6ième anniversaire de Katrina
29082011L’ouragan Katrina avait dévasté la Nouvelle-Orléans et la côte du golfe du Mexique le 29 août 2005, causant en tout 133 milliards de dollars de dégâts, selon le rapport. Depuis 1980, les Etats-Unis ont dû débourser 750 milliards de dollars pour réparer les dégâts provoqués par des événements climatiques exceptionnels, dont 367,3 milliards pour les seuls ouragans et tempêtes tropicales. Bien que la majorité des catastrophes les plus couteuses se soient passées dans le nouveau millénaire, l’épisode catastrophique d’Irène est symptomatique de l’attitude des hommes de ce siècle. Malgré les morts et les dégâts dans les autres Etats, déjà les newyorkais fustigent leur maire pour l’excès de prudence dont il a fait preuve, ne voyant que les désagréments causés par une évacuation jugée inutile et oubliant la dangerosité d’un cyclone. Les newyorkais sont le reflet typique de Matthieu 24 : 37 Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. 38 Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; 39 et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous : il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme.
Les Etats-Unis enregistrent, avec l’ouragan Irène, une année record en matière d’événements climatiques ayant causé au moins un milliard de dollars de dégâts, selon une étude du gouvernement américain. Depuis janvier, et avant l’arrivée de l’ouragan Irène, le pays avait fait face à neuf épisodes de cette ampleur –inondations, sécheresse, tornades ou tempête de neige– soit le même nombre qu’en 2008. Le montant des dégâts causés par Irène est encore inconnu mais les premières estimations l’évaluent à plusieurs milliards de dollars. Les neuf premiers événements importants de l’année s’élèvent à environ 35 milliards de dollars, plus les milliards de dégâts d’Irène maintenant.
Les inondations ont, d’ores et déjà, été particulièrement dévastatrices cette année. Les tornades, elles, ont frappé de très nombreux Etats. 604 tornades ont été recensées pour les seuls mois d’avril et de mai, d’où des dégâts considérables qui ont été évalués à 20,4 milliards de dollars (plus de 14,1 milliards d’euros). Quant à la grave sécheresse subie par de nombreux Etats du sud (Arizona, Arkansas, Kansas, Louisiane, Nouveau-Mexique, Oklahoma, Texas), elle a, entre autres, provoqué des feux de forêts et ébranlé le secteur agricole. Les pertes ont été provisoirement estimées à 5 milliards de dollars (près de 3,5 milliards d’euros), mais ce chiffre pourrait encore substantiellement augmenter si, d’aventure, les fortes températures devaient persister. Lors de ces évènements exceptionnels, qui, en réalité, tendent à l’être de moins en moins, près de 600 personnes ont déjà trouvé la mort.
Comme je ne cesse de le répéter sur ce blog, les catastrophes sont à prendre comme des convulsions qui préparent la naissance d’un monde nouveau. Prisent séparément, elles ne signifient rien, mais prisent globalement la chose devient évidente. Les catastrophes naturelles ont été particulièrement dévastatrices en 2010, avec 295.000 morts et 130 milliards de dollars de dégâts, bien davantage que la moyenne des 30 dernières années, a estimé le réassureur allemand Munich Re. Les catastrophes les plus meurtrières furent le tremblement de terre en janvier en Haïti (222.570 morts), la vague de chaleur et les feux de forêts de l’été en Russie (56.000 morts), et le tremblement de terre d’avril en Chine (2.700 morts). Les évènements les plus coûteux en termes de dégâts matériels, assurés ou non, ont été le tremblement de terre en février au Chili, qui a causé 30 milliards de dollars de dégâts et fait 520 morts, et les inondations de juillet à septembre au Pakistan (9,5 milliards de dollars de dégâts et 1.760 morts). Comparée à la moyenne de ces 30 dernières années, 66 000 morts pour 615 catastrophes naturelles et 35 milliards de dollars, l’année 2010 fait partie des records.
L’année 2011 commença avec les tremblement de terre très emblématique de Christchurch en Nouvelle-Zélande en février, puis au Japon en mars, cette catastrophe a causé des milliers de morts, de disparus et de blessés ainsi que la série d’accidents majeurs dans les centrales nucléaires de Fukushima. Le tremblement de terre d’une magnitude 9.0, a engendré un tsunami dont les vagues ont atteint une hauteur estimée à plus de 30 m par endroits. Celles-ci ont parcouru jusqu’à 10 km à l’intérieur des terres, ravageant près de 600 km de côtes et détruisant partiellement ou totalement de nombreuses villes et zones portuaires. La reconstruction va prendre plusieurs années et son coût estimé en fait déjà le séisme le plus onéreux de l’Histoire après celui de Kōbe en 1995. Bien qu’il soit difficile de discerner une tendance sur le nombre de personnes tuées dans les catastrophes naturelles, on constate une augmentation du nombre d’évènements et de personnes affectées par les catastrophes dans les dernières décennies. On pourrait croiser cette dernière évolution avec la démographie mondiale et l’urbanisation galopantes et l’augmentation significative des températures depuis 1980.
Si, on rapporte les chiffres des dix dernières années (1997-2006) à ceux de la décennie précédente (1987-1996), le nombre des catastrophes recensées est passé de 4241 à 6806, soit une augmentation de 60%. Durant la même période, le bilan en vies humaines de ces événements a doublé, passant de plus de 600 000 à plus de 1,2 million de morts, et le nombre de personnes affectées par an a augmenté de 17%, passant d’environ 230 à 270 millions. Quant au coût économique des catastrophes, il a grimpé de 12%. Ces hausses s’expliquent en partie par une meilleure prise en compte des catastrophes de petite envergure, mais elles tiennent aussi à la multiplication des désastres majeurs.
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