La paix de l’UNESCO
31102011Dimanche après-midi, les sirènes ont retenti dans les localités du sud d’Israël. Une pluie de missiles s’est abattue dans plusieurs villes : Ashdod, Ashkelon, Gan Yavné et Sdérot. Ce weekend une trentaine de missiles ont donc été tirés depuis la bande de Gaza. Un de ces missiles a explosé à proximité de la base où travaille ma fille dans le cadre d’une coopération avec l’armée. C’est la première fois qu’une de ces armes tirées au hasard sur des civils, explose si loin de son pas de tir. Cela signifie que des missiles d’un type nouveau, de portée et de puissance accru sont arrivés dans la bande de Gaza récemment et sont utilisés sans considération du geste de paix que représente l’échange du prisonnier Gilad contre 1000 terroristes. Voilà qui en dit bien plus sur les intentions réelles des palestiniens que tous les discours trompeurs relayés par les médias occidentaux.
Ce que signifie vivre sous le feu des roquettes et missiles lancés depuis la Bande de Gaza pour des milliers de civils israéliens… http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=28134
Pour un citoyen français préoccupé par la crise et les élections présidentielles à venir, le plus souvent désinformé par des médias hexagonaux quant au conflit israélo-palestinien – voir Un œil borgne sur la planète de France 2 -, des tirs quasi quotidiens depuis la Bande de Gaza sur le Sud d’Israël, cela paraît importer bien peu. Pourtant la vie de centaines de milliers de citoyens israéliens est rendue invivable au mépris des lois internationales et des droits de l’Homme. Une roquette, cela terrifie, détruit, tue ou blesse…Ce qui ne soulève aucune émotion ici, alors que la pseudo Flottille de la Paix coup de pub et propagande aura fait couler tant d’encre et suscité tant d’indignation de la part de citoyens bernés.
Il est 8 h du matin le 29 octobre près d’Ashkelon. Moshe Ami, qui revient de Petah Tikva où il est allé rendre visite à son frère, appelle sa compagne, Ela. Il lui dit qu’il vient la chercher pour aller faire des courses. Celle-ci entend l’alarme qui annonce l’arrivée d’une roquette. C’est près de chez elle. Elle le rappelle. Pas de réponse. Elle le rappelle une seconde fois. Il lui dit qu’il a été blessé par des éclats mais que ça va. Il est emmené en ville à l’hôpital Barzilai Medical Center. Il mourra une heure et demie plus tard sur la table d’opération. Ses blessures à l’abdomen l’ont tué.
De manière laconique le ministère des Affaires israélien indique que « 4 enfants lui survivent » et que l’enfant d’Ela l’appelait « Abba » – Papa-… Derrière cette pudeur on imagine le drame humain de ces vies bouleversées par un tir au hasard contre des populations civiles. Tirs qui constituent des attaques terroristes répétées contre les populations civiles du Sud d’Israël, ce qui est, bien évidemment, contraire à toute loi internationale, viole la Résolution 1860 du Conseil de Sécurité – résolution contraignante –. Ces vagues, qui arrivent par vagues de plus ou moins forte intensité, de manière totalement imprévisible, au petit malheur la chance, peuvent « seulement » terroriser et tomber dans des terrains vagues, mais peuvent aussi détruire des bâtiments, vides ou pas, blesser et tuer…
Le 26 octobre des dizaines d’Israéliens en état de choc ont dû être traités. Le 27 au matin plus de 3.000 enfants israéliens n’ont pas pu se rendre à l’école par mesure de protection.
Ce que souligne l’Ambassadeur Ron Prosor, Représentant permanent israélien auprès de l’ONU, qui ajoute qu’Israël ne peut laisser à la seule chance le soin de protéger ses citoyens, comme il le rappelle le dans une lettre envoyée au Président du Conseil de Sécurité et au Secrétaire général des Nations unies, leur demandant d’intervenir. Comme il demande à la communauté internationale de réagir. Israël se doit de répliquer en prenant pour cibles des terroristes , leurs QG, leurs camps , leurs zones de tirs. D’autant que la portée des fusées lancées depuis Gaza est de plus en plus longue et leur charge explosive de plus en plus importante, donc létale.
Cette nouvelle vague d’attaques est d’autant plus incompréhensible, note cet Ambassadeur israélien, qu’Israël facilite actuellement l’activité commerciale et les mesures de développement international dans la Bande de Gaza…Et s’est dit prêt à reprendre les négociations avec les Palestiniens. Sans conditions.
Pendant ce temps en France on titre : Unesco : un jour «historique» pour la Palestine
Le 31 octobre 2011 restera gravé comme une date «historique» pour toute la Palestine. Le territoire vient en effet d’être reconnu et pour la première fois, comme membre à part entière de l’Unesco (*), qui, il ne faut pas l’oublier, est l’une des principales agences de l’ONU. C’est au cours d’un vote au siège de l’Unesco à Paris, que cette adhésion a été adoptée avec 107 voix, contre 14 contre. L’ histoire retiendra que la première pierre de l’État palestinien a été posée à Paris avec le soutien de la France.
La résolution a été adoptée par 107 voix pour, 52 abstentions et 14 voix contre, parmi les pays présents. A l’issu des résultats, le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Riyad al-Malki n’a pas caché sa joie. «C’est vraiment un moment historique qui rend à la Palestine certains de ses droits. Ce vote permettra d’effacer une infime partie de l’injustice faite au peuple palestinien», s’est-il réjoui.
Parmi les pays qui ont voté pour, la France, elle, a créé la surprise. Il y a quelques jours pourtant, le pays jugeait encore l’idée «prématurée». Dans le camp des «contre», si les Etats-Unis et Israël ne se faisaient aucune illusion, la claque, elle, fait mal. L’échec est d’autant plus cuisant pour Washington que jusqu’au bout, les Américains ont tenté de faire plier l’organisation en la menaçant de lui couper les vivres (22 % du budget).
Et puisque le vote est positif, reste à se poser la question de la survie de l’UNESCO dans la mesure ou les Etats-Unis devraient couper tous les fonds alloués à l’organisation… Soit 22% du budget annuel. En fait, grâce notamment à la France, c’est un organisme particulièrement anti-israélien de l’ONU qui verra ses contributions fortement diminuer dans les prochains mois. L’Unesco n’a pas un budget très élevé donc elle survivra sans doute même sans l’argent Américain. En revanche cette organisation ne mérite plus son nom depuis longtemps, car elle s’occupe davantage de politique que de culture.
L’Allemagne et le Canada ont voté contre, tandis que l’Italie et le Royaume Uni se sont abstenus. Les Etats-Unis ont voté contre également. Ils avaient annoncé quelques heures plus tôt que les fonds américains attribués à l’Unesco seraient supprimés. Ceux d’Israël devraient suivre également, amputant de près d’un quart le financement global de l’organisation.
De manière unilatérale l’UNESCO rebaptisait le Tombeau de Rachel sous un nom islamique il y a quelques mois. Puis l’UNESCO a voulu interdire aux juifs de fouiller archéologiquement le sol de Jérusalem. Le classement comme faisant partie de la culture arabe au patrimoine mondial des lieux saints chrétiens et juifs comme la tombe des patriarches à Hébron, le tombeau de Rachel, le tombeau de Joseph, l’esplanade du Temple à Jérusalem rebaptisé esplanade des mosquées, le Mur occidental qu’ils rebaptiseront mur de Bourak… etc. D’une certaine manière c’est la mémoire biblique des lieus saints israéliens que les musulmans veulent effacer et cela avec l’aval de l’UNESCO et de la France qui entre dans le club des négationnistes bibliques.
Car avec cette première victoire diplomatique, la Palestine aujourd’hui a gagné du terrain dans sa démarche d’adhésion à l’ONU en tant qu’Etat membre. Le 23 septembre dernier, Mahmoud Abbas s’était rendu à Washington pour en faire solennellement la demande. Il va maintenant falloir attendre le 11 novembre, date à laquelle le Conseil de sécurité doit rendre sa décision. Et cette fois, les Etats-Unis vont jouer leur droit de veto, ne laissant ainsi aucune chance à la Palestine.
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