Yom Terouah 2011
29092011(Lévitique) 23,23-27), et “Le septième mois, le premier du mois, vous aurez une sainte assemblée ; vous ne ferez aucune œuvre servile. Ce sera pour vous le jour des Acclamations (terouah)“. Le mot terouah תְּרוּעָה signifie clameur, cris, sanglot, tiré de sa racine רוּע un cri de joie ou de guerre, auquel répond comme son opposé dans le verbe, עָור le réveil du dormeur et l’action de se mettre en mouvement.
Hier soir à 19h19 le shofar a retenti au milieu du peuple de Dieu. Ainsi en parcourant les méridiens, ce son, cette clameur, a fait le tour de la terre entière. Avec la fête des sonneries du shofar, Yom Teruah, débute le cycle des 3 dernières fêtes de l’Eternel. Celles que je nomme les fêtes de l’Epouse.
Matthieu 25 : 6 Au milieu de la nuit, on cria (רוּע): Voici l’époux, allez à sa rencontre ! 7 Alors toutes ces vierges se réveillèrent (עָור), et préparèrent leurs lampes. 8 Les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. 9 Les sages répondirent : Non ; il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. 10 Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva ; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.
Joël 2 : 15 Sonnez de la trompette en Sion ! Publiez un jeûne, une convocation solennelle ! 16 Assemblez le peuple, formez une sainte réunion ! Assemblez les vieillards, Assemblez les enfants, Même les nourrissons à la mamelle ! Que l’époux sorte de sa demeure, Et l’épouse de sa chambre !
Les quatre premières Fêtes du Printemps se sont déjà accomplies dans la vie et le ministère du Seigneur Jésus. Les trois Fêtes de l’automne sont encore à venir, dans leur accomplissement prophétique pour Christ et pour l’Eglise. Entre la pentecôte et les fêtes d’automnes la moisson mûrit, cela correspond au temps donné aux nations. On peut donc raisonnablement penser que les trois fêtes de l’automne vont également correspondre à un événement capital de la vie du Seigneur et de Son Eglise.
Les trois fêtes d’automnes correspondent l’union du Seigneur et de l’Eglise :
- A la fête des Trompettes Jésus vient chercher son Epouse.
- Le jour des expiations, Jésus entre dans la maison de son Père.
- A la fête des Tentes l’Epouse de Christ la rejoint afin de consommer l’union.
Après le shabbat et le rétablissement de son principe dans notre famille chrétienne, il nous parut évident d’y associer les 7 fêtes de l’Eternel. Une manière de se mettre clairement en rupture avec les grandes fêtes païennes dites « chrétiennes » que sont Noël, Carnaval, la fête des morts ou les pâques babyloniennes par exemple. Depuis que nous agissons ainsi, le Seigneur c’est mis en phase afin de souligner la justesse de notre choix et de nous permettre de comprendre que c’est Sa voie que nous suivons, inspiré par Son Esprit. Déjà l’année dernière le Seigneur avait choisi le jour exact de la fête des sonneries du shofar pour opérer un changement radical dans nos existences en nous prenant en charge totalement, et cette année le Seigneur le confirme une fois de plus dans ses actes et la nature des messages qu’Il nous donne pour ces fêtes d’automne.
Depuis quelques mois, les messages du Seigneur sont tous orientés dans une même direction, celui du rôle de l’épouse, de la femme vertueuse, du couple et de la famille. Tout ceci arrive comme si une préparation devait s’effectuer pour pénétrer les mystères des relations profondes et cachées de l’Eglise avec son Epoux divin. Aujourd’hui l’Esprit nous ouvre le « Cantique des Cantiques » afin de nous révéler le fond d’une relation totale entre nous et Dieu, dans un amour sans voile. Je me propose d’en extraire certains passages, afin de vous permettre de savourer les délices de la Parole de Dieu. Ils sont également le reflet de l’illustration choisie pour ce jour.
Dans ce poème qui nous renvoie dans le jardin des délices (Eden), les sens sont exaltés mais sans céder au vertige. En effet, la vigne dans le Cantique est une métaphore très appropriée de la sexualité de la bien-aimée (1.6, 8.12). La vigne est la source du vin, tout comme le corps de l’un est la source du plaisir de l’autre. C’est dans les vignobles que la bien-aimée souhaite donner son amour ( dôdîm , 7.13) à son amant ( dôd , 7.11,14). Pour que le vignoble donne son fruit à la personne pour laquelle il est cultivé, il faut, comme elle le fait, bien le garder (1.6, 8.12). Le vignoble est entouré d’un mur et, en son sein, il y a des tours ( cf. Es 5.2,5). Face à la question de sa chasteté avant le mariage, elle déclare: «Je suis un rempart et mes seins sont des tours» (8.10, cf. vv. 8-9). Le gardiennage du vignoble consiste aussi à chasser les «renards», ces «creuseurs de trous» en hébreu, qui ravagent les «vignes» (2.15), métaphore ici, comme dans des poèmes d’amour du Proche-Orient ancien, des coureurs de jupons. Ravager est le même mot (habal) , traduit plus loin par «concevoir, devenir enceinte»: elle veut éveiller son bien-aimé sous un pommier, «le même où ta mère t’a conçu» (8.5). Dans ce monde des amoureux, où le désir risque de frôler le plaisir «avant l’heure», elle ressent la grande responsabilité que représente le gardiennage de cette «vigne à moi dont je dispose» (8.12). La vierge se garde de devenir folle et malgré son amour brûlant, sait rester sage.
Sage jusqu’au centre exact du Cantique, dans une petite section de vers (4.16-5.1), le bien-aimé, après le mariage (3.11), répond à l’invitation amoureuse de la bien-aimée: «Que mon amour vienne dans son jardin et qu’il mange de ses fruits.» Il répond: «Je viens dans mon jardin, ma sœur, ma mariée. Je recueille ma myrrhe avec mes aromates. Je mange mon rayon de miel avec mon miel. Je bois mon vin avec mon lait.» Auparavant un jardin clos (4.12), celui-ci lui est maintenant ouvert. Le poème atteint son apogée thématique et structurelle à la consommation du mariage.
Le poème qui, en termes métaphoriques de la jouissance des fruits d’un jardin, célèbre l’acte sexuel, la consommation du mariage, est au centre précis du Cantique (4.16-5.1). Cette couronne est le commentaire par excellence de l’ordre créationnel: «Ils deviendront une seule chair» (Gn 2.24); après quoi, le constat de l’état idyllique du premier couple dans le jardin d’Eden (signifiant «plaisir»): «Tous deux étaient nus, l’homme et sa femme, sans se faire mutuellement honte» (v. 25). Dans le Cantique, son jardin à elle est maintenant «son jardin» à lui (4.16-5.1). Il n’y a pas de fruits défendus (7.8-9)!
Cant 4 : 16 Lève-toi, aquilon ! viens, autan ! Soufflez sur mon jardin, et que les parfums s’en exhalent ! -Que mon bien-aimé entre dans son jardin, Et qu’il mange de ses fruits excellents ! – 5 : 1 J’entre dans mon jardin, ma sœur, ma fiancée ; Je cueille ma myrrhe avec mes aromates, Je mange mon rayon de miel avec mon miel, Je bois mon vin avec mon lait … -Mangez, amis, buvez, enivrez-vous d’amour ! –
Par l’Esprit, le Seigneur nous fait parfaitement comprendre que l’Epouse doit se tenir prête, éveillée et pure pour les noces. A méditer pour ce jour de fête !
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