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Dans le miroir de l’Histoire 2

27022011

Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné la répression des manifestants engagée par le régime du colonel Kadhafi, et souligné la nécessité pour le gouvernement de Libye de respecter la liberté de réunion pacifique et d’expression, y compris la liberté de la presse, on ne retrouve guère ce genre de précautions dans l’exercice de « realpolitik » alors mené par Nicolas Sarkozy. Il y a 3 ans, seule sa secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme, Rama Yade, avait exprimé fortement son opposition au faste déployé pour la venue du dirigeant libyen d’hier, et dictateur officiel aujourd’hui, déclarant que « notre pays n’est pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s’essuyer les pieds du sang de ses forfaits« . « Les droits de l’homme, ce n’est pas un gros mot. C’est le supplément d’âme de notre démocratie, c’est même l’honneur de la France. Je sais bien qu’il faut des contrats économiques, qu’il faut discuter d’Etat à Etat, moi-même je l’ai fait. Mais rien n’empêche d’affirmer une autorité morale sur la scène internationale« , a ajouté l’ancienne ministre, débarquée du gouvernement en novembre 2010, qui est aujourd’hui ambassadrice de France auprès de l’Unesco.

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Aujourd’hui à la hâte on remanie le gouvernement pour couvrir le désastre diplomatique français. Il a fallu que des chefs d’Etats ou des ex se retrouvent en difficulté pour que des puissances occidentales prennent leurs distances et se décident enfin à geler leurs avoirs dissimulés dans les banques européennes et américaines. Des dictateurs reconnus comme des prédateurs des maigres ressources de leurs pays pouvaient donc continuer à jouir de colossaux biens mal acquis tant qu’ils restaient tranquilles au pouvoir ou aussi longtemps que leurs peuples ne se décident pas à les chasser comme de vulgaires rats voleurs. Quelle hypocrisie de la part de ceux qui avaient l’œil sur les comptes des malfrats qui les gouvernent et qui étaient les gardiens de leurs fortunes.

Des diplomates français restés anonymes ont fustigé les « déboires » récents de la politique extérieure française de Nicolas Sarkozy et de son entourage, accusés « d’amateurisme » et « d’impulsivité« . Ces diplomates citent en exemple l’Union pour la Méditerranée, « lancée sans préparation » et « sinistrée« , qui avait autorisé la venue de Kadhafi en France, ou encore la politique au Moyen-Orient, « qui est devenue illisible, et s’enferre dans les impasses« . Sarkozy est devenu un VRP qui avait promis, pendant la campagne, d’abandonner la « realpolitik » de ses prédécesseurs, celle qui « fait renoncer à ses valeurs sans gagner des contrats« . Et qu’a gagné la France dans le jeu de la realpolitik sarkozienne ? Rien, si ce n’est le déshonneur et des pertes de contrats dont témoignent les déficits commerciaux croissants de la France.  C’est le principe révolutionnaire comme chemin de liberté, que la realpolitik occidentale a barré toute ces années. C’est oublier notre propre Histoire et l’effacer de notre mémoire.

L’année 1848 vit une floraison de révolutions à travers l’Europe, appelées dans leur ensemble le Printemps des peuples ou le Printemps des révolutions. Elles ont généralement été réprimées, mais les conséquences ont souvent été importantes, portant notamment en elles les germes d’une nouvelle révolution voire de l’achèvement de l’unité d’un pays (comme l’Allemagne avec le traité de Francfort, qui échoue en 1849 mais qui porte en lui les germes de l’unification de 1871. La Révolution du Jasmin, soufflant de Tunisie vers l’Egypte et au-delà, présente quelques traits communs avec le «printemps des peuples» qui a secoué les trônes de notre continent en ce temps-là.

Il y a un trait commun entre les printemps des peuples arabes et européens, les classes moyennes se sont soulevées car les castes dirigeantes entravaient leur développement, ce qui est d’ailleurs le schéma classique de moult révolutions. Là s’arrêtent les comparaisons entre lieux et siècles fort différents. Mais là commence la remise en cause de l’irréaliste «realpolitik» de l’Occident.

Durant la Guerre froide, chacun des deux camps soutenait «ses» dictateurs. Puis, dès l’effondrement de l’empire soviétique, les Etats-Unis lâchèrent la bride aux Etats latino-américains. Ceux-ci ont alors entamé leur marche vers la démocratie, par différentes voies.

Rien de tel au Proche-Orient. Les Etats-Unis et leurs supplétifs européens ont pris la succession des Soviétiques dans de nombreux Etats arabes, dont le principal, l’Egypte, clé de voûte de tout le Proche-Orient. Khrouchtchev soutenait la dictature nassérienne. Les présidents américains en ont fait de même avec la tyrannie de Moubarak. C’est qu’au spectre rouge, avait succédé l’épouvantail vert de l’islamoterrorisme. En bonne «realpolitik», on ne fait pas les difficiles, on se bouche le nez en tenant à bout de bras les potentats sanguinaires et cléptocrates. Pour l’Occident, les Ben Ali et les Moubarak avaient peut-être tous les défauts, mais ils présentaient l’avantage suprême de s’ériger en remparts contre Ben Laden et le terrorisme islamiste. Alors qu’il faut le souligner, les islamistes n’étaient nulle part en première ligne dans les manifestations récentes. Et que le réveil arabe est d’une certaine façon un pied de nez à Al Qaïda… 

Beaux remparts en vérité que les dictatures! Cette politique a eu pour principal effet d’associer la démocratie occidentale aux pires dictatures, donnant ainsi l’impression à ces classes moyennes arabes — dont l’Occident allait même jusqu’à nier l’existence— que la liberté leur était confisquée par ceux-là même qui s’en glorifiait.

Au lieu de soutenir les démocrates arabes, l’Occident a choisi de fermer les yeux sur l’oppression dont ils étaient les victimes, de crainte qu’en laissant la fenêtre ouverte à un filet d’air de liberté, la tempête islamiste ne s’engouffre dans la maison arabe, emportant tout sur son passage. Derrière cette «realpolitik» devenue bien irréaliste depuis quelques semaines, il y avait ce préjugé teinté de racisme: «les Arabes ne sont pas faits pour la démocratie». En 1848, les rois et princes disaient la même chose de leurs peuples. On a vu la suite.

Au-delà même du principe des libertés démocratiques occidentales, est attaché celui de leurs valeurs spirituelles chrétiennes et judaïques. Au nom de la raison d’Etat, le monde occidental à résolument tourné le dos à ses racines chrétiennes, privilégiant le mercantilisme aux valeurs morales. En agissant ainsi, ils ont contribué à développer un puissant courant antéchrist à l’intérieur et contre l’occident. De l’intérieur, le choix politique libéral qui couvre l’ancien terme de capitalisme, est la réponse qui cristallise ce courant antéchrist, et à l’extérieur c’est l’islamisme, comme contre-valeur morale, qui est devenu aujourd’hui le rempart au christianisme mercantile qui a vendu son âme au diable. Parce que le christianisme se croit riche, il est devenu tiède et est vomi de la bouche du Christ.

Aujourd’hui ces paroles de Paul deviennent claires et limpides à la lecture des évènements actuels. 2 Thessaloniciens 2 : 1  Pour ce qui concerne l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ et notre réunion avec lui, nous vous prions, frères, 2  de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, soit par quelque parole, ou par quelque lettre qu’on dirait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là. 3  Que personne ne vous séduise d’aucune manière ; car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition, 4  l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore, jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu. 5  Ne vous souvenez-vous pas que je vous disais ces choses, lorsque j’étais encore chez vous ? 6  Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu’il ne paraisse qu’en son temps. 7  Car le mystère de l’iniquité agit déjà ; il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu.

Au regard des paroles de l’apôtre Paul montrant qu’un personnage qu’il appelle « l’homme du péché » doit précéder la venue du jour du Seigneur. Il est clairement déclaré que, non seulement cet homme du péché doit premièrement se lever, mais qu’il doit se développer et prospérer avant que le Jour du Seigneur vienne. Avant le jour de Christ, la prospérité et l’influence de cette puissance auront atteint leur point culminant. Comme je ne cesse de la marteler depuis des années maintenant, l’éveil de la Bête n’est que la conséquence du sommeil de l’Epouse. L’influence de l’antéchrist croît, alors que celle de Christ décroit.  

Aujourd’hui je reprends cette déclaration d’Esaïe pour notre génération perverse. Esaïe 1 : 14  Mon âme hait vos nouvelles lunes et vos fêtes ; Elles me sont à charge ; Je suis las de les supporter. 15  Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux ; Quand vous multipliez les prières, je n’écoute pas : Vos mains sont pleines de sang. 16 Lavez-vous, purifiez-vous, Otez de devant mes yeux la méchanceté de vos actions ; Cessez de faire le mal. 17  Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, Protégez l’opprimé ; Faites droit à l’orphelin, Défendez la veuve. 18  Venez et plaidons ! dit l’Eternel. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; S’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine.

Oui, la révolte arabe est le miroir de votre realpolitik qui a soutenu l’injustice et le mal. Aucune de vos prières n’aura d’effet et vos églises se videront et seront remplacées par des mosquées, tant que vous persisterez dans le commerce trompeur de vos iniquités. Plus la chrétienté s’associera à la politique antéchrist occidentale qui privilégie l’amour de l’argent et le confort matériel, et plus elle videra l’évangile de son contenu spirituel. Le refroidissement de l’amour du Christ pour le plus grand nombre fera entrer ce monde dans l’âge de glace de l’homme du péché.




Dans le miroir de l’Histoire

25022011

Régulièrement je dois revenir sur une notion essentielle dans le christianisme, celle de l’onction. Pour la très grande majorité des gens, Jésus-Christ est un nom propre composé, mais c’est faux. La composition est dans le nom Yeshoua qui signifie ‘Dieu sauve’, mais pas dans le nom Christ. Via le latin Christus, du grec ancien Χριστός, christós, est le nom commun de χριστός, christós (« oint »), traduction de l’hébreu ancien messie (« oint »), et par extension « personne consacrée par une onction de Dieu ». Cette ignorance largement entretenu par l’adversaire (Satan signifie adversaire), confond dans le brouillard des sens étymologiques, les noms christ et croix. A partir de là, le religieux associe les deux images, Jésus et la croix, pour à la fin ne conserver que la croix comme symbole. En définitive, ce symbole s’universalise dans le monde chrétien jusqu’à être gravé sur les autels où être porté en pendentif. Mais il faut être clair sur ce que représente la croix : Ga 3:13  Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois, – La croix représente la mort, la malédiction et le péché du monde cloué sur le bois, le seul lieu au monde d’où l’Esprit de Dieu c’est retiré. Mt 27:46  Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte : Eli, Eli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? La chose est facile à comprendre, c’est en ce lieu que c’est échangé nos fautes, contre la grâce de Dieu. Ainsi pardonné, le pécheur associé à la mort de Jésus, ressuscite également avec Lui, pour être intégré dans le corps de son Eglise, l’Epouse ointe, sur qui repose l’Esprit-Saint de Dieu.

Si le message de la croix est au centre de celui de l’évangile, reprendre la croix comme son symbole est en revanche, son antithèse. Car le chrétien n’est pas le produit, ou reflet de ce qui est pendu sur le bois, soit une malédiction, mais il est le reflet du Christ par son sens premier,  l’Esprit-Saint. 2Co 3: 17  Or, le Seigneur c’est l’Esprit ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté.  18  Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. Présenter les choses ainsi ne vas pas favoriser l’audience du blog, mais c’est le dernier de mes soucis. Je m’adresse à l’Epouse, c’est-à-dire à des chrétiens, ou dit autrement, ceux qui sont oint de l’Esprit-Saint et qui ne sont pas le produit d’une malédiction, mais d’une résurrection. Ceux-là ne sont en aucun cas le reflet de notre société moderne, ce miroir qui projette une image religieuse antéchrist de l’évangile. Ce monde, effectivement peut porter le symbole de la croix, car il vit en permanence dans le péché sous la domination de l’adversaire et de ses valeurs. Et c’est selon ces principes fondamentaux que je reviens à l’actualité brûlante du moment, qui par la révolution Arabe, renvoie au monde occidental, le reflet  de ses valeurs religieuses et morales.

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Tocqueville à dit cette phrase pleine de bon sens:«  le passé n’éclairant pas l’avenir …l’esprit marche dans les ténèbres ». Je pense évidemment à la révolution française quand je reprends ce passage. Révolution provoquée par l’injustice de la monarchie et l’iniquité du catholicisme qui y était associé. Mais il est étonnant que ce que l’on désira pour soit en ce temps-là, on le refusa aux autres, sous le prétexte qu’ils étaient indigènes. La sollicitude que la philosophie des lumières (Montesquieu, Voltaire, Diderot) témoigne pour les esclaves noirs se heurte à la question du progrès économique, progrès dont l’esclavage est le prix à payer (par les autres). Seul Jean-Jacques Rousseau a l’audace de préférer le bonheur des hommes au progrès économique, ce qui lui permet de mener jusqu’au bout une critique radicale de l’esclavagisme.

Alexis de Tocqueville était capable de mener de claires condamnations morales contre la situation faite en Amérique aux Indiens et aux Noirs, mais qu’il est amené à modifier sa radicalité lorsque l’Etat français lui commande un rapport sur les colonies. Il accepte alors la condition faite aux Arabes : « L’Européen a besoin de l’Arabe pour faire valoir ses terres, l’Arabe a besoin de l’Européen pour obtenir un bon salaire » (Rapport sur l’Algérie). On remarque que Tocqueville, « quand ça l’arrange » oublie ses principes et « devient singulièrement fataliste […] dès lors qu’il s’agit de justifier de nouvelles inégalités ». Ce principe perdurera jusqu’à la fin des colonies dans les années 60.  

Si la révolution française c’est faite dans un bain de sang, c’est aussi et surtout que la France résista violemment au vent de la réforme religieuse qui extirpa l’Europe de 1000 ans d’obscurantisme catholique. Les deux choses sont intimement liées, le temporel et le spirituel. Aujourd’hui le monde Arabe doit user de violence pour accéder aux mêmes droits que les occidentaux. Alors que ces mêmes occidentaux se sont bien accommodés des dictatures en place, pour de basses raisons commerciales et religieuses, comme résister aux islamistes radicaux et avoir accès au pétrole.

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En occident, c’est toute une génération, qui pendant des décennies c’est arrangée de cette situation et qui est donc coupable envers les principes religieux et moraux qu’elle est sensé défendre et représenter. Cette société occidentale est donc coupable devant Dieu de son comportement résolument antéchrist. La révolution arabe renvoyant comme un miroir,  le reflet d’une société non pas chrétienne au sens étymologique du terme, mais pendue au bois de ses péchés. Une société crucifiée par ses malédictions et bâtissant sans le savoir, l’empire de sa révolution du mal, qui n’est rien d’autre que reflet de l’esprit antéchrist qui l’anime.

Regardez-vous aujourd’hui, chrétiens et démocrates européens, regardez-vous dans le miroir de l’Histoire, regardez le reflet du mal que vous avez su développer, jusqu’à lui donner le sens de vos valeurs antéchrist, regardez flotter au vent la couronne de votre domination, celle de la reine du ciel, vous qui avez crucifié pour votre compte en banque le Roi du ciel,   regardez dans le miroir de votre turpitude, comment se bâtit l’avenir de votre jugement, regardez, vous qui ne voyez plus, car vous marchez dans les ténèbres, regardez, vous qui êtes aveugles…  

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Libye « Révolution 3.0″

23022011

Depuis les événements de Tunisie, et avec plus de vigueur encore après ceux de la place Tahrir, les tamtams médiatiques célèbrent la « révolution numérique » arabe. Avec la libération de Wael Ghonim, jeune directeur marketing de Google pour la région MENA (Middle-East Nord-Africa) devenu l’icône1 d’un mouvement de protestation qui a provoqué la chute du président Moubarak, l’affaire est entendue : il s’agit bien, au choix, d’une « révolution 2.0 » ou encore d’une « révolution Facebook ». Internet, Facebook, ou encore Twitter, ces mots désormais entrent dans l’Histoire. Ils redonnent une conscience collective au peuple, quand celui-ci ne se retrouve plus dans l’Etat qui est représenté par un homme seul.

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Les évènements sont bien trop importants en ce moment pour qu’on n’y porte pas une attention particulièrement spirituelle. Quand les choses bougent à l’échelle planétaire, je prends toujours du recul afin d’embrasser la situation globale et voir si cela s’intègre dans le plan divin prévu pour la fin des temps. Par exemple, le Seigneur nous prévient ainsi : Lu 17:26  Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme. 27  Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; le déluge vint, et les fit tous périr. Dans le cas présent il ne s’agit pas d’un déluge d’eau qui est annoncé, car l’Eternel jura qu’il ne détruirait plus les hommes de cette manière. Mais plutôt d’une attitude. Celle de Dieu qui juge le monde et prend la décision d’entrer en jugement avec lui, par le feu cette fois, puis celle des hommes qui ne soucient absolument pas de la décision de l’Eternel et enfin de ceux qui se préparent. 2 Pierre 2 :  4  Car, si Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, mais s’il les a précipités dans les abîmes de ténèbres et les réserve pour le jugement ; 5  s’il n’a pas épargné l’ancien monde, mais s’il a sauvé Noé, lui huitième, ce prédicateur de la justice, lorsqu’il fit venir le déluge sur un monde d’impies ; 6  s’il a condamné à la destruction et réduit en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, les donnant comme exemple aux impies à venir, 7 et s’il a délivré le juste Lot, profondément attristé de la conduite de ces hommes sans frein dans leur dissolution 8  car ce juste, qui habitait au milieu d’eux, tourmentait journellement son âme juste à cause de ce qu’il voyait et entendait de leurs œuvres criminelles ; 9  le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux, et réserver les injustes pour être punis au jour du jugement,

J’ai fait une relecture de la prophétie Les jumeaux du temps de la fin (17 août 2009), pour voir si les évènements actuels s’intégraient dans le propos d’Esaïe, et cette partie du texte colle parfaitement avec les évènements. Esaïe 24 : 16 Les perfides ont agi perfidement, les perfides ont agi avec une insigne perfidie. 17  La frayeur, et la fosse, et le piège, sont sur toi, habitant du pays. 18  Et il arrivera que celui qui s’enfuit de devant le cri de la frayeur tombera dans la fosse, et celui qui monte du milieu de la fosse sera pris dans le filet ; car les fenêtres d’en haut sont ouvertes, et les fondements de la terre sont ébranlés. 19  La terre est entièrement brisée, la terre se dissout, la terre est violemment remuée ; 20  la terre chancelle, elle chancelle comme un homme ivre ; elle est ébranlée deçà et delà comme une cabane pour la nuit ; sa transgression pèse sur elle, elle tombera et ne se relèvera pas.

Le début du soulèvement dans le monde arabe débuta par la Tunisie. La crise économique conjuguée avec la corruption du clan Ben Ali allaient mettre le feu aux poudres. La séquence des évènements qui suivirent, révolte du peuple, chute du régime grâce notamment à la toile internet (filet) et les fenêtres informatiques de Windows. Pour la première fois dans l’Histoire moderne, les moyens de communications modernes ont agi comme un piège mortel pour les dictatures arabes. Mais aussi pour ceux qui les ont soutenus en Occident, comme Sarkozy. C’est la terre entière qui est véritablement secouée par la révolution internet qui emporte les peuples.

Les mouvements de révolte en Tunisie, en Égypte et dans les autres pays arabes entraînent de nombreux observateurs à parler de la première révolution numérique dans le monde arabe. Les médias sociaux comme Twitter ou Facebook sont célébrés comme éléments moteurs de la toute récente « révolution du jasmin » et l’empressement du gouvernement Moubarak ou de Kadhafi à bloquer toute connexion Internet en Égypte ou en Libye, démontre l’inquiétude des régimes quant à ces formes de communications. C’est, en effet, le nouveau téléphone arabe. Une arme terriblement efficace, gratuite, rapide, qui passe par-dessus les mers et les montagnes, comme on l’a vu, pour contourner les censures d’Etat, des médias ou autres.

Satan vient d’apprendre à ses dépens que la civilisation technologique qu’il a voulu, peut se retourner contre lui. Il ne peut plus empêcher le mouvement en cours, mais il cherchera à le contrôler à l’avenir, c’est certain. Intégrer la partie orientale de l’empire romain dans la Bête va être la prochaine étape et contrôler les médias une nécessité absolue. Les élections majeurs de 2012 en Amérique, France et Russie,  vont être très instructives sur le sujet du contrôle des médias.




De Tripoli à Christchurch

22022011

Pendant que Kadhafi le dictateur libyen massacre son peuple, faisant appel à son aviation militaire pour bombarder des quartiers de la capitale libyenne, qu’est-ce que le Président de la République française a donc de très urgent à faire ou faire faire ?

Non, il ne s’agit pas d’un communiqué de la Présidence de la République française. Il ne s’agit pas non plus d’une allocution solennelle appelant le dictateur libyen à stopper immédiatement les massacres. L’Elysée s’occupe de faire disparaître les photos et les vidéos de la rencontre parisienne Sarkozy-Kadhafi du site web de la Présidence de la République française. Cette rencontre avait eu lieu au tout début de la présidence de Nicolas Sarkozy et avait particulièrement étonné, choqué par le luxe et l’apparat déployé pour recevoir pendant 5 jours en visite officielle Kadhafi. Kadhafi faisait coïncider sa visite, en décembre 2007, avec la journée mondiale des Droits de l’Homme. A l’heure ou le régime de Kadhafi a fait des centaines de morts en répression a la contestation du peuple Libyen, il est riche d’enseignements de revoir la vidéo du 10 décembre 2007 ou Sarkozy et MAM recevaient en grande pompe le dirigeant de ce pouvoir meurtrier.

http://www.dailymotion.com/video/x3q2ni

C’est toute la diplomatie française qui est trainée dans la boue libyenne. Si Michèle Alliot-Marie avait l’habitude de voyager en Tunisie, son compagnon, le Périgourdin et député UMP de Garches Patrick Ollier, est un familier et un connaisseur de la Libye voisine. L’actuel ministre des Relations avec le Parlement, qui partage la vie de la ministre des Affaires étrangères, préside depuis de longues années au Parlement le groupe d’amitiés franco-libyennes. À ce titre, « POM » (comme l’a baptisé la presse satirique) a effectué de nombreux voyages à Tripoli. Patrick Ollier a été une cheville ouvrière du rapprochement franco-libyen. Au micro de Jean-Pierre Elkabbach, le 12 décembre 2007, Patrick Ollier, le compagnon de Michèle Alliot-Marie, défendait la visite parisienne de son « frère » Kadhafi. http://www.rue89.com/2011/02/21/quand-patrick-ollier-defendait-son-frere-kadhafi-191605

Regardez comme l’Histoire s’écrit dans les évènements. Alors que monde arabe lutte pour sa liberté comme en échos de l’autre côté du monde, un violent séisme de magnitude 6,3 a touché la ville de Christchurch en Nouvelle-Zélande mardi. La simultanéité des évènements est étonnante, surtout quand le nom de la ville signifie Eglise de Christ, car c’est effectivement les valeurs du christianisme qui s’effondrent dans le monde en ce moment.   

Il est évident que l’Occident soutient depuis plus de 40 ans des dictatures dans le Moyen Orient et le monde arabe, car c’est par le biais des autocraties qu’il [l’Occident] parvient à contrôler les ressources de cette région du monde. Même si cela induit l’exploitation et la misère des populations confrontées au démantèlement, orchestré par le Fond Monétaire International, de leurs services sociaux afin de pouvoir rembourser la dette internationale générée par les millions en achat d’armes à l’Occident…Quant aux aspirations de la société civile, l’accroissement de la pauvreté, la torture et la répression, le manque de libertés civiles et de droits…Aucun dirigeant occidental ne s’en soucie le moins du monde. Et tous l’ont montré, de façon continue, sans exception, depuis plus d’un siècle. Des propos tenus récemment par Henry Kissinger sont révélateurs à cet égard: “Nous avons eu cinq présidents qui ont considéré Hosni Moubarak comme le meilleur allié des objectifs américains dans la région.”

Il suffit de sortir des archives toutes les déclarations des dirigeants occidentaux qui font l’éloge des tyrans arabes : pour leurs politiques économiques, leur maintien de la stabilité politique, leurs contributions à la sécurité internationale, le fait qu’ils sauvegardent le sécularisme et empêchent l’avancée des mouvements islamistes. Que ce soit l’Amérique qui protège la monarchie saoudienne et donc un royaume wahhabite, ou l’Europe qui pose les fondements d’une Union pour la Méditerranée avec des dictatures, ou la Suisse qui accueille les bras ouverts tout ce beau monde pour mettre leurs fortunes en sécurité dans leurs coffres, c’est toutes les valeurs démocratiques et chrétiennes qui ont été foulées aux pieds par une génération occidentale totalement corrompue par l’argent.

Il ne faut donc pas s’étonner si ce corps tiède que représente les ex nations chrétiennes, soit vomi de la bouche du Christ à l’image de la ville de Christchurch (Eglise du Christ) en Nouvelle-Zélande ébranlée par un tremblement de terre qui semble répondre par le nombre de ses victimes à celles des libyens qui se battent pour leur liberté. Le clocher de la cathédrale de la ville s’est notamment effondré. De nombreuses victimes auraient été piégées dans le quartier des affaires –qui compte de nombreuses écoles- de cette mégalopole située au nord de la péninsule de Bank, ensevelies sous des débris d’immeubles. D’autres auraient été écrasées dans des bus, rapporte le New Zealand Herald. Hormis les effondrements, plusieurs personnes seraient restées prisonnières des flammes dans des immeubles, où des incendies se sont déclarés. Des centaines de victimes erraient parmi les secours dans les rues du centre-ville, blessées, le visage maculé de sang.

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Révolutions arabes, émeutes de la faim, tremblements de terre et Marc 13:8  Une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume ; il y aura des tremblements de terre en divers lieux, il y aura des famines. Ce ne sera que le commencement des douleurs.




21022011

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http://www.dailymotion.com/video/xh28da

 

 




La gouvernance par le 666

20022011

Depuis que l’euro est devenue la marque spirituelle du diable et l’Union européenne son expression temporelle, évacuer les sujets inhérents à ces deux matières sous le prétexte qu’ils n’ont pas de caractères religieux est au mieux un grand signe d’aveuglement, au pire de la folie. 1Co 2:14  Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge.

Personnellement j’aime à me complaire dans cette folie qui permet le jugement et le discernement spirituel. Elle laisse apparaître de manière évidente le distinguo entre l’homme animal et l’homme spirituel. Ainsi leur jugement réciproque révèle leur nature d’homme à l’image de Dieu ou de d’animal attaché à la Bête. C’est ce transfert progressif et régulier de toute une société, institutions religieuses comprises, de l’homme à l’animal qui permet au terme des jours que cette Parole s’accomplisse : Ap 13:11  Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d’un agneau, et qui parlait comme un dragon.  

Le dragon antique est un grand serpent, et comment parle le serpent ? Genèse 3 : 4 Le serpent dit à la femme: “non! vous ne mourrez pas 5 Car Elohim le sait : du jour où vous en mangeriez vos yeux se décilleraient et vous seriez comme Elohim, connaissant le bien et le mal. Je reprends un extrait de l’étude sur « la semence du serpent » pour illustrer mon propos. Elohim est présenté à Eve comme connaissant le bien et le mal, sous-entendu qu’Il ne forme qu’un en Lui, mariés ensemble, le bien et le mal… Elohim est présenté à Eve comme étant l’arbre de la connaissance du bien et du mal et si Eve veut être comme Elohim, alors Eve aussi doit connaître le bien et le mal… Eve Dieu te ment, dit le serpent, tu es aveugle, tes yeux sont fermés, tu es ignorante, Dieu te cache la vérité, car Lui Il sait, Il connaît, presque le même mot est employé plus loin en parlant de la connaissance, Il connaît la connaissance, Il sait Lui que si tu goûtes et manges de son fruit « tel Elohim » tu seras. Le mot Ke Elohim signifie comme Elohim et a pour valeur numérique 666. C’est à partir de ce texte qu’est repris cette valeur numérique dans l’Apocalypse Ap 13:18  C’est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent soixante-six. Ce que nous enseigne tout ceci, c’est que le diable ambitionne d’inverser toutes les valeurs bibliques en sa faveur, afin que les hommes pensent et parlent comme le serpent.

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La symbolique de l’arbre spirituel est donc essentielle dans le langage sémiologique. Il ne faut pas s’étonner de le retrouver comme marqueur temporel dans les institutions de ceux qui parlent comme le serpent, c’est la marque de leur maître. Retrouver ce langage sémiologique sur l’euro français est donc logique. Couronne mariale qui entoure le cœur d’un magen David au centre duquel apparait l’Arbre, qui lorsqu’on l’inverse permet de lire directement 666.  Le principe vaut également pour Israël où l’arbre est représenté par la Ménorah, mais là c’est l’Eternel qui marque son territoire. Si vous ne savez pas reconnaitre ces signatures spirituelles, alors votre nature est manifeste.

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Mais revenons à Satan et son œuvre d’asservissement à la Bête. Son action vise à soumettre de plus en plus d’hommes à sa domination, et les contraindre à la soumission par la dette est visiblement le moyen choisi. C’est vrai pour les Etats qui sont sommés de défendre l’euro au prix d’un sacrifice social inouï, mais c’est vrai également pour le simple citoyen européen. En France grâce à l’action continue de nos gouvernements successifs, un quart de nos 25 millions de salariés, soit 6,25 millions de travailleurs, gagne moins de 9.000 € par an, c’est-à-dire 73% du Smic.

«Il y a trois sortes de mensonges : les petits, les gros, et les statistiques.» Pour en vouloir autant à celles-ci, Mark Twain devait sans doute être plus à l’aise avec la littérature qu’avec les mathématiques. Le romancier américain se fait le porte-parole de ceux pour qui les chiffres ne sauraient décrire la réalité sans la pervertir. Sa critique porte en réalité non pas sur les statistiques elles-mêmes, mais sur ce qu’on leur fait dire.

Prenons, par exemple, la distribution, au sens statistique, des revenus des salariés. Le chiffre le plus communément retenu pour décrire cette réalité sociale est la médiane, qui sépare les salariés en deux parts égales. Ainsi, en 2008, 50% d’entre eux touchaient moins de 1.450 € nets par mois, et 50% plus. Sauf que dans ces calculs ne sont pas englobés l’ensemble des 25 millions de salariés que compte la France métropolitaine.

L’Insee doit, depuis peu, publier un indicateur supplémentaire qui prenne en compte leur totalité : ceux qui ont connu des périodes de chômage, des petits boulots, ou qui travaillent à temps partiel. Bref, tous les salariés qui ont travaillé au moins un jour dans l’année. Et le résultat donne alors à voir une autre France d’où émerge un lumpenproletariat structurel, révélé par les magazines FO-Hebdo ou Marianne. Faire grandir les inégalités et la pauvreté est un acte par nature antéchrist, mais aussi contraire aux valeurs républicaines qui prônent l’égalité et la justice.  Ce n’est pas seulement le principe de la démocratie que l’inégalité est en train de détruire, c’est l’idée même de société. Nous subissons donc une profonde mutation structurelle de nos sociétés, car la racine sur laquelle elles se développent est de nature spirituelle, et cette nature est animale car issue du serpent.

Le renversement des valeurs est la conséquence directe du recul de la foi en Dieu. Au fur et à mesure que l’une progresse, l’autre recul, et les valeurs s’inversent. Pour illustrer cela, prenez une pièce d’un euro de 1999 dans votre main, Dessiné par l’artiste Joaquim Jimenez, est représenté un arbre, évoquant la vie, et qui figure au centre d’un hexagone dont l’extension dessinerait une étoile de David. Tournez doucement la pièce dans votre main, une fois à l’envers apparait I-666. 1 étant un des noms de l’Eternel, ‘l’Eternel est un’, suivit de la valeur 666, il suffit de lire maintenant, « si tu n’es pas un animal ».




Comment s’écrit l’Histoire

18022011

Désormais à travers tout le Maghreb et le Moyen-Orient, des mouvements de contestation populaire, d’abord timides, se sont radicalisés ces dernières semaines. La chute des régimes tunisien et égyptien a inspiré la jeunesse du Yémen, de la Libye, ou encore de Bahreïn. Les manifestants demandent plus de liberté, de meilleurs conditions de vie, voire même le départ de leurs dirigeants.

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Après des décennies de silence et de coopération militaire et commerciale, les grands dirigeants de ce monde, présents au Forum économique mondial de Davos, à Brux-hell  ou à Washington, ont appelé soudainement à respecter les droits humains fondamentaux. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé les dirigeants arabes à éviter de nouvelles violences et à respecter les libertés de rassemblement et d’information, tandis que la secrétaire d’État Hillary Clinton, après avoir clamé la stabilité des régimes, s’inquiète de la tournure des événements. Les droits fondamentaux doivent être respectés, la violence endiguée, et la liberté de communication rétablie.” dit-elle. De belles phrases que ces populations arabes auraient sans doute apprécié entendre plus tôt, alors que les peuples étaient réprimés, les médias aux ordres ou bâillonnés, et l’opposition incarcérée depuis plus de 30 ans par ces régimes autoritaires et dictatoriaux.

Et la Bête européenne, encore toute étourdie par les évènements se reprend doucement. Il est vrai qu’elle est bien plus occupée à sauver sa monnaie en démolissant tous les acquis sociaux européens pour sauver les banksters et les profits monstrueux des banques, plus important maintenant qu’avant la crise qu’ils ont provoqué.  Alors, Catherine Ashton veut-elle faire oublier l’inexistence de l’Europe depuis le début des révolutions arabes ? La «ministre des Affaires étrangères» de l’Union était avant-hier à Tunis pour annoncer une aide européenne sonnante et trébuchante (17 millions d’euros immédiatement, 258 millions jusqu’en 2013), et elle sera mardi, au Caire, le premier responsable étranger à effectuer un voyage dans ce pays depuis la chute du raïs. Le Liban, Israël, les Territoires occupés, ou encore la Jordanie auront aussi droit à sa visite.

Un activisme tardif, l’Union s’étant jusque-là contentée de prendre acte de la chute des dictatures «amies», incapable de prendre la moindre initiative. Pourtant, l’Europe considère les pays du pourtour méditerranéen comme son arrière-cour, le lieu privilégié de l’exercice de sa toute nouvelle politique étrangère commune avec l’Union pour la Méditerranée. C’est raté, pour l’instant. La baronne Ashton, qui dispose pourtant d’un service diplomatique enfin constitué, n’a pas osé agir seule, de peur de déplaire aux Etats membres. Or l’indécision d’Ashton est l’exact reflet des indécisions nationales, à l’image d’une Michèle Alliot-Marie qui proposait ses services pour contrer les manifestations qui s’opposaient à la dictature tunisienne. Il est vrai que l’attitude de l’Elysée par rapport aux dictateurs arabes qu’elle a reçu en grande pompe depuis que Sarkozy est président, ne pouvait que l’encourager dans ce sens.

Mais c’est moins les dirigeants chrétiens-démocrates occidentaux que je blâme, que ceux qui les ont élu, surtout s’ils se disent chrétiens, et manifestement les fruits que porte l’arbre républicain de leurs choix, ressemble fort à celui de la connaissance, ce qui en dit long sur l’esprit qui repose sur eux. Le prétexte d’assister, ici ou là, à l’avènement d’un Etat islamique, a toujours été mis en avant afin de justifier une préférence pour des régimes autoritaires. Plutôt un chef d’armée qu’une théocratie conduite par des religieux! Cette hypocrisie occidentale est d’autant plus soulignée en Europe, quand on sait que l’Union a fait du choix catholique de la couronne mariale, le symbole qui représente les valeurs démocratique sur le continent. Le Vatican a donc imprimé la marque indélébile de la reine du ciel sur nos démocraties, faisant de manière implicite, l’Union le vassal religieux du pape.

Rare, voire personne dans le monde chrétien, se soucie du sens des symboles comme je le fais depuis quelques années maintenant. Pourtant la chose est essentielle, car elle marque dans le monde visible, quelle autorité spirituelle domine sur le temporel. La marque spirituelle peut être subjective comme un jour de fête, Noël ou le Shabbat, ou plus objective quand elle est représentée sur un drapeau, une monnaie ou un bâtiment. Et c’est la charge spirituelle qui repose sur un édifice religieux très connu, qui va en faire la démonstration.

La basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

LA SUITE…




Les scandales de la Republique irreprochable

16022011

Étymologiquement, la religion (du latin religare ou religere : relier ou rassembler) désigne à la fois un ensemble de croyances communes qui unit l’assemblée des fidèles à une divinité, et l’ensemble des rites et cérémonies par lesquels s’établit la relation entre le croyant et le divin. La nature spirituelle ayant horreur du vide, vous êtes donc toujours liés d’une manière ou d’une autre à une domination, de manière volontaire en acceptant Jésus, ou de manière contrainte en rejetant le Sauveur, dans ce cas c’est le diable qui est votre maître. Il n’y a pas d’autre alternative !

Jn 9:39  Puis Jésus dit : Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles. Jn 12:31  Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. Jn 3:19  Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.

La religion de ce monde sans Christ, c’est tout ce qui relie les hommes au terrestre et à celui qui le domine. Le maître du monde, Satan, peut donc y imprimer sa marque, comme on marque au fer rouge un esclave. L’économie, par nature est terrestre et donc le diable peut la marquer de son sceau. Dans une société marchande où la richesse est élevée en vertu, la monnaie qui en permet les échanges est le marqueur spirituel qui révèle le sceau du maître du monde. Le fait que Satan apparaît de manière allégorique dans l’élégie sur le roi de Tyr en Ez 28, est significative de la gouvernance par le commerce et la richesse. C’est ainsi que Baal et Astarté apparurent sur les premières pièces phéniciennes. Il ne faut donc pas s’étonner si une prostituée sacrée de renom est issue de cette ville. Jézabel était une princesse phénicienne, fille du roi de Tyr Ithobaal Ier , qui a épousé le roi Achab et fut la pire ennemie du prophète Elie.

Jezebel en phénicien signifie: Baal existe, Baal est exalté. Les ouvriers d’iniquité à travers lesquels cette puissance agit, deviennent les  « témoins » de Baal, ses « prophètes » qui parlent en son nom. Elie signifie l’Eternel est Dieu,  on voit immédiatement au travers des noms l’enjeu du conflit entre les deux prophètes. 1R 18:4-, lorsque Jézabel massacra les prophètes de Yahvé, il prit cent prophètes et Si Yahvé est Dieu, suivez-le ; si c’est Baal, suivez-le. 1R 18:24-, Vous invoquerez le nom de votre dieu et moi, j’invoquerai le nom de Yahvé … Ces noms, Elie et Jézabel sont devenus des figures allégoriques qui sont projetées dans les textes bibliques jusque dans l’Apocalypse, ainsi perdure le combat entre Dieu et Baal jusqu’à nos jours. Mais ça vous le saviez déjà en lisant ce blog. Cette remise en mémoire est de temps en temps nécessaire pour recadrer l’actualité contemporaine, car lorsque je parle d’économie ou de monnaie, c’est de la religion satanique que je parle et non d’autre chose.

La religion dominante dans le monde aujourd’hui, n’est pas le christianisme, ou l’islam ou le bouddhisme, ou n’importe quelle autre religion liée à une quelconque divinité, c’est celle de l’argent. Aujourd’hui tout est sous la domination du marché, contre lequel on nous dit qu’on ne peut rien et qui domine tout. Il brise les frontières et unit le monde dans le dogme universel du libéralisme salvateur, qui façonne un monde nouveau à l’image de son maître. Ce monde satanique est antéchrist par nature, puisque sa religion est celle du commerce et de l’argent. Ses principes sont amoraux et sa conscience immorale. Il va donc de soi, que les chefs qui sont choisis pour diriger le monde soient empreint de l’esprit de ce monde. Emmanuel Todd a bien résumé l’esprit du système au travers de son chef, cf. Emmanuel Todd Après la démocratie éd. Gallimard, 2008, p. 16) :   

« Si Sarkozy existe en tant que phénomène social et historique, malgré sa vacuité, sa violence et sa vulgarité, nous devons admettre que l’homme n’est pas parvenu à atteindre le sommet de l’Etat malgré ses déficiences intellectuelles et morales, mais grâce à elles. C’est sa négativité qui a séduit. Respect des forts, mépris des faibles, amour de l’argent, désir d’inégalité, besoin d’agression, désignation de boucs émissaires dans les banlieues, dans les pays musulmans ou en Afrique noire, vertige narcissique, mise en scène publique de la vie affective et, implicitement, sexuelle : toutes ces dérives travaillent l’ensemble de la société française; elles ne représentent pas la totalité de la vie sociale mais sa face noire, elles manifestent son état de crise et d’angoisse. [...] Au fond, nous devrions être reconnaissant à Nicolas Sarkozy de son honnêteté et de son naturel, si bien adaptés à la vie politique de notre époque. Parce qu’il a réussi à se faire élire en incarnant et en flattant ce qu’il y a de pire autour de nous, en nous, il oblige à regarder la réalité en face. Notre société est en crise, menacée de tourner mal, dans le sens de l’appauvrissement, de l’inégalité, de la violence, d’une véritable régression culturelle. »

Cette adhésion massive à la religion de l’argent et à son pendant politique, la ploutocratie, permet aujourd’hui tous les excès dans le monde politique.  La ploutocratie (du grec ploutos : richesse ; kratos : pouvoir) désigne un système de gouvernement où la richesse constitue la base principale du pouvoir ou à tout le moins l’une de ses caractéristiques majeures. Elle est un régime dans lequel les gouvernants, sûrs de leur pouvoir, ne prennent aucune précaution pour éviter le mélange des genres et les inconvénients qui peuvent éventuellement en découler (favoritisme et clientélisme réels ou présumés, soupçons de corruption, de prévarication etc.). L’obscénité de la ploutocratie tient précisément dans le fait qu’elle abolit aussi bien la distance entre la richesse et le pouvoir que la distance entre la vie privée et la vie publique dans une sorte de transparence qui, contrairement à ce qu’on peut croire, n’est pas un signe de modernité mais bel et bien de régression généralisée.

Ainsi les scandales peuvent s’enchaîner sans même que la conscience collective les perçoive comme tel. Affaires Woerth/Bettencourt, Pérol, Proglio, Alliot-Marie… Depuis environ deux ans, la problématique des conflits d’intérêts secoue à intervalles réguliers la vie politique française, ceci depuis que la ploutocratie française a trouvé son chantre ultralibéral dans la personne du président Sarkozy. Le dernier scandale en date, apparaît dans l’édition de mercredi, du Canard enchaîné qui révèle que les parents de la ministre des Affaires étrangères Alliot-Marie, ont racheté des parts appartenant à l’homme d’affaires Aziz Miled dans une société civile immobilière le 30 décembre dernier, en plein voyage controversé de la ministre en Tunisie. « C’est la même affaire qui continue », a dit M. Ayrault sur France Info, pointant une « situation particulièrement grave » en France avec d’un côté « le président des riches qui annonce qu’il veut supprimer l’ISF » et de l’autre un « gouvernement des conflits d’intérêts ». Pour le député-maire de Nantes, MAM était « en voyage d’affaires en Tunisie », elle « n’a cessé de mentir aux Français », « on est au cœur même de ce qu’il ne faut pas faire quand on dirige l’Etat ».

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« N. Sarkozy est bien le président des riches » (JM Ayrault)
envoyé par FranceInfo. – Regardez les dernières vidéos d’actu.

C’est ce basculement des valeurs, qui progressivement amène l’humanité à se détourner complètement de Dieu et à adhérer totalement à celui de Satan par le biais de la religion du commerce et des prophètes de Bâle. Tous les éléments sont désormais réunis pour que l’antéchrist paraisse et que les écritures s’accomplissent. Chaque scandale nous rapprochant un peu plus de l’échéance fatale.Mt 18:7  Malheur au monde à cause des scandales ! Car il est nécessaire qu’il arrive des scandales ; mais malheur à l’homme par qui le scandale arrive !




Du raïs au sultan

12022011

Il aura fallu dix-huit jours pour que les manifestants de la place Tharir au Caire et des autres grandes villes de l’Egypte parviennent à leur fin : le départ du pouvoir de Hosni Moubarak. Alors qu’un vent révolutionnaire chasse les familles dirigeantes d’Egypte et de Tunisie, toutes parties avec quelques milliards dans les poches, nos démocraties occidentales qui les avaient tant soutenues, se découvrent des vertus nouvelles pour entendre la voix des peuples. Le moment pour le changement en Egypte « est maintenant », a affirmé jeudi la chef de la diplomatie de l’UE Catherine Ashton après le discours du président égyptien Hosni Moubarak. « Le président Moubarak n’a pas encore ouvert la voie pour des réformes plus rapides et plus profondes », a déploré la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères après que le président Moubarak eut refusé d’annoncer sa démission. « Nous allons porter une attention particulière à la réponse du peuple égyptien dans les prochaines heures et jours », a ajouté Mme Ashton dans un communiqué. « Je vais rester en contact avec les autorités égyptiennes pour dire la nécessité d’une transition démocratique ordonnée, sensée et durable », a-t-elle dit. « Le moment du changement, c’est maintenant », a-t-elle souligné. « Les attentes des citoyens (égyptiens) sont légitimes et le changement ne peut attendre », a affirmé de son côté le président du Parlement européen, Jerzy Buzek.

Les pauvres ont donc eu raison des riches dans deux pays arabes. Et dans nos pays riches, les pauvres ont-ils eu raison des riches après la crise des subprimes ?

En 2008, alors que la crise des subprimes vient d’éclater, on pouvait lire ceci dans les journaux économiques : John Paulson [Paulson & Co] : le « sultan des subprimes » encaisse 3 milliards de dollars. http://www.lefigaro.fr/marches/2008/05/23/04003-20080523ARTFIG00523-john-paulson-le-sultan-des-subprimes.php

Plus fort que George Soros ! Un certain John Paulson vient d’accéder à la célébrité en raison des monumentales commissions que lui ont rapporté les « subprimes ». Les prêts immobiliers à risques des Etats-Unis viennent de lui permettre d’empocher la bagatelle de 3 milliards d’euros. Ces milliards, il les avait essentiellement gagnés en misant sur l’effondrement des subprimes, ces titres hypothécaires basés sur des emprunts pourris qui ont miné la planète finance. Fabrice Tourre : vous vous souvenez ? C’est ce trader français qui, à la City de Londres, oeuvrait à ‘fourguer’ aux clients de sa banque (Goldman Sachs) un CDO (collaterized debt obligation) intitulé Abacus 2007-AC1 adossé à des emprunts subprimes aux performances qui allaient vite s’avérer calamiteuses. ‘Nous sommes au service des clients, mais ne sommes pas leur conseil’, avait déclaré le jeune Tourre pour justifier son comportement. Qui donc, croyez-vous, avait demandé à Goldman Sachs de ‘structurer’ ce produit pourri pour pouvoir miser contre – short, en langage boursier – et empocher les sommes investies par les gogos qui faisaient confiance à Abacus ? John Paulson, qui avait versé à la banque d’affaires 15 millions de dollars à cet effet.

John Paulson est chargé de la sélection des titres hypothécaires à inclure dans le produit, tout en pariant sur leur baisse. De fait, il jouait directement contre les clients de Goldman Sachs, et ce à leur insu. Ces derniers achetaient le produit dans l’espoir qu’il s’apprécie, suivant l’argumentaire commercial de Goldman Sachs. Or John Paulson avait tout intérêt à sélectionner les titres les plus susceptibles de s’effondrer. Ce qu’il a fait. Et il a gagné son pari. En avril 2007, les investisseurs achetaient le produit. Fin janvier 2008, 99% du portefeuille d’Abacus était dégradé par les agences de notation. C’est ainsi que les clients de Goldman Sachs ont perdu plus d’un milliard de dollars… qui sont allés directement dans la poche de John Paulson. Goldman Sachs n’a encaissé qu’une vingtaine de millions sur l’opération. Cela dit, d’autres paris massifs (que nous décrivons plus loin) ont permis à la banque, elle aussi, d’empocher plusieurs milliards en se positionnant contre ses clients.

En avril 2010 Goldman Sachs Group est accusée de fraude par l’autorité des marchés financiers américains, qui lui reproche d’avoir trompé les investisseurs lors de la conception et la commercialisation d’un produit financier complexe lié à des prêts immobiliers « subprime ». Selon la plainte de la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme de la Bourse américaine, Paulson & Co, un important gestionnaire de « hedge funds » (fonds spéculatifs) dirigé par le milliardaire John Paulson, a collaboré avec Goldman Sachs pour créer un CDO (« collateralized debt obligations »), dénommé Abacus tout en misant sur la baisse de la valeur de cet instrument.

Après la mort de son frère Virginio à cause du sida, l’épouse de Nicolas Sarkozy a créé une fondation avec ses proches en mars 2007, active en Italie et en France. La Fondation Virginio Bruni-Tedeschi est en partenariat avec l’Unesco et finance un projet d’éducation (risques et prévention) au VIH et au Sida dans plusieurs pays d’Afrique australe.

Carla Bruni-Sarkozy a profité de son voyage à New York en avril 2010, pour lancer la première action de sa fondation aux Etats-Unis. Objectif : amener les arts et la culture aux plus défavorisés, des deux côtés de l’Atlantique. C’était la présidente de la fondation qui était invitée ce lundi matin au FIAF (French Institute Alliance Française), mais c’est son mari qui a pris la parole, pour expliquer que la fondation de son épouse allait « développer un programme ambitieux de scolarisation dans les milieux défavorisés, marié à un projet culturel d’envergure » raconte un des invités triés sur le volet -la liste avait été strictement limitée à 20 personnes par l’Elysée. Le président français a également remercié les membres du conseil d’administration du FIAF pour le soutien à l’action de son épouse. Chaque année, 25 élèves américains et français, de milieux défavorisés,  recevront des bourses pour leur permettre de se rendre de l’autre côté de l’Atlantique afin de passer un an dans une école d’art. Le programme sera financé par un don d’1,5 million de dollars fait à la fondation Carla Bruni Sarkozy par John Paulson, patron d’un des plus gros hedge funds new-yorkais. C’est la belle manière ; pour les tenants de la Midas Touch, de payer leurs impôts par le biais de fondations, humanitaires ou politiques, ou les deux à la fois c’est encore mieux, pour redorer le blason de la spéculation.

En juin 2010 Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont publié une lettre commune dans laquelle ils formulent plusieurs propositions pour contrer la crise financière. Ils demandent notamment à la Commission européenne « d’accélérer » ses travaux pour un « encadrement renforcé » des marchés. Objectif : juguler la spéculation, accusée de déstabiliser le système financier européen.  Dans le collimateur des deux dirigeants européens, les pratiques financières à risques comme les dérivés de crédit, les fameux CDS (credit default swap), à l’origine de la crise des subprimes et les ventes à découverts. Une technique boursière qui permet à des opérateurs de vendre des titres qu’ils ne possèdent pas encore avec l’espoir de les racheter à moindre prix.

Juillet 2010. La banque d’affaires américaine Goldman Sachs a accepté de payer 550 millions de dollars pour mettre un terme à une plainte pour fraude, a annoncé jeudi 15 juillet 2010 le gendarme de la Bourse américaine, la SEC, dans un communiqué. « Un demi-milliard de dollars, c’est la plus forte amende jamais infligée à une société de services financiers dans l’histoire de la SEC », a souligné le responsable des poursuites du régulateur, Robert Khuzami.

Janvier 2011 on peut lire ceci dans les médias. Le gestionnaire de fonds spéculatif John Paulson a gagné plus de cinq milliards de dollars à titre personnel en 2010, un record. Il avait déjà engrangé près de quatre milliards de dollars en 2007 en misant contre les crédits immobiliers subprimes. Connu pour ses déclarations fracassantes, souvent à rebours de la tendance, John Paulson avait déclaré début 2010 qu’il anticipait une forte reprise économique et un rebond des prix de l’immobilier. Il a également beaucoup investi dans l’or, dont le cours a fortement progressé l’an passé. Depuis que ses fonds ont gagné 15 milliards de dollars en pariant contre le marché immobilier en 2007, John Paulson est considéré comme un oracle par ses pairs du secteur des fonds spéculatifs.




L’ »arnaque américaine »

11022011

En attendant l’éruption imminente du volcan arabe, la Tunisie et l’Egypte n’étant que les premiers soubresauts d’un mouvement bien plus large, un petit regard sur la ‘riche’ Amérique parait nécessaire. Car la situation du monde arabe est en partie liée à ce qui se passe chez l’Oncle Sam.

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Depuis le début de la décennie 2000, le partage des revenus se déforme violemment au détriment des salariés aux Etats-Unis, générant des profits inutiles, qui ne contribuent pas à la croissance. Le soutien de la demande des ménages, nécessaire en raison de la faiblesse des hausses de salaires, s’est alors fait :

- de 2002 à 2007, par la hausse de l’endettement des ménages, dont les crédits subprimes, d’où la crise de 2007 – 2009 ;

- depuis 2009, par le déficit public qui a comme cause essentielle le soutien du revenu des ménages ; il impose la monétisation de la dette publique, d’où l’excès de liquidité, les hausses des prix des matières premières et les dérèglements financiers et sociaux qui en résultent.

Un excellent article de Marc Fiorentino sur l’ »arnaque américaine » de 2011, explique bien ce qui se passe en ce moment. http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110209trib000599974/le-plus-gros-detenteur-de-la-dette-americaine-n-est-plus-la-chine-c-est.html

L’administration Obama, qui voulait réformer les pratiques bancaires, fait ce qu’aucune banque, ni aucun escroc de haut vol, n’a jamais tenté. Il faut dire qu’ils n’en sont plus à une contradiction près : les vingt plus grosses banques américaines vont verser pour 2010 un montant record de rémunérations : 135 milliards de dollars alors qu’Obama devait briser Wall Street, l’appât du gain et les bonus. Michael Douglas a raison de dire en 2010 : « Greed is not just good, it’s legal. » Passons. Le problème de ce tour de prestidigitation, ô combien impressionnant, est qu’il ne pourra plus être utilisé en 2011. Vous allez comprendre pourquoi. Les taux montent. La Fed perd donc tous les jours de l’argent sur les 1.100 milliards d’emprunts d’État qu’elle a avalés…. Avec des matières premières en folie, du fait entre autres de ce « quantitative easing », des valeurs d’actifs qui montent sous l’effet de la spéculation, des banques qui reprennent leurs plus mauvaises habitudes, les taux grimpent. Doucement mais sûrement. Et il suffit que cette hausse s’accélère pour qu’on découvre que tout cela n’est qu’une gigantesque arnaque.

Tout se passe comme si après avoir dynamité la maison des Américains en encourageant la finance casino, la Fed offrait de l’argent gratuit — peu importe que ce soit de la monnaie virtuelle — à Wall Street. Dans quel but ? Acheter de quoi réparer les dégâts tandis que les stratèges et les traders filaient à Las Vegas pour jouer cet argent au black jack ou à la roulette… et augmentaient chaque jour un peu leur mise. La ‘bankstérisation’ de la finance américaine, a donc d’une certaine manière, par l’inflation sur les matières premières alimentaires, contribuée à l’explosion sociale du monde arabe. Mais le retour de manivelle ne va tarder, car les taux remontent en flèche sur les marchés obligataire.

La Fed rajoute chaque jour une nouvelle barre d’uranium dans le réacteur nucléaire financier. Chaque jour, sa production augmente — c’est la hausse des cours –, et il en va de même pour la radioactivité — c’est l’inflation des marchés spéculatifs. Cela fait longtemps que les économistes instruits des leçons du passé ont prévenu qu’elle aurait dû s’arrêter avant d’avoir lancé son « QE2″. Rien n’y fait : Wall Street veut que pleuvent les kilowatts et que Las Vegas brille de mille feux, tout comme en octobre 2007 quand le Tchernobyl des dérivés de crédit s’apprêtait à exploser.

Pendant que les Etats-Unis continuent de creuser leur tombe, les dirigeants européens réunis à Bruxelles ont réaffirmé leur volonté d’aboutir fin mars à un plan global « anticrise » pour consolider la zone euro. Le couple franco-allemand a proposé un « pacte de convergence et de compétitivité », qui n’est rien de moins qu’un laminage social de la zone euro. La chancelière Angela Merkel a souligné qu’elle souhaitait que les pays de la zone euro se mettent d’accord sur quelques points clefs en matière d’harmonisation fiscale et sociale à mettre en oeuvre pour marquer la détermination de tous à aller « vers une nouvelle qualité de la gouvernance économique ». Ce pacte vient s’ajouter au programme de réformes en cours pour renforcer le Fonds de soutien européen et au renforcement du Pacte de stabilité destiné à mieux contrôler les déficits et l’endettement des Etats membres.

Sur le constat, a souligné le président du Conseil européen Herman Van Rompuy, aucun dirigeant ne peut nier la nécessité d’une plus forte coordination des politiques économiques de la zone euro, la crise de la dette souveraine constituant une formidable opportunité pour un véritable bond en avant dans l’intégration économique. Ce nouveau pacte avec le diable, éloigne de plus en plus l’Europe de l’Amérique, et il ne fait plus l’ombre d’un doute que le sort des US est désormais scellé.







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