est toujours péjorative. C’est une manière de désigner ceux qui occupent, voire monopolisent, tous les postes au détriment d’une nouvelle génération qui aurait des idées moins archaïques. Un éléphant, c’est lourd, poussif. L’expression « mémoire d’éléphant » renvoie au passé. Par conséquent, c’est surtout la droite qui emploie cette expression pour railler les vieux personnages d’une gauche qui appartiendrait au passé. Cependant, si cette expression garde encore cette connotation péjorative aujourd’hui, elle est de plus en plus utilisée par les médias, de tous bords. Ils semblent inoffensifs, mais sont dangereux, car l’éléphant reste l’animal sur terre qui tue le plus de personnes..

Dans ce songe le Seigneur nous met en garde contre une nouvelle génération d’hommes politiques, qui auront pour mission de façonner ce monde idéal et totalement antéchrist de l’Europe de demain. Il suffit de suivre l’actualité pour voir avec quelle facilité les hommes de pouvoir agissent dans l’outrance, le déni démocratique et le scandale permanent, pour se faire une idée de ce qui sera fait demain.

La seconde partie est un encouragement et un ordre pour moi-même. Ecris, pour Moi (papier blanc),  à l’Epouse (timbres à l’effigie de femmes). C’est la première fois que le Seigneur fait allusion au blog sur les nombreux dons que j’ai reçu, et je pense que c’est aussi pour faire le contrepoids spirituel, face à la forte opposition de ceux qui considèrent que la politique n’a pas sa place ici. Alors non seulement je resterai ferme sur cette position, mais je vais la renforcer. Quant à ceux qui ne supporte pas le contenu de ce blog, qu’ils ne le lisent plus, tout simplement.

Schoenel




Croisade synodale anti–israélienne

25102010

Le moins que l’on puisse dire est que la Grande Prostituée est à l’offensive en ce moment. Poussée de l’extrême droite en Europe et échec de l’immigration repris en chœur par Merkel et Sarkozy sans que le Vatican ne bronche le moins du monde. C’est le cri du silence papal, qui fait entendre son silence assourdissant dans la bête de l’Apocalypse qui prend ainsi sa place antéchrist dans l’histoire biblique.

Mais quand à l’autre œuvre, divine celle-ci et concomitante de la première, concernant le retour des juifs en Israël, la voix vaticane sait être forte et claire pour exprimer son opposition au sionisme.

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Dense et engagé, le Synode pour le Moyen-Orient s’est achevé dimanche 24 octobre sur des propositions et un message marquant l’entrée des Églises orientales dans une « Pentecôte » très catholique, révélant la véritable nature de l’esprit qui les anime.  Le plus souvent en présence du pape, très attentif, les 165 pères synodaux des Églises orientales ont pris le risque – pour la première fois soulignent beaucoup – d’une véritable « Pentecôte » entre eux et face au monde.

Surmontant leur diversité confessionnelle (sept Églises étaient présentes), culturelle – Afrique du Nord, Turquie, Iran, Golfe, Terre sainte : autant de « mondes à part » –, ils sont allés très vite à l’essentiel, et en français, langue unifiante de ce Synode, composant, selon les termes de Benoît XVI, la « polyphonie d’une foi unique » et surtout dans un esprit unique. Le Synode condamne « l’antichristianisme » tout autant que « l’antisémitisme » et « l’islamophobie », affirmant, au grand dam de l’ambassade d’Israël près le Saint-Siège, qu’il n’est « pas permis de recourir à des positions bibliques et théologiques pour en faire un instrument pour justifier les injustices ».Description : http://www.la-croix.com/img/la-croix/commun/pix_trans.gif Dire cela alors que les juifs ont été persécutés par les catholiques pendant plus de 1000 ans à cause de positions bibliques et théologiques ne manque pas de sel.

Dans le message final de leur synode, qui s’est achevé après deux semaines de réunion au Vatican, les évêques de la région ont dit espérer qu’une paix entre Israël et les Palestiniens reposant sur une solution à deux Etats devienne réalité et ont souhaité que l’exode des chrétiens puisse cesser.

« Nous avons réfléchi sur la situation de la ville sainte de Jérusalem. Nous nous inquiétons des initiatives unilatérales qui menacent sa composition et risquent de modifier son équilibre démographique », lit-on dans le texte.

Relancés sous l’égide des Etats-Unis, les pourparlers de paix directs entre Israël et l’Autorité palestinienne ont tourné court lorsque le gouvernement de Benjamin Netanyahu a refusé de proroger le moratoire sur la construction de colonies en Cisjordanie, après son expiration le mois dernier. L’Etat juif a dévoilé depuis lors un nouveau projet de construction de 238 habitations pour les colons dans deux quartiers de Jérusalem-Est, condamné par les Palestiniens et la communauté internationale.

Le synode évoque dans son message la coopération avec les juifs, et y conteste l’utilisation de la Bible pour justifier la colonisation en Cisjordanie, annexée par Israël en 1967. « Le recours à des positions théologiques et bibliques qui usent de la parole de Dieu pour justifier à tort des injustices n’est pas acceptable », dit le texte. De nombreux colons juifs invoquent leur droit à vivre en Cisjordanie, qu’ils appellent Judée-Samarie et considèrent comme une partie historique et inaliénable de l’Israël biblique que Dieu aurait donné aux juifs.

« PLUS DE PEUPLE ÉLU »

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« Nous, « chrétiens », ne pouvons parler de Terre promise pour le peuple juif. Il n’existe plus de peuple élu. Tous les hommes et les femmes sont devenus le peuple élu », a dit l’archevêque de l’Eglise grecque melchite, Cyrille Salim Bustros, à propos de ce passage du texte.

« Le concept de Terre promise ne peut être employé comme base de la justification du retour des Juifs en Israël et du déplacement des Palestiniens », a-t-il ajouté.

« La justification de l’occupation israélienne de la terre de Palestine ne peut se fonder sur les Saintes Ecritures. »

Le synode reprend en outre l’appel du Vatican à l’octroi d’un statut spécial à Jérusalem, « qui respecte son caractère particulier » de ville sainte pour les trois grandes religions monothéistes – le judaïsme, le christianisme et l’islam.

Israéliens et Palestiniens revendiquent tout ou partie de Jérusalem comme capitale de leur Etat ou futur Etat, aussi la ville est une des clés de résolution de leur conflit.

Israël a annexé Jérusalem-Est lors de la guerre des Six Jours, en 1967, et l’a déclarée sa « capitale éternelle et indivisible », un statut jamais reconnu sur la scène internationale.

La partie orientale de la cité n’était pas concernée par le gel provisoire des activités de colonisation mais celles-ci y ont été suspendu de facto lorsque les Etats-Unis ont protesté contre un projet de construction divulgué en mars, en pleine visite du vice-président américain Joe Biden.

S’il reconnaît « les souffrances et l’insécurité » que subissent les Israéliens et la nécessité de vivre en paix dans des frontières acceptées de tous, le synode est plus disert sur la situation des Palestiniens.

Ils « pâtissent des conséquences de l’occupation israélienne: le manque de liberté de circulation, le mur de séparation et les barrages militaires, les prisonniers politiques, la démolition de maisons, la perturbation de la vie économique et sociale et les milliers de réfugiés », détaille le texte. « C’est un devoir et une obligation de résister à Israël ». Voici ce qu’a très bien expliqué le patriarche émérite de Jérusalem, Michel Sabbah, s’exprimant au RaiNews 24. « Le Peuple palestinien vit sous l’oppression, c’est une obligation de résister » a dit Sabbah. Le patriarche a accusé Israël de nettoyage ethnique : « Israël voudrait avoir toute la Palestine mais sans les Palestiniens ».

Le synode exhorte enfin les chrétiens à ne pas vendre leurs propriétés dans la région, « vitales pour ceux qui restent là et pour ceux qui, un jour, reviendront ».

 

La réponse de Rabbino David Rosen est édifiante : http://www.informazionecorretta.it/main.php?mediaId=8&sez=120&id=36956

Aujourd’hui on cherche à changer l’identité de Jérusalem par la démographie et à éradiquer la présence arabe. On chasse les Arabes de leurs maisons pour les donner aux Juifs ». Le synode du Vatican sur le Moyen-Orient a eu une empreinte fortement anti-israélienne. Fouad Twal, nommé par Benoît XVI, Patriarche de Jérusalem, a déclaré qu’au lieu de deux états, il vaut mieux « un Etat binational », semblant ignorer le fait que le retour des réfugiés ainsi que le taux de natalité arabe submergeraient les Juifs.

Twal a déclaré que la raison de l’exode des Chrétiens palestiniens de Cisjordanie est due à 100 % à l’occupation israélienne, oubliant l’oppression musulmane qui en est la vraie cause. D’autre part, a-t-il continué l’Instrumentum Laboris (le document de base des discussions du synode) l’a dit clairement : c’est la première fois qu’un document de ce type parle de l’occupation israélienne. Le Rapporteur général du synode, Mgr Antonios Naguib , archevêque égyptien, a assimilé terrorisme et occupation israélienne et a exprimé sa solidarité avec les Palestiniens, il a dit que la politique d’Israël favorise le fondamentalisme. Twal a enfin fait valoir qu’un État démocratique ne peut être juif, il n’est pas possible d’allier démocratie et sionisme.

Elias Chacour l’archevêque catholique de Galilée et de Nazareth a aussi été très dur, en plus de dire non à Israël en tant qu’État juif, il a dit : « où était Israël, il y a 60 ans ? Comment se fait-il qu’il a commencé à exister d’un seul coup, à l’improviste ? On a procédé à un véritable nettoyage ethnique des Palestiniens ». Le Directeur du Département des Affaires Interreligieuses du Comité juif américain, le rabbin David Rosen est bien connu au Vatican. Il a dirigé la délégation israélienne qui a négocié la signature du traité de reconnaissance mutuelle entre Jérusalem et le Saint-Siège en 1994. Il juge très durement ses attaques contre Israël. « Sabbah et Twal sont des négationnistes arabes, des évêques qui parlent en tant que militant nationaliste », explique-t-il au journal Folgio. Twal a même proposé un État binational, une idée très ingénue, synonyme de violence. Officiellement, le synode n’a pas émis d’attaque frontale sur Israël, entre Israël et le Vatican il y a des relations officielles depuis 1994. Le problème, ce sont les évêques foncièrement hostiles à Israël. L’État juif est utilisé comme bouc émissaire aux problèmes des Chrétiens.

L’occupation israélienne est une conséquence du conflit mais la vraie racine de celui-ci, c’est le faît que le monde arabe ne réussit pas à tolérer sur son aire, un état souverain non arabe. Au cours du synode, le Custode de Terre sainte, le Père Pizzaballa a attaqué très durement, le Sionisme chrétien, le mouvement qui compte des millions d’adeptes aux États-Unis et qui a adopté une position idéologique claire en faveur d’Israël. La majorité des évangéliques américains aime Israël, en principe l’Eglise ne devrait pas l’attaquer, a dit Rosen. Le rabbin a critiqué le Rapporteur du synode : « l’archevêque Naguib ne veut pas admettre Israël comme État juif. Aujourd’hui en Israël tous les citoyens sont égaux, la liberté religieuse existe pour tous, Juifs, Musulmans et Chrétiens. Il est très facile pour ces évêques d’attaquer Israël en tant qu’État juif parce qu’ils ne risquent rien à le faire, alors qu’il paierait un prix très élevé s’ils attaquaient directement l’islam radical. Je comprends la stratégie utilisée jusqu’à présent par les Chrétiens mais elle n’apporte aucun bénéfice à leur communauté.

Dans tout le Moyen-Orient, il n’existe qu’un seul pays dans lequel la population chrétienne a augmenté : en Israël ! Ils étaient 34 000 en 1949, ils sont aujourd’hui 163 000 et seront 187 000 selon les estimations en 2020. Au contraire, dans les pays musulmans, la population chrétienne a diminué mais les 50 églises accueillies au synode préfèrent attaquer Israël où elles jouissent d’une pleine liberté de culte et d’expression. « Israël est l’unique État du Moyen-Orient où les Chrétiens se développent démographiquement, socialement et économiquement », a conclu Rosen. On peut parler d’une croissance supérieure à 100 % depuis les 20 dernières années et malheureusement cette stratégie est sans doute un suicide ».




Le domptage de l’ours russe

20102010

Ap 13:2  La bête que je vis était semblable à un léopard ; ses pieds étaient comme ceux d’un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité. Ainsi sont définies les bornes géographiques de la Bête de l’Apocalypse, du lion anglais à l’ours russe.

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« Un sommet franco-germano-russe pour « ancrer » la Russie à l’Ouest » ainsi titre les journaux pour commenter le sommet de cette semaine. La France et l’Allemagne veulent ancrer davantage la Russie à l’Occident à la faveur d’un sommet tripartite, lundi et mardi, à Deauville, cité balnéaire normande réputée pour son festival du cinéma américain.

L’organisation d’un « espace économique, humain et de sécurité commun en Europe », cher à Nicolas Sarkozy, sera au coeur des discussions lors d’un dîner en petit comité lundi et d’une réunion élargie le lendemain, explique l’Elysée. « La Russie nous semble actuellement redécouvrir les mérites d’une attitude coopérative avec les pays occidentaux », souligne un conseiller du président français. « Ce sera l’occasion (…) de consolider cette évolution positive. »

Il sera donc question des négociations entre l’Union européenne et la Russie sur un nouvel accord de coopération et sur la suppression des visas, souhaitée par Moscou, et sur les dossiers énergétiques, stratégiques pour les Vingt-Sept.

Mais il sera également beaucoup question de la sécurité.

Le président russe Dmitri Medvedev veut faire progresser son idée de nouveau traité de sécurité en Europe, indique son conseiller Sergueï Prikhodko cité par l’agence Interfax.

Le grand chanoine de France reste la charnière maitresse sur laquelle s’articule la politique extérieure européenne. UPM et Russie, les derniers éléments pour que les prophéties soient parfaitement accomplies. Si vous doutez encore de la puissance de l’esprit antéchrist qui anime cet homme, c’est que vous n’êtes plus de la famille divine, mais aveugle et marchant dans les ténèbres.




L’oeil du lion de Jerusalem

18102010

Luc 7 ; 7 Il adressa ensuite une parabole aux conviés, en voyant qu’ils choisissaient les premières places ; et il leur dit: 8  Lorsque tu seras invité par quelqu’un à des noces, ne te mets pas à la première place, de peur qu’il n’y ait parmi les invités une personne plus considérable que toi, 9  et que celui qui vous a invités l’un et l’autre ne vienne te dire : Cède la place à cette personne-là. Tu aurais alors la honte d’aller occuper la dernière place. 10  Mais, lorsque tu seras invité, va te mettre à la dernière place, afin que, quand celui qui t’a invité viendra, il te dise : Mon ami, monte plus haut. Alors cela te fera honneur devant tous ceux qui seront à table avec toi. 11  Car quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé. 12  Il dit aussi à celui qui l’avait invité : Lorsque tu donnes à dîner ou à souper, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu’ils ne t’invitent à leur tour et qu’on ne te rende la pareille. 13  Mais, lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles. 14  Et tu seras heureux de ce qu’ils ne peuvent pas te rendre la pareille ; car elle te sera rendue à la résurrection des justes.

lionprisonjerusalem.jpgEn règle générale ce blog a pour vocation de commenter l’actualité eschatologique. Bien que n’étant pas un sujet d’actualité classique, j’aimerais parler des noces de l’Agneau, ce qui est en soit un sujet eschatologique majeur, surtout si les choses se passent de la manière décrites en Matthieu 22 et Luc 7. Pour résumer ces chapitres, on peut dire que ceux qui sont naturellement appelés aux noces déclinent l’invitation, ceci ayant pour conséquence un report du haut au bas de l’échelle sociale et spirituelle de la grâce du Seigneur. Des pasteurs millionnaires organisant des campagnes d’évangélisations au coût faramineux dans les mégachurches, se substituent les méprisés et oubliés de la société qui croupissent dans des prisons et aux coins de rues.

C’est très théorique, mais en pratique cela donne çà et je le livre brut de décoffrage de mes mails. Certains ont peut-être lu le témoignage de Tony Anthony « L’œil du tigre », qui conduisit le champion du monde de kung-fu dans les geôles sordides de  Nicosie. La version israélienne existe et se vit en ce moment dans une prison de Jérusalem. J’appellerais cela « l’œil du lion de Juda ».

 

 ‘…Nous avons bon contact avec Yone [John] qui a reçu le Seigneur en prison il y a quelques années .Il est encore en prison pour quelques années et il est comme le pasteur d`autres prisonniers qui viennent au Seigneur .

John nous appel chaque jour , il est comme un membre de la famille maintenant .

Il parle plusieurs langues dont le français .

Il a environ 50 ans mais fait 40 , nous l`avons déjà visiter et nous y retournons le 22 octobre , c`est un peu difficile de rentrer dans la prison car il y a beaucoup de contrôles et nous restons peu de temps avec lui , la dernière fois nous l`avons vu au travers d`une grille et vitre et lui parlions par téléphone seulement 20 minutes ,mais avec l`aide de Dieu le 22 nous pourrons être en visite ouverte , c`est dire être avec lui pour 1 heure .

Nous lui envoyons par la poste de l`argent pour qu`il achète des cartes de téléphone et il les distribue aux autres prisonniers pour qu`ils appellent les assemblées les vendredis en russes, les samedis en hébreu et dimanches en arabe

Hier un israélien a voulu s`engager avec le Seigneur et à reçu le baptême , baptême qu`ils font d`une manière simple dans la douche des cellules , mais pour eux ça a de la valeur .

Nous envoyons aussi des bibles , lectures et CD ,DVD chrétiens à John pour les prisonniers , récemment nous allons recevoir de France un don et nous allons envoyer de l`argent pour qu`ils achètent une guitare car un croyant parmi eux en joue , donc les prisonniers croyants pourrons chanter et louer le Seigneur et ça se fait dans une salle commune donc les autres prisonniers et les gardiens pourront entendre .

il y a un réveil dans ces prisons mais ils ont besoin de prières car ce n`est pas facile pour eux et il y a une peur en eux de sortir et d`être juger en tant qu`anciens prisonniers [ c`est à dire d`hommes mauvais !]

John prie [aussi nous ] pour qu`il y ait un lieu [messianique]  qui peuvent les recevoir à leur sortie , les membres des assemblées et les pasteurs ici les rejettent souvent [ça se comprend ] mais ils sont de nouvelles créatures en Jésus et ils ont payé à la société leur dû .

Merci de prier pour ces dizaines de croyants dans les prisons car se sont nos frères en Yeshua [Jésus]  il leur pardonne et leur donne une nouvelle vie pour sa gloire .

Pensez aussi à John qui souffre en silence car il a un cancer vers le ventre , il reçoit en ce moment des rayons mais ça le fatigue .

La nourriture est très mauvaise en prison et en acheter coûte très cher .

Donc je pense qu`il va guérir d`une manière miraculeuse pour que notre Seigneur soit glorifier et que les autres prisonniers et gardiens [non croyants] voient que Yeshua existe et agit ….

 

Merci beaucoup pour les dons que nous allons donner à John pour la guitare et petit à petit pour le reste [on ne peut pas envoyer beaucoup à la fois ] ce sera pour les cartes de téléphone qu’il distribue aux autres croyants pour qu`ils écoutent les messages dans différentes assemblées [c`est mieux pour eux que des cassettes enregistrées] car ils se sentent en communion avec les croyants et aussi ils écoutent la louanges et les messages .

John est en train de chercher pour faire une école biblique par correspondance car il aura droit à d`autres avantages comme organiser 3 réunions par semaine pour prières et enseignements , visiter d`autres prisonniers [croyants ] ,même dans d`autres prisons et recevoir des livres croyants et bibles qu`il pourra donner . Je vais lui demander si ils peuvent écouter les mp3 , ils ne peuvent pas utiliser la chef USB car ils n`ont pas d`ordinateur mais si John fait une école biblique il aura droit à acheter un ordinateur [mais c`est interdit de se raccorder a l’extérieur…

 

…Nous venons de parler avec John pour utiliser une partie des dons, car Sergail [un prisonnier croyant avec un sida avancé ] doit sortir en novembre mais personne ne veut de lui [c`est compréhensible car c`est dangereux à cause du sang  ] .

Nous avions donné à John le téléphone d`un ami croyant [Natanel] qui est guide [il a 9 enfants ! ]  Natanel a loué un appartement à Jérusalem avec 2 chambres pour loger des croyants dans la rue , actuellement un israélien [Avraham ] occupe une chambre et l`autre chambre est rempli d`affaires d`un rescapé de la shoa . Donc si on utilise 3000 NIS on peut stocker les affaires ailleurs pour 2 ans et libérer la chambre pour Sergail….

 

Voilà ce qui se passe aujourd’hui, en ce moment même à Jérusalem, loin des institutions religieuses bien établies. Voilà aussi où se reconstruit spirituellement le nouveau temple des juifs, les prémices du réveil juif à venir. Ils n’ont rien et ne sont soutenus que par les plus pauvres pécuniairement, mais les plus riches spirituellement. Les personnes dont il est fait mention ici sont toutes des chrétiens désormais baptisés en Jésus-Christ mais rejetés par les assemblées tièdes et riches, si nombreuses à Jérusalem. Si donc individuellement, ne serait-ce qu’une personne, vous souhaitez aussi aider ces chrétiens oubliés et rejetés de Jérusalem, contactez-moi je ferai suivre.

Luc 12 :21  Le serviteur, de retour, rapporta ces choses à son maître. Alors le maître de la maison irrité dit à son serviteur : Va promptement dans les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. 22  Le serviteur dit : Maître, ce que tu as ordonné a été fait, et il y a encore de la place. 23  Et le maître dit au serviteur: Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d’entrer, afin que ma maison soit remplie. 24  Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon souper.




La nouvelle génération politique 2

17102010

« Il faut le reconnaître et je me dois de le dire, nous subissons les conséquences de cinquante années d’immigration insuffisamment régulée, qui ont abouti à un échec de l’intégration«  : Nicolas Sarkozy, Discours sur le thème de la lutte contre l’insécurité, préfecture de l’Isère, 30 juillet 2010.

Hier en écho Angela Merkel lui répond.  La chancelière a estimé, devant le congrès des jeunes des unions chrétiennes CDU-CSU, hier à Potsdam, près de Berlin, que le credo multiculturel — « Nous vivons côte à côte et nous nous en réjouissons » — a échoué. L’Allemagne ne peut pas se passer d’immigrants, a-t-elle expliqué, « mais ceux-ci doivent s’intégrer et adopter la culture et les valeurs allemandes ». 

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Pour Angela Merkel, les immigrants doivent s’intégrer et adopter la culture et les valeurs allemandes, comme elle l’avait déjà souhaité à plusieurs reprises ces dernières semaines. «Nous nous sentons liés aux valeurs chrétiennes. Celui qui n’accepte pas cela n’a pas sa place ici», a-t-elle dit. «Subventionner les immigrants» ne suffit pas, l’Allemagne est en droit «d’avoir des exigences» envers eux, a poursuivi la chancelière allemande, par exemple qu’ils maîtrisent l’allemand et qu’il n’y ait plus de mariages forcés.

Le débat sur la place des étrangers en Allemagne a pris une nouvelle tournure depuis la parution, fin août, du livre choc de Thilo Sarrazin. Dans cet essai, L’Allemagne se détruit, ce membre du Parti social-démocrate, qui siégeait au directoire de la banque centrale allemande, affirme que les musulmans minent la société allemande et abaissent l’intelligence moyenne de la population. Son livre a suscité un tollé, mais il figure toujours dans les meilleures ventes et les sondages montrent qu’une majorité d’Allemands approuvent son argumentation.

La chancelière allemande Angela Merkel avait déjà pris ses distances avec le Président de la république Christian Wulff, qui a affirmé être aussi le président des musulmans, en plein débat sur l’intégration des étrangers.

« L’Allemagne est marquée par ses valeurs chrétiennes, par ses valeurs juives », a souligné la chancelière conservatrice en marge d’une conférence de presse à Berlin avec la présidente de l’Argentine Cristina Kirchner. « C’est ce qui marque notre Histoire. Entre-temps bien sûr nous avons des musulmans en Allemagne », a-t-elle ajouté.

« Chez nous prévaut la Loi fondamentale (qui tient lieu de Constitution, ndlr) et non la charia », une forme très stricte de la loi islamique, a insisté la chancelière, tout en se disant favorable à la formation d’imams en Allemagne, comme cela commence à se faire. Dans son discours à l’occasion des célébrations du 20e anniversaire de la Réunification dimanche, M. Wulff a assuré que l’islam faisait aussi « à présent » partie de l’Allemagne. Ces propos provoquent depuis lors des grincements de dents dans le camp conservateur auxquels Wulff et Merkel appartiennent.

Certains responsables de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) que préside Mme Merkel et surtout de son aile bavaroise CSU se sont publiquement déclarés en désaccord avec le président fédéral, membre lui aussi de la CDU. Dans les rangs conservateurs, fortement imprégnés de catholicisme, plusieurs responsables ont critiqué Christian Wulff. «Certes l’islam est entre-temps devenu une réalité en Allemagne mais c’est la tradition judéo-chrétienne» qui prévaut, a martelé Wolfgang Bosbach, le président de la commission des Affaires intérieures au Bundestag (chambre des députés). La CSU, aile bavaroise et plus conservatrice de la CDU, s’est également élevée contre les affirmations de M. Wulff. Pour le ministre bavarois de l’Intérieur, Joachim Hermann, il n’y a «pas la moindre raison d’intégrer l’islam parmi nos valeurs».

La droite conservatrice européenne radicalise toujours plus ouvertement son discours. Personnellement cela me parait totalement inconcevable sans l’aval du Vatican. Si les musulmans n’intègrent pas les valeurs conservatrices catholiques, c’est justement parce qu’elles ne sont pas chrétiennes. Les scandales à répétition sur le sexe ou l’argent le démontrent quotidiennement. En fait une stratégie de confrontation entre l’islam et l’occident soi-disant chrétien est en marche où les logiques de la haine et du rejet mutuel prévalent. Il devient alors parfaitement évident que ni les uns ou les autres sont inspirés par l’Esprit Saint mais que le diable les pousse à s’affronter dans une lutte pour des valeurs totalement antéchrist. Des chrétiens qui entrent dans de pareilles considérations ne sont plus des chrétiens au sens de l’évangile. Attention donc aux simagrées sarkoziennes au Vatican ou aux prêches merkeliennes sur les valeurs chrétiennes, elles n’ont aucun fond biblique.  




Foreclosure, the come-back…

14102010

Deutéronome 24 : 10  Si tu fais à ton prochain un prêt quelconque, tu n’entreras point dans sa maison pour te saisir de son gage ; 11  tu resteras dehors, et celui à qui tu fais le prêt t’apportera le gage dehors. 12  Si cet homme est pauvre, tu ne te coucheras point, en retenant son gage ; 13  tu le lui rendras au coucher du soleil, afin qu’il couche dans son vêtement et qu’il te bénisse ; et cela te sera imputé à justice devant l’Eternel, ton Dieu.

 

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Ah, la magnifique fille de Sion que voilà, apparaissant dans toute sa splendeur et candeur. Le pays des présidents born again et des megachurches se révélant dans la honte de sa nudité. Ce pays ne disparaitra pas avant d’être entièrement ruiné, lui qui vit par et pour l’argent. A mon avis il est difficilement concevable de faire pire que les Etats-Unis dans le monde occidental pour finir totalement sur la paille. Après le désastre de la titrisation des subprimes qui a précipité le monde dans la pire crise économique depuis 1929, on aurait pu penser que les US avaient compris la leçon, et bien c’est mal les connaitre. Avec le foreclosuregate ils vont peut-être battre leur ancien record de dettes impayées et de scandales à répétition.

 

 Imaginez la scène. Sans emploi depuis des mois, vous devez rendre les clés de votre maison à la banque. Pas un, mais trois représentants de banques différentes cognent à votre porte. Chacun d’eux tient dans ses mains un certificat de propriété pour votre maison. Après vérification, les trois papiers sont… des faux! Et personne ne sait qui possède votre maison.

On pensait avoir tout vu des banquiers de Wall Street. Mais le «Foreclosure-gate» pourrait battre tous les records de fraude financière… et nous replonger tous au cœur d’une nouvelle crise.

De 2004 à 2007, les grandes banques aux États-Unis ont consenti sans retenue des millions de prêts hypothécaires. Même une femme de ménage gagnant 10$ l’heure pouvait s’offrir à crédit une baraque de 500 000$. Les banques faisaient fortune en regroupant les hypothèques et en les revendant sous forme de produit financier à des investisseurs, comme des régimes de retraite. Or, quand vous échangez des milliers d’hypothèques par jour, ça devient long et coûteux d’aller voir le notaire chaque fois. Les banques ont donc créé leur propre système informatisé (appelé MERS) pour enregistrer les transactions de vente et d’achat.

Aujourd’hui, des millions d’Américains perdent leur emploi, et doivent redonner les clés de leur maison aux banques. Seul problème : les enregistrements MERS contiennent peu de détails et ne valent rien aux yeux de plusieurs juges qui autorisent le processus de saisie d’une hypothèque (foreclosure). Pour récupérer les maisons, les banques doivent présenter un acte notarié. Incapables de retrouver les documents originaux – détruits ou perdus –, ni de reconstituer la chaîne de transmission de la propriété des hypothèques, plusieurs banques auraient décidé de fabriquer de faux papiers. Et les ont fait autoriser par des avocats sans scrupule (l’un d’eux affirme en avoir autorisé 10 000 en un mois). Résultat : fouillis total à la grandeur du pays. Plusieurs banques se trouvent à réclamer la même maison, et des propriétaires se font évincer alors qu’ils ne devraient pas l’être.

Scandaleux? Attendez, le pire s’en vient. Selon un nombre croissant d’analystes, si les banques ont créé le système MERS (qui, rappelons-le, produit des documents peu détaillés sur l’hypothèque et l’emprunteur), ce n’était pas pour économiser quelques sous. C’était pour revendre en douce à des investisseurs – comme votre régime de retraite – des tonnes d’hypothèques frauduleuses (qui contenaient de fausses informations sur l’emprunteur, ou qui ne respectaient pas certaines conditions de base). Sans documentation suffisante, les acheteurs de ces produits ne pouvaient en vérifier correctement la qualité. On parle ici d’une fraude majeure, à l’échelle du pays.

Si les faits – qui s’accumulent chaque jour – viennent confirmer cette théorie, les grandes banques feront face à une montagne de poursuites judiciaires. Elles perdront aussi leurs droits sur des milliers de maisons. Janet Tavakoli, experte de la finance aux États-Unis, parle d’une facture possible de plus de 700 milliards $ pour les banques. En d’autres mots : la faillite pour plusieurs d’entre elles.

Les contribuables américains n’accepteront jamais de payer encore une fois pour les banquiers. Surtout pas dans ce contexte. (Les politiciens, qui reçoivent des millions en contributions politiques de Wall Street, c’est une autre histoire…) Une telle incompétence, si couplée d’une intention criminelle, ne mérite qu’une chose : qu’on laisse ces banques faire faillite – de façon ordonnée – pour de bon. C’est d’ailleurs ce qu’on aurait dû faire il y a deux ans.

Les banques ont compris depuis les premiers jugements anti-Mers, en 2009, que le système risquait de leur exploser à la figure. Elles ont donc « manoeuvré » pour que la chambre vote, en avril de cette année, quand le foreclosure-gate était encore inconnu du grand public, une loi fédérale numérotée HR-3808 contraignant les tribunaux à accepter les actes notariés électroniques, y compris en provenance d’autres états. Naturellement, comme par hasard, tous les enregistrements du MERS seraient redevenus valides. Et hop, plus de problème de détention de créance invalide ! Certes, la loi n’aurait sans doute pas été rétroactive et n’aurait pas empêché les poursuites pour procédures frauduleuses conduites avant sa promulgation, mais tout de même. Le sénat a voté la loi en urgence dans les tous derniers jours de septembre.

Mardi dernier, Jennifer Brunner, secrétaire d’état de l’état de l’Ohio, lançait un appel sur internet invitant tous les américains à téléphoner au président Obama pour qu’il ne signe pas cette loi. Elle indique que comme tout le monde, elle avait sous estimé la portée de la loi HR-3808 en avril, mais que l’empressement inhabituel du sénat à voter la loi fin septembre, alors qu’elle était en train d’enquêter sur les faillites frauduleuses, avait déclenché une alerte. Une telle loi, selon elle, marquerait le début de la fin de la sécurité juridique de la propriété aux USA. Cette analyse était partagée par les inévitables Yves Smith et Karl Denninger.

Son appel semble avoir eu du succès, puisque hier (jeudi 7) en milieu de journée, le président a fait savoir qu’il ne signerait pas la loi, et la procédure de renvoi utilisée équivaudrait à un véto. Obama n’est pas suicidaire : il sait qu’à exactement un mois des élections de Mid Term qui s’annoncent déjà difficiles, un « coup de pouce » législatif favorable aux banques coupables de fraudes avérées, haïes de la population et remettant en cause les fondements juridiques de la propriété aux USA, lui aurait valu un véritable désastre électoral.

Reste à savoir si après les élections, la loi rejetée par la porte pourra revenir par la fenêtre. Cela parait toutefois peu probable, vu les proportions prises par l’affaire et l’impossibilité de promulguer un tel texte en catimini.

http://www.contrepoints.org/2010/10/09/3268-foreclosuregate-immobilier-scandale-financier




La nouvelle génération politique 1

12102010

Aujourd’hui l’Europe c’est une unité économique et monétaire, mais politiquement elle en est à ses balbutiements. Le diable tente bien de forcer la nature en utilisant le forceps pour faire accoucher sa Bête immonde prématurément. Passage en force quasi général dans tous les pays européens pour imposer le traité de Lisbonne que personne ne voulait, puis élection du président Van Rompuy dans la plus totale opacité. Mais force est de constater que les résistances populaires sont encore grandes contre l’administration européenne. Il va falloir aller bien au-delà de la politique pour fédérer en une âme unique et antéchrist l’Union européenne. Comme pour les Etats-Unis, qui ont servi de tube à essai dans ce domaine, avec le born again Bush et ses croisades contre le terrorisme islamique, l’Europe doucement se trouve le même ennemi à combattre, mais sur son sol. Après le brouillon américain, Lilith va pouvoir enfin parachever son œuvre.

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Si l’on cite et récite une prédiction qu’André Malraux n’a jamais écrite – «Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas» – une autre de ses citations semble moins connue: «C’est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l’islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine. Les conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles.» Dès 1956, à l’orée de la décolonisation, le grand visionnaire avait ainsi balayé l’horizon, ajoutant que «les formes variées de dictature musulmane vont s’établir successivement à travers le monde arabe», que «l’Afrique noire ne restera pas longtemps insensible à ce phénomène» et que «le monde occidental ne semble guère préparé à affronter le problème».

Cette prescience politique pourrait nous inviter à considérer avec un peu d’inquiétude une autre de ses formules, énoncée lors de la campagne présidentielle de 1974: «Politiquement, l’unité de l’Europe est une utopie. Il faudrait un ennemi commun pour l’unité politique de l’Europe, mais le seul ennemi commun qui pourrait exister serait l’islam.» L’actualité européenne de ces derniers mois donne en effet l’impression que dans la plupart des pays membres l’islam est devenu sinon un ennemi, du moins un problème commun en Europe. D’un seul coup, cet espace de tolérance ne supporte plus ce qu’il acceptait il y a encore peu.

Si le grand chanoine de France c’est comme d’habitude lamentablement planté avec sa politique contre les Roms, c’est surtout qu’ils sont jugés comme des européens et chrétiens de surcroit, comme le lui a aimablement rappelé le pape à Rome. Mais curieusement le silence assourdissant du Vatican sur la montée de l’extrême droite en Europe en dit long sur l’esprit qui l’anime.

Il n’y a rien de neuf sous le soleil, Vienne se teinte à nouveau de brun. Dans la capitale autrichienne, avec 27 % des voix, l’extrême droite a retrouvé, dimanche 10 octobre, à l’occasion d’élections provinciales, le niveau auquel l’avait hissée feu Jörg Haider en 1996 (27,9 %). A la fois berceau et place forte électorale, depuis 1919, de la social-démocratie centre-européenne (à l’exclusion de la période austro-fasciste et nazie entre 1933 et 1945), Vienne est aujourd’hui un nouveau jalon dans la progression de l’extrême droite dans une bonne partie de l’Europe.

Après l’entrée des populistes au Parlement suédois, le 19 septembre, la poussée de l’extrémisme enveloppe désormais une large frange d’Etats, des Pays-Bas à la Hongrie en passant par le Danemark, la Norvège et l’Autriche. L’extrême droite n’est pas la même partout. Son discours se distingue parce qu’il emprunte à la tradition politique de chacun de ces pays, par l’histoire des partis qui la structurent : les uns, comme aux Pays-Bas, conservent de leur origine libérale une ouverture sur les sujets « de société » ; les autres, comme au Danemark, sont marqués par leur origine conservatrice.

Mais il est un thème, nouveau, qui fédère la plupart des partis qui la représentent : le rejet de l’islam. La campagne viennoise en a témoigné. Le chef du Parti de la liberté FPÖ, Heinz-Christian Strache, n’a cessé de stigmatiser les immigrés de cette confession. « Sécurité pour les femmes libres ! », proclamaient ses affiches, ce qui excluait à ses yeux celles qui portent le voile.

C’est Geert Wilders, aux Pays-Bas, qui, le premier, a placé le rejet de l’islam au centre du programme de l’extrême droite européenne. Le référendum suisse sur l’interdiction des minarets, en novembre 2009, avait été salué par les formations populistes. Le Vlaams Belang, en Flandres, et le Parti du peuple danois (DF) avaient demandé de telles consultations chez eux. Fin octobre, à Amsterdam, alors que M. Wilders comparaît devant la justice pour incitation à la haine et discrimination contre les musulmans pour son film Fitna, des organisations européennes lanceront une ligue anti-islam.

Lorsque les mouvements d’extrême droite électoralement forts étaient l’exception en Europe, les pressions qui s’exerçaient sur les partis de droite étaient puissantes. Assez, en France, dans les années 1990, pour dissuader leurs directions nationales (mais non pas certains élus locaux) de faire alliance avec le Front national. Assez, en Europe, en 2000, pour que la réprobation accompagne l’alliance entre les chrétiens-démocrates autrichiens et Jörg Haider.

Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Au Danemark, le gouvernement libéral-conservateur serait privé de majorité sans le soutien du Parti du peuple danois. La Ligue du nord gouverne avec Silvio Berlusconi. Aux Pays-Bas, les libéraux et les chrétiens-démocrates passent un contrat de majorité avec Geert Wilders sans susciter de réactions. A dix-huit mois des élections présidentielles et législatives françaises, ce sont autant de bonnes nouvelles pour le Front National. Car le « dernier tabou de l’UMP » pourrait bien tomber. Celui de se rapprocher formellement du Front national en rompant « la digue que Jacques Chirac avait érigé entre le RPR et le FN », en nouant des accords locaux ou, même, en nommant la « fréquentable » Marine Le Pen au gouvernement.

La question ne se pose pas dans l’immédiat, certes. Mais les propos d’un conseiller de l’Elysée tenus dans Le Parisien du 30 septembre qui accorde sa Une au « nouveau visage du Front national », Marine Le Pen, montrent que cela pourrait bien n’être qu’une question de temps. « Je suis convaincu qu’elle sera un jour dans un gouvernement de droite, mais dans longtemps, dans dix ans. Elle n’est pas pire que la CSU bavaroise allemande et plus modérée que la Ligue du Nord italienne », explique ce conseiller anonyme.

Car la fille du leader de l’extrême droite française a réussi à lisser l’image du Front, selon Le Parisien. Avec elle, le FN devient un parti comme les autres. Un ministre souhaitant conserver l’anonymat déclare ainsi dans le quotidien que son « habileté » donne « l’impression qu’elle est moins raciste et moins vulgaire, ce qui manifestement la rend plus respectable ». Ainsi cette Europe soit disant chrétienne et qui a su accepter en son sein des dirigeants comme Sarkozy et Berlusconi, est aujourd’hui mûr pour passer à la génération suivante….




Lilith recadre son pion

9102010

11h10 du matin ce vendredi, dans les salons du Palais apostolique de Benoît XVI au Vatican: un accueil chaleureux devant les caméras attend Nicolas Sarkozy, avant leur entretien privé. Le fils prodigue du catholicisme vient faire amende honorable devant son père spirituel. Derrière ce décorum de façade, Lilith rappelle au grand chanoine de France qui commande en Europe. Officiellement, la rencontre organisée ce vendredi au Vatican entre le pape et Nicolas Sarkozy aurait porté sur le processus de paix au Proche-Orient ou la situation des chrétiens dans plusieurs pays de la région, sujet cher à Benoît XVI. « Une rencontre cordiale« , précise le Saint-Siège dans un communiqué.

sarkozyauvatican2010.jpg Voilà pour la version diplomatique. En arrière-plan, cette visite réclamée par Paris visait surtout à effacer les tensions suscitées par sa politique migratoire. Ces derniers mois, l’Eglise a en effet multiplié les critiques suite aux expulsions de Roms. Plusieurs évêques sont montés au créneau. Et, le 22 août, une intervention du pape appelant, devant des pèlerins français, à « accueillir les légitimes diversités humaines », avait été vue par beaucoup comme une allusion à cette situation.

Une trentaine de minutes plus tard, les deux hommes ressortent, visiblement détendus. Peu de choses filtrent de ce qu’ils se sont dit derrière les portes de la bibliothèque du pape. Seul le communiqué officiel du Saint-Siège raconte que « l’importance de la dimension éthique et sociale des problématiques économiques, dans la perspective proposée par l’encyclique Caritas in Veritate, a été soulignée. »

Après le traditionnel échange de cadeaux, où le président français a légèrement bouleversé le strict protocole pour demander un chapelet supplémentaire, la visite s’est poursuivie par un déjeuner de travail à la Villa Bonaparte, l’ambassade de France près le Saint-Siège. Nicolas Sarkozy n’a pas économisé les gestes de réconciliation: le chef de l’Etat a insisté sur l’héritage chrétien de la France, comme il l’avait déjà fait lors de son discours de Latran après son élection, évoquant ‘un trésor inestimable de valeurs morales, de culture, de civilisation ». Il a aussi appelé l’Eglise et la République à travailler ensemble « chacun s’efforçant de comprendre l’autre et de le respecter, chacun restant à sa place et dans son rôle ». « Il n’y a pas de religion sans responsabilité sociale, ni de politique sans morale », y a déclaré Nicolas Sarkozy devant le numéro 2 du Vatican, le cardinal Bertone, et plusieurs autres prélats invités. Le président a notamment défendu sa politique migratoire, dont la vive contestation dans l’Eglise de France motivait ce déplacement romain: « Lutter contre l’immigration illégale qui produit tant de détresse et de drames, qui prive les pays les plus pauvres de leurs forces vives, c’est un impératif moral ! », a-t-il affirmé. Surtout, geste très symbolique, Nicolas Sarkozy est devenu le premier président de la Ve République à assister à la « prière pour la France », dédiée à une vierge qui fut l’objet d’un culte particulier sous la monarchie française.

Pour clore sa visite, Nicolas Sarkozy a assisté à 13h, dans la basilique Saint-Pierre fermée au public, à une célébration présidée par Mgr Jean-Louis Tauran, président du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. Devant l’autel de Sainte-Pétronille, l’une des patronnes de la France, le président de la République a écouté attentivement son compatriote demander à Dieu « courage et persévérance » pour les dirigeants français, afin qu’ils puissent notamment promouvoir « l’accueil des persécutés et des immigrés ». « Dieu seul est la source de votre autorité et le fondement de vos lois » s’est permis de rappeler le cardinal français au président français, qui a multiplié les signes de recueillement et même chanté le « Notre Père » mezzo voce.

 

 Maintenant j’aimerais revenir sur un petit ‘détail’, car le diable se cache dans les détails. Le président français a légèrement bouleversé le strict protocole pour demander un chapelet supplémentaire…

Pour la majorité des catholiques, prier consiste bien souvent en une récitation de formule toute faite. Ils ont coutume de réciter les Ave, Pater ou litanies surtout efficaces par répétition. Le chapelet est pour eux un bon moyen d’invocation de leur divinité. En effet celui-ci se compose d’une série de grain ou de perles enfilées sur une chaîne ou un cordonnet, chaque onzième de grain étant plus gros Pratique traditionnelle : généralement le chapelet se compose de 5 dizaines de petits grains séparés par 5 plus gros.

Le chapelet déplié forme donc un pentagone (5 côtés). 3 chapelets ensemble forment le rosaire. On commence par le signe de croix et en tenant le petit crucifix qui est fixé au chapelet, on récite le credo, un Pater, 3 Ave et un gloria Parti. On termine de la même façon. On récite un Ave par petit grain et un Pater (plus un Gloria) par gros grain. Mais la majorité des fidèles utilise le chapelet de la façon suivante 11 Ave et un Pater.

Cette prière toute mécanique doit s’accompagner de méditations sur les mystères.

5 mystères de joie (annonciation visitation, nativité, présentation et Jésus avec les docteurs)

-5 mystères d’affliction (Gethsémané, flagellation couronne d’épine, montée au calvaire et crucifixion)

-5 mystères de gloire (résurrection ascension Pentecôte, Assomption et couronnement de la Sainte Vierge) Un cycle à la fois (le premier: lundi et Jeudi etc … ). Un indulgence est attachée au rosaire….

rosairemarie.jpgL’origine du Chapelet est obscure. Les catholiques admettent que ce n’est pas très ancien, ils l’attribuent à Pierre l’Ermite, en réalité, il a commencé chez les bénédictins. Sans doute influencés par le chapelet des musulmans vu pendant les croisades. Mais son origine est plus lointaine et remonte au paganisme antique, notamment babylonien.

Le chapelet a été élaboré par les puissances de l’ombre. Le fait que le Rosaire comporte 153 grains, associé aux 153 jours d’apparitions de Fatima ou Lourdes (entre la 2e et la 18e et dernière), est un maquillage de plus, un leurre qui place l’idolâtre à l’opposé de ce qu’il croit avoir ou vouloir atteindre. Notre Dame du Rosaire est dans le catholicisme une des nombreuses dénominations de la Vierge Marie, donnée depuis qu’elle s’est présentée sous ce vocable à saint Dominique, au XIIIe siècle à Prouille. L’Ordre dominicain en fut un ardent propagateur. Il est donc intéressant de suivre le cheminement tortueux des « mystères » liés au rosaire, pour comprendre comment doucement le catholicisme romain a pu placer la vierge Marie à la tête de son panthéon païen pour en faire la reine du ciel.     

Rosa Mystica ou rose mystique, (du grec μυστός « mystos », mystère ), est le nom symbolique de Marie dans l’Église catholique, employé dans les Litanies de Lorette. La rose, blanche, rose ou rouge, par sa couleur symbolise le Mystère de l’Incarnation ; Rosa sine spina, expression employée par Saint Bernard puis par des poètes et des musiciens, comme Flos florum, fleur entre les fleurs, ou Rose sans épines, rosa sine spina, ceci avait un sens théologique précis et laquelle après des siècles devint le dogme catholique de l’Immaculée conception. Flores Florum, elle seule selon le dogme de l’Assomption est au Ciel avec son Corps mystique, ou glorieux, Fleur mystique parmi les fleurs du Paradis. Flos Carmeli, Fleur du Carmel évoque les liens de la Vierge Marie avec la Mystique : Rose de Saron, rose du Carmel, les fiançailles, les Noces de Dieu avec l’Eglise et la Vierge Marie. On peut donc dire que cette expression mystérieuse et spirituelle, une des plus connues des Litanies de Lorette, renferme peut-être en elle les trois dogmes les plus importants du catholicisme.

Ainsi en utilisant la symbolique mystique biblique et celle du paganisme antique, la fleur qui représente l’organe sexuel de la plante, en l’associant à l’image de la vierge il devient l’objet du passage charnel entre le divin et le terrestre. Par association d’idées le catholicisme arriva à divinisé le porteur de la semence divine, la vierge Marie, en l’affranchissant de tout péché pour la rendre immaculé dès sa conception, ce qui lui confère le statut de mère de Dieu, puis de Reine du ciel. Ainsi aujourd’hui dans le religion catholique, la Vierge Marie est vénérée du culte d’ hyperdulie par rapport aux autres saints du fait qu’elle est la Mère de Dieu, du Christ Sauveur et qu’elle a triomphé de Satan, le serpent de la Genèse qui a causé la chute d’Adam et Eve dans le Jardin d’Eden et du paganisme : depuis dit saint Basile, les roses avaient des épines ! Elle a donc droit à la « triple couronne » des vainqueurs (stephanos en grec) -comme le Pape (tiare ) lequel représente Saint Pierre – car elle est victorieuse du démon, du mal et du péché. Ce qui de facto remplace le rôle du Christ, ramené à l’image réductrice du fils, simple produit de la Vierge, qui s’y substitue et lui vole sa couronne. Tout ceci est totalement mensonger, mais le diable déguisé en ange de lumière va tout faire pour consolider cette croyance. Comme à Lourdes, Montichiari ou Fatima par exemple.

Au XIX° siècle, les apparitions de la Chapelle Miraculeuse, rue du Bac et de Lourdes (nom qui en arabe signifierait « la rose ») popularisent deux expressions, Immaculée conception et Marie conçue sans péché lesquelles au Moyen-Age, s’exprimaient par le symbolisme de la « rose sans épines », en langue latine, rosa sine spina. Lourdes, sanctuaire marial, dont le nom signifie « rose » en arabe, El Ouarda : selon la légende de la conversion, au temps de Charlemagne d’un Sarrasin nommé Mirat qui rendit ses armes à la Vierge du Puy-en-Velay sur le conseil de l’évêque Turpin, et se fit prénommer Elouerda du mot arabe El Ouarda, la rose.

Mais surtout, le sens des apparitions de la Vierge à Lourdes, explique aux fidèles chrétiens et à tous les hommes le sens exact du sermon de Saint Bernard sur « Marie Rose sans épine », puisque se présentant le 24 mars 1858 fête de l’Annonciation comme l’Immaculée Conception, et le disant en patois à sainte Bernadette Soubirous Que soy era Immaculada Conceptiou. Bernadette ne comprend pas le sens de ces paroles, qui décrit le dogme de l’Immaculée Conception promulgué en 1854 par le pape Pie IX, cela signifie exactement comme rosa sine spina, qu’elle seule est née sans la tache originelle (ou péché originel) transmis depuis Adam et Ève, et que seul le baptême peut enlever. La Vierge apparaissant près d’un cours d’eau, une source, rappelle les paroles des Écritures et du Siracide : J’ai grandi comme le palmier d’Engaddi, comme les plants de rose de Jéricho .

La symbolique de la rose sans épine, doit être rapprochée de Genèse 3 :17  Il dit à l’homme : Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre : Tu n’en mangeras point ! le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, 18  il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs. Ici la malédiction est portée sur le sol, et sur celui qui est condamné à y ramper et manger sa poussière, le diable. On notera que l’homme n’est pas maudit, mais uniquement le sol et le serpent, car la malédiction du premier engendre la seconde qui produit des ronces et des épines. A cause du serpent (le diable), le monde qui est sa demeure produit les épines qui blessent et meurtrissent l’homme ici-bas.

La symbolique du culte à mystère caché derrière le rosaire est une inversion des valeurs bibliques dans le sens où le catholicisme présente la rose comme le symbole du paradis, puis lui enlève ses épines, rosa sine spina, qui l’identifie à la femme vierge et pure, image d’Eve avant sa chute, ramenant celle-ci au statut d’épouse divine. Dans Genèse 3 : 17 le principe de la malédiction est symbolisé par le sol et les épines qu’il produit, tout cela repose exclusivement sur le serpent, alors que le principe de la rédemption repose exclusivement sur la femme et sa postérité 15  Je placerai l’inimitié entre toi et entre la femme, entre ta semence et entre sa semence. Lui, il te visera la tête et toi tu lui viseras le talon. Cela signifie que la malédiction du péché et de la mort son annihilé par la semence, la postérité en Jésus-Christ, de la femme. En récupérant l’image de la femme immaculée et rédemptrice de l’humanité par le fils qu’elle porte, l’image de la Vierge à la rose devient l’image antéchrist par excellence de l’action divine. On comprend aisément pourquoi cela doit mystérieusement rester caché dans les prières reliées au rosaire.

Alors, quand le président Sarkozy demande un chapelet au pape, le monde n’y verra qu’une pieuse dévotion, alors que moi j’y vois la soumission d’un homme au diable et à son faux prophète. Mais après avoir parcouru bien des sites chrétiens et les médias en général, je ne retiendrais qu’une chose, le monde et surtout les chrétiens sont tous aveugles et ne voient plus rien, car ils vivent dans les ténèbres. Car que dit la Parole de Dieu sur les prières.

Matthieu 6:7 En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés.







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